Voltaire nous rappelle en quoi consistent nos rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire?
Pour dénoncer cette conception à ses yeux erronée, Voltaire ménage des rencontres et des voyages à son héros qui, du paradis illusoire du château de Thunder-ten-tronckh à la morale plus réfléchie du jardin final, en passant par le pays d'Eldorado, va découvrir que le bonheur de l'homme est aussi à construire.
À quoi sert l'utopie ? Comme elle présente un monde idéal où les hommes sont libres et heureux, l'utopie sert généralement à critiquer implicitement le réel. L'auteur veut pointer les défauts de la société dans laquelle il vit pour faire réagir les lecteurs.
Inventé en 1516 par Thomas More dans son ouvrage Utopia, littéralement « en aucun lieu », le concept trouve ses racines chez Aristote, Platon, Saint-Augustin.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Relatif à quelque chose ou quelqu'un qui relève de l'utopie, c'est-à-dire de quelque chose de tellement parfait que cela s'avère irréel, impossible.
1. Construction imaginaire et rigoureuse d'une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. 2.
Au cœur du récit de Candide, se glisse un autre genre de l'apologue : l'utopie. Ce terme qui vient du grec u-, « non », et topos, « lieu » et qui signifie littéralement « ce qui n'existe nulle part », est celui donné par Thomas More (1478-1534) à la cité idéale qu'il imagine dans son récit Utopia (1516).
L'imperfection des utopies en termes de justice sociale est sans doute à rattacher à leur manque de pensée philosophique (Paquot, 1996), mais aussi à l'absence d'une véritable pensée psychologique, sociale, économique et au défaut d'une réflexion sérieuse sur la justice, l'égalité et la liberté.
L'utopie définit tout projet de société parfaite. Inspirée en partie par la cité idéale (callipolis) de Platon, l'île d'Utopia décrite par More se veut un modèle de société juste et surtout une charge contre la politique anglaise de son époque. L'utopie a donc une fonction critique et alternative.
L'utopie est dangereuse quand elle fait violence à la réalité en imposant le rêve avec brutalité . L'effondrement des utopies totalitaires du siècle dernier n'aurait servi à rien s'il n'était suivi d'une prise de conscience nous faisant admettre que le progrès doit être cherché avec patience et modestie.
Dans Candide, la réflexion porte sur l'existence du mal et les conditions du bonheur. Les thèses optimistes et pessimistes s'affrontent par l'intermédiaire du leibnizien (philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu'il se passe, que tout se produit par Dieu) Pangloss et du manichéen Martin.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Le mot « dystopie » vient de l'anglais dystopia, qui a été formé par l'association du préfixe dys- et du radical d'origine grecque, τόπος (topos : « lieu »). Cette association a été conçue pour rappeler le terme utopie, auquel il s'oppose.
Mais le concept est plus ancien que le mot et puise à des racines très profondes. L'utopie hérite en effet de certains motifs de la mythologie antique, de la philosophie grecque ou de la doctrine chrétienne qui remplissent à son égard une fonction de source ou de matrice.
Le terme d'utopie est un néologisme créé par le chancelier anglais Thomas More, en 1516, dans son ouvrage Utopia (qui décrit un pays imaginaire où tout est réglé au mieux, avec une morale politique et une police extrêmement parfaite).
L'Utopie, écrit en latin et publié en 1516, est un ouvrage de l'humaniste anglais Thomas More. Ce livre, séminal pour le genre littéraire utopique et la pensée utopiste, est à l'origine du mot « utopie », désormais entré dans le langage courant en référence à l'île d'Utopie.
On retrouve la première utopie chez Platon, qui évoque l'Atlantide dans le Timée et le Critias. L'Atlantide comporte en effet les caractéristiques des mondes utopiques : il s'agit de mondes symétriques, ordonnés, dont les constructions sont géométriques et inverses du réel.
Description de l'Utopie
Ces villes sont bâties sur le même plan et ont les mêmes établissements publics. La capitale est Amaurot parce qu'elle est le siège du gouvernement et du sénat.
Voltaire est l'un des philosophes des lumières les plus célèbres. Il s'engage dans la défense de la justice et de la tolérance religieuse. De Versailles à la Bastille, de la Prusse à l'Angleterre, il est en contact avec les plus grands penseurs et savants du XVIII e siècle.
Voltaire y découvre la monarchie parlementaire et libérale anglaise dont il tire les Lettres philosophiques (1734), éloge d'une société où s'exerce librement le progrès des arts et des sciences. En filigrane, c'est la société française qui est critiquée, ses mœurs, ses coutumes ainsi que les privilèges de sa noblesse.
Voltaire est un poète, écrivain, dramaturge, historien et philosophe français né le 21 novembre 1694 et décédé le 30 mai 1778. Auteur des Lettres philosophiques et de Candide ou l'Optimisme, c'est aussi un grand humaniste qui s'est battu toute sa vie contre le fanatisme religieux et la liberté d'opinion.