Il s'agit d'une immigration de travail . Ce phénomène s'explique par plusieurs facteurs socio-économiques. Tout d'abord, la pauvreté causée par la présence coloniale de la population pousse de nombreux algériens à émigrer vers la France métropolitaine.
Une immigration assez ancienne qui a sensiblement changé
Ainsi que le rappelle Zoubir Chattou, l'émigration des Marocains en France n'est pas un phénomène récent1. Dès 1963, une convention franco- marocaine institue le Maroc en pays pourvoyeur officiel de main- d'œuvre pour la France.
Ce sont uniquement des hommes jeunes, au départ très majoritairement originaires de Kabylie, qui viennent, souvent pour dix à dix-huit mois et guère plus. Ils viennent en France pour gagner de l'argent, pour l'envoyer à la famille pour lui permettre de vivre et pour, à leur retour, en quelque sorte « s'établir ».
« Marseille est la plus grande ville algérienne en France », se réjouit le maire Benoît Payan.
Cette population se concentre principalement dans les grandes villes. Ainsi, près de 29 % de la population immigrée est regroupée dans six communes : Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d'Ascq, Amiens et Creil.
Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,5 %), le Maroc (11,9 %), le Portugal (8,2 %), la Tunisie (4,7 %), l'Italie (4,0 %), l'Espagne (3,5 %) et la Turquie (3,3 %). Près de la moitié des immigrés sont originaires d'un de ces sept pays (48 %).
Le foyer de l'islam en France
Foyer de l'islam en France, Marseille compte environ 250 000 musulmans pour une population de 860 000 habitants. La ville est devenue un laboratoire de la modernité, une grande expérience de cohabitation entre Français d'origine et réfugiés d'Afrique du Nord.
Et contrairement à ce que prétendent certains, l'Algérie n'a pas été colonisée par les Arabes. Les Algériens comme tous les Maghrébins sont dans leur grande majorité des Berbères arabisés même si des Romains, des Vandales, des Arabes, des Turcs et d'autres se sont également mêlés à ces populations berbères.
Majoritairement Kabyles, des hommes dans la fleur et la force de l'âge fournissent un apport de main-d'œuvre dans les villes et les exploitations agricoles du littoral méditerranéen de la métropole, avec comme premier point d'ancrage la ville de Marseille.
Ceux-ci sont principalement d'abord ceux des Gétules au sud de la région, puis ceux des Garamantes et finalement des Numides. Puis viennent les Romains, les Vandales ariens et les Byzantins orthodoxes.
L'immigration algérienne aujourd'hui
En 2019, l'INSEE recensait 846 400 immigrés algériens résidant sur le territoire français. La même année, l'INED estimait à 1 207 000 le nombre d'enfants d'immigrés algériens résidant en France.
Le 17 septembre 1860, Napoléon III met le pied sur le sol algérien. Il a un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens.
En français, le pays est désigné, avant 1830, par les expressions les plus diverses : « Barbarie », « El Djezair », « Numidie », « Africa », « Ifrikyia », « Royaume d'Alger », entre autres.
Dans ce sens, la France et l'Espagne, destinations prisées depuis plusieurs années, se retrouvent ainsi devancées dans le classement des destinations préférées des Marocains par des pays qui les accueillent sans visa et à leur tête la Turquie.
Les Marocains « ont une sensibilité, une émotivité qui s'exaspèrent facilement. Ils sont extrêmes en tout, ils sont impulsifs ». Ce caractère dominant de l'âme marocaine explique ces contrastes de générosité et d'avarice, de courage et de panique, d'ardeur et de lassitude.
La diaspora marocaine se situe essentiellement en France (32%), en Espagne (20%), en Italie (12%) et dans d'autres pays européens, dans les pays arabes (6%), aux États‑Unis d'Amérique et au Canada (3% pour ces deux pays) et dans certains pays d'Afrique et d'Asie.
L'Algérien est un ressortissant de l'Algérie, pays indépendant depuis 1962, et cela quel que soit le groupe ethnolinguistique auquel il appartient. Un Kabyle est originaire de la Kabylie, région montagneuse située à l'est d'Alger. Être algérien ne signifie pas forcément être arabe, puisque les Kabyles sont berbères.
C'est le maraboutisme et, plus tard, le confrérisme qui ont islamisé en profondeur (et partiellement arabisé) les Kabyles ; ce sont aussi eux qui ont enraciné le culte des saints – et tout ce qu'on désigne sous le terme de religion populaire -, qui a permis d'échapper au dogme rigide, étroit et froid des docteurs de l' ...
Le fait que les Kabyles sont un rameau de la race berbère, nous permet de traiter notre sujet un peu plus largement. Nous savons, en effet, dès maintenant, que sous le nom générique de Berbers, les Kabyles habitaient déjà le nord de l'Afrique à Fépoque. de l'invasion arabe.
La population de l'Algérie était estimée à 34,8 millions d'habitants en 2008, contre 37,9 millions en 2013. Elle se composait de deux groupes ethniques importants: les Berbères et les Arabes. La plupart des Algériens descendent de ces deux ethnies.
Les Algériens sont arrivés en métropole dès les années 1920. Cette immigration est alors essentiellement originaire de Kabylie et représente, à la veille de la seconde guerre mondiale, près de cent mille personnes.
Dans l'Antiquité, le territoire algérien connaît la formation des royaumes numides considéré comme le premier état algérien de l'histoire, avant de passer sous la domination partielle des Romains, des Vandales, des Byzantins et des principautés berbères indépendantes (notamment le royaume d'Altava et le royaume des ...
En Europe, le Kosovo et l'Albanie sont les deux seuls pays à majorité musulmane. La France a la plus grande population musulmane en Europe de l'Ouest (8 pour cent). Les Musulmans forment près de 5 pour cent de la population du Royaume-Uni ; ils sont moins d'1 pour cent dans la population des États-Unis.
La République Tchèque, la Slovaquie et les Pays Baltes sont ceux qui comptent proportionnellement le moins de musulmans avec 0,1% de la population totale de ces Etats. Chypre et la Bulgarie sont les pays qui comptent, en proportion de leur population, la plus grande part de musulmans, respectivement 22,7% et 13,4%.