L'ironie serait, pour Voltaire, l'arme du philosophe contre les passions et leurs outrances.
Dans le Candide de Voltaire, le procédé d'ironie est constant. Ici, pour décrire une bataille, l'écrivain paraît utiliser le langage héroïque. Mais le nombre des morts, régulièrement rappelé, tourne en dérision ce discours glorieux et met en évidence les horreurs de la guerre.
Voltaire utilise alors l'ironie pour nous présenter ses différents aspects de la guerre. Il en souligne l'absurdité, disant que personne ne sait vraiment pourquoi les deux armées s'affrontent, et maniant l'hyperbole comme l'oxymore à l'envi (« boucherie héroïque » est un oxymore utilisé par Voltaire).
L'ironie consiste à dire le contraire de ce qu'on veut dire dans le but, non de mentir, mais de railler, de faire rire par le contraste même entre les deux sens.
Quant à l'ironie de Voltaire, le mondain, elle vise toujours plus ou moins directement ses contemporains, que ce soit dans ses pamphlets ou dans sa correspondance. Il écrit par exemple à Rousseau au sujet du Second Discours : « Il prend l'envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage... ».
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
L'ironie porte ici sur la nature de la formulation. Le monde sordide qu'il décrit et déplore se trouve bien à l'opposé de l'imaginaire ouaté des clichés de l'amour-carte postale.
Figure de rhétorique par laquelle on dit le contraire de ce que l'on veut faire comprendre. En philosophie, l'ironie est, pour Socrate, un instrument qui permet de déstabiliser son adversaire en l'interrogeant. Les cyniques l'utilisent à outrance.
L'ironie socratique consiste, pour le philosophe, à feindre l'ignorance afin d'exposer la faiblesse de la position d'une autre personne et lui en faire prendre conscience.
Ses idées. Voltaire a plaidé pour la tolérance et l'égalité, et contre le fanatisme et la noblesse. Pendant toute sa vie il a lutté contre l'injustice et l'intolérance. En effet, Voltaire s'est battu pour la tolérance, il a utilisé Dieu pour dire qu'il faut se respecter même si nous sommes différents.
Le but de Voltaire, en écrivant Candide ou l'Optimisme, est de lutter contre le mal. S'il est impossible d'agir contre les catastrophes naturelles ( raz de marée et tremblement de terre à Lisbonne ), nombre de maux qui accablent les hommes peuvent être supprimés.
A travers l'eldorado, Voltaire dénonce l'utopie : un monde parfait n'existe pas. C'est le réalisme qui doit prévaloir chez l'homme rationnel, et non la croyance en une société harmonieuse, qui n'existe pas et ne peut pas exister.
Dénonciation de la guerre et de ses atrocités
Le bilan de la guerre est fait avec des chiffres approximatifs. Les victimes sont une population civile, innocente, et des soldats. Voltaire montre l'absurdité de la guerre en soulignant le fait que personne ne sait pourquoi on se bat (on observe de nombreuses hyperboles).
Au début Voltaire présente la guerre, à travers les yeux de Candide (très naïf), comme une parade, une fête. Puis dans un second temps, Voltaire utilise un vocabulaire très violent (champ lexical de l'horreur) : femmes égorgées,filles éventrées,cervelles répandues sur la terre.
Voltaire donne une vision ironique de la guerre de Sept ans en montrant que les alliances, comme dans un jeu, ne durent que le temps d'une partie. En effet, en 1756 la Grande-Bretagne et la Prusse, autrefois alliée à la France, s'allient contre la France, l'Autriche et la Russie.
Un texte est ironique lorsque l'auteur dit le contraire de ce qu'il veut faire entendre au lecteur.
Le sarcasme, du grec sarkasmos (σαρκασμος) « rire amer » (de sarkazo, σαρκάζω, « ouvrir la bouche pour montrer les dents ou brouter comme font les herbivores ») est une forme d'ironie, mais mordante, acerbe, voire cruelle et insultante. C'est une ironie plus violente, plus incisive. Elle attaque franchement.
Une personne ironique est donc quelqu'un avec du second degré. Quelqu'un d'ironique peut aussi être qualifié de sarcastique, même si le sarcasme se veut plus mordant et moins respectueux que l'ironie. On peut aussi associer le terme "ironique" à "caustique", ou encore "railleur".
La méthode inventée par Socrate est la dialectique : l'art de faire dialoguer deux discours apparemment contradictoires pour accéder à une vérité supérieure. Grâce à un jeu progressif de questions, Socrate fait tomber les fausses connaissances de l'interlocuteur.
Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du ve siècle av. J. -C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique.
dérision, esprit, humour, malice, moquerie, persiflage, raillerie.
Il se moque de l'avarice et des prétentions de la noblesse, certains manquent de moyens financiers. L'auteur montre leur esprit de classe sociale avec « les soixante et onze quartiers » requis pour faire partie de leur monde. Il critique la morale des nobles en montrant leur penchant pour le libertinage.
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
Anticlérical mais déiste, il dénonce dans son Dictionnaire philosophique le fanatisme religieux de son époque. Sur le plan politique, il est en faveur d'une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ».