En 1976, dès juin, après des mois sans précipitations, une sécheresse historique s'abat sur toute la France. Les pieds dans les herbes roussies, une vingtaine de fidèles affrontent les rayons mordants du soleil de ce 28 juin 1976.
Il a alors fait 33,4°C dans la capitale. « A Paris, l'effet de ville maintient des températures très élevées en cours de nuit », rappelle le site Meteo-Paris. Le 4 juillet 1976, la température minimale ne descend pas au-dessous de 24°C à la station de Paris-Montsouris, ce qui constitue à l'époque un record absolu.
Le thermomètre s'affole et les températures battent des records : 34 °C à Dax, 33 °C à Bordeaux ou Agen et aucune précipitation n'est enregistrée.
On constate seulement deux pics : en 1982 et 1983. Depuis 2000, on remarque une accélération du réchauffement climatique avec trois gros pics de chaleur en 2003, 2019 et 2022. La décennie 2020 a déjà devancé les précédentes, alors que seules trois années se sont écoulées (2020, 2021 et 2022).
L'été 2023, marqué par une canicule exceptionnelle à la fin d'août, est parmi les plus chauds historiquement mesurés en France, seulement battu par l'été record de 2003 et les deux étés très récents de 2022 et 2018, a annoncé lundi 4 septembre Météo-France.
27 °C à Agen, Royan, Biarritz et Pau. Le record de température à cette date est battu notamment à la Rochelle (28 °C , presque 5 °C de plus que le précédent record).
Températures les plus chaudes jamais enregistrées en France métropolitaine. Le record national de la température la plus élevée en France métropolitaine, tous mois confondus, est de 46,0 °C .
Et c'est du reste à la suite de cette canicule que la Vigilance de Météo-France a intégré le phénomène canicule. Selon Météo-France, la canicule de 2003 demeure la vague de chaleur la plus forte qu'a connu la France métropolitaine depuis le début des mesures (1947).
Lors de la canicule de 2003, les hôpitaux avaient été débordés par un afflux de patients et l'épisode s'était soldé par 15.000 décès, selon des estimations. Pendant neuf jours consécutifs, Paris a alors connu des températures supérieures à 35°C durant la journée, avec peu de fraîcheur la nuit.
La vague de chaleur de juillet 1983, elle, s'est distinguée par sa durée. Pas moins de 23 jours ! Mais pour l'heure, la canicule la plus sévère - une évaluation qui tient compte à la fois de l'intensité et de la durée - qu'ait vécue la France reste celle du mois d'août 2003.
Spielberg terrorise la France et la Belgique avec Les Dents de la Mer, Louis de Funès revient enfin avec L'aile ou la cuisse, Bob Marley échappe à un assassinat et quitte la Jamaïque, la Belgique subit une canicule record de plus de 15 jours consécutifs.
Du 23 janvier au 3 février 1976: le temps est froid et il neige fréquemment - le 29 janvier 1976, la thermomètre affiche -18° à Nancy, -17° à Metz, -12° à Strasbourg et Troyes - les 30 et 31 janvier, la neige recouvre la Normandie, l'Ile de France, la Champagne, la Bourgogne et l'Alsace.
Du 15 au 21 octobre 1977 : l'été essaie de se faire pardonner - une chaleur très agréable concerne toute la France - les températures dépassent partout les 20° - on relève jusqu'à 24° à Paris et Angers, 25° à Bordeaux, 26° à Biarritz, Troyes et Auxerre.
À l'instar de cinq autres mois de l'année, novembre 2023 n'échappe pas aux records : il a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec une température moyenne de l'air de surface de 14,22 °C, soit 0,85 °C au-dessus de la moyenne 1991-2020.
C'est officiel, 2023 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Avec 14,98° de température moyenne, elle pourrait même être l'année la plus chaude depuis 100.000 ans. 2024 pourrait être pire.
Cette année-là, le 4 août, à Auch (Gers), on relève 40,9°C. Des records absolus de températures sont enregistrés pour la Gironde : 41,9 °C à Montalivet, 42 °C à Cazaux, 42,2 °C à Lacanau, 41,6°C à Arcachon, et même un record de France à Donnezac, dans le Nord-Gironde (43,2 °C).
2023 a été la 2e année la plus chaude jamais enregistrée en France, après 2022. Le mercure a largement dépassé les 40°C cet été en Provence.
Parmi les dix années les plus chaudes depuis 1900, neuf sont plus récentes que 2010. L'autre est 2003 et sa canicule alors historique. Cette chaleur est due à un ensoleillement « légèrement excédentaire » en 2023 (+ 6 %). La pluviométrie a également été basse en début d'année.
Pour ne pas souffrir de la chaleur, installez-vous dans la pièce la moins chaude de votre domicile. Si vous ne parvenez pas à rafraîchir votre habitation, essayez de passer au moins 2 ou 3 heures par jour dans un endroit climatisé (grands magasins, cinémas, lieux publics).
Le record mondial absolu est de 56,7°C. Il a été établi à Furnace Creek, dans la vallée de la mort, en Californie, le 10 juillet 1913, et a été validé par l'OMM.
Ce qui est loin d'être un record absolu. Ce dernier a été enregistré à Mouthe, une petite commune du Doubs, située à 930 mètres d'altitude (et donc hors des critères de ce classement), où le thermomètre est descendu à -36,7 °C le 13 janvier 1968.
Paris-Montsouris a un climat de type Cfb (océanique) avec comme record de chaleur 42,6 °C le 25 juillet 2019. La deuxième plus forte chaleur est enregistrée à 40,5 °C le 18 juillet 2022.
Mardi, une température « déjà remarquable » de 43,5 °C a été mesurée au Puy-Saint-Martin, dans la Drôme. Le record absolu de température qui datait de lundi 21 août 2023 (42,5 °C) a donc été battu 24 heures plus tard.
Le modèle européen envisage des anomalies de températures situées régulièrement entre +1 et +2°C sur la France entre juin et août, ce qui induirait un été particulièrement chaud sur notre pays avec un risque de périodes caniculaires récurrentes, potentiellement notables mais également durables.
Sur chaque mois à l'échelle de la France, "la température moyenne a été au-dessus des normales de saison", soit +2,6°C en juin, +0,8°C en juillet et +0,9°C en août.