Oui, dans la mesure où le montant minimum de la réserve est respecté pour chaque héritier réservataire, le testament peut définir quel bien est affecté à quel héritier.
Il est tout à fait possible de déshériter ses parents en absence d'une progéniture. Cela est même possible que l'on soit marié ou non.
Refuser un héritage : procédure
L'héritier concerné doit formuler son refus de la succession, c'est-à-dire sa renonciation à l'héritage par une déclaration expresse. Le formulaire cerfa 14037*02 à télécharger ici est un document à remplir si vous souhaitez renoncer à une succession.
Par un testament, le testateur pourra déshériter sa famille (père, mère, frère, soeur, grand-parents…) et transmettre son patrimoine aux personnes (physiques ou morales) qu'il souhaite. Si cette personne est en couple, elle pourra tout à fait protéger son partenaire de PACS ou son concubin.
Succession ouverte à partir du 1er novembre 2021
Or, certains pays admettent la possibilité de déshériter ses enfants. Le notaire chargé de la succession ou le juge saisi par les héritiers peut refuser d'appliquer la loi étrangère si elle est contraire à l'ordre public.
Par testament, il est possible de déshériter ses frères et sœurs. Cela est possible totalement ou partiellement, et la personne peut faire varier la somme qui revient à chacun en favorisant l'un ou l'autre. Une personne peut donner à l'un et pas à l'autre. La loi ne fixe pas de contraintes particulières.
Il n'est pas possible de contourner la réserve héréditaire par des dons de son vivant, car ils ne peuvent être légalement supérieurs à la réserve. En revanche, l'assurance-vie est une option répandue pour grignoter la réserve héréditaire.
Le défunt ne peut pas déshériter ses enfants. C'est le principe de la réserve héréditaire : Fraction du patrimoine du défunt qui doit obligatoirement revenir aux héritiers réservataires (descendants) ou conjoint survivant si le défunt ne laisse pas de descendants.
Comment savoir ce qu'a fait le défunt ? Même si vous n'avez pas de lien de parenté avec le défunt, vous pouvez demander à un notaire d'interroger le Fichier central des dispositions de dernières volontés. Vous saurez ainsi s'il existe ou non un testament.
La motivation principale est souvent d'éviter de recevoir la transmission d'un patrimoine criblé de dettes.
Pour renoncer à votre héritage, vous devez remplir le formulaire Cerfa n°15828*04 dit de renonciation à succession par une personne majeure. Il est assez court à remplir. La copie recto verso d'une pièce d'identité (permis de conduire, passeport ou carte d'identité).
Pour ne pas avoir à payer les dettes d'un parent, il faut refuser l'héritage dans son intégralité, ce qui inclus les biens personnels, photos de famille ou tout autre objet matériel.
Pour avantager un enfant, vous devez effectuer une donation dite « hors part successorale ». Il convient alors de consulter votre notaire afin qu'il indique expressément dans l'acte que les biens donnés sont attribués à l'enfant en plus de sa part d'héritage.
On parle de dévolution légale. Les héritiers sont classés dans l'ordre suivant : Les enfants et leurs descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant (aucune distinction ne doit être faite entre eux quel que soit le lien qui unit les parents)
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
Vous êtes exonéré du paiement des droits de succession si vous remplissez les 3 conditions suivantes au moment du décès : Avoir constamment vécu avec le défunt durant les 5 années ayant précédé son décès. Être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps.
Si vous faites une donation à vos futurs héritiers (par exemple vos enfants), il en sera tenu compte au moment de votre succession. On dit que la donation est « rapportée » à la succession. Il s'agit d'éviter que certains héritiers soient favorisés par rapport à d'autres.
La quotité disponible est une particularité du droit français. Il s'agit d'une fraction du patrimoine que l'on peut donner librement de son vivant ou à son décès, en fonction du nombre d'enfants que l'on a. Petit tour d'horizon de ces quotités ordinaires et spéciales entre époux, réservées aux couples mariés.
Comment est calculée la quotité disponible ? Pour un défunt sans enfant, l'époux survivant obtient au minimum 25 % du patrimoine. La quotité disponible est donc de 75 %. Quand le défunt a des enfants, ce sont eux les héritiers réservataires.
La déclaration au notaire des contrats d'assurance vie n'est pas obligatoire en cas de succession. Selon le Code des assurances (article L132-12), le capital ou la rente versé lors du décès de l'assuré à un bénéficiaire désigné ne fait pas partie de la succession de l'assuré.
Un rapport transmis à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, préconise de supprimer la réserve héréditaire du conjoint survivant. Une disposition qui vient “porter atteinte au principe de la liberté des conventions matrimoniales” et qui est “mal acceptée” par les familles, selon les auteurs.