A retenir de ce texte fort passionnant donc (voir les numéros pour la référence au texte) : Le redoublement peut être décidé à la fin de n'importe quelle année de la scolarité (obligatoire). Depuis 2005, plus rien n'interdit les redoublements en cours de cycle.
Depuis la rentrée 2015, le redoublement est interdit dans les écoles. Najat Vallaud-Belkacem estime que le redoublement est inefficace pour aider les élèves en difficulté. Elle est rejointe par le Conseil national d'évaluation du système scolaire.
A une époque où dès le CP la pression scolaire est forte, et forcément ressentie par les enfants, le redoublement est un coup porté à l'estime de soi. Il renvoie l'enfant à un sentiment d'échec cuisant, doublé du sentiment de ne pas pouvoir satisfaire l'attente de ses parents.
Le redoublement doit être exceptionnel. Il peut être proposé si l'accompagnement pédagogique n'a pas permis de mettre fin aux difficultés importantes d'apprentissage de votre enfant.
Le redoublement est surtout envisagé dans le cas où l'élève aurait manqué une partie conséquente de son année scolaire. Plus tardivement, au collège ou au lycée, le redoublement peut être dû à un désaccord entre les parents (ou représentants légaux) et les professeurs sur l'orientation de l'enfant.
Bonne nouvelle : d'après une étude du Ministère de l'Éducation Nationale, le redoublement fait généralement le plus grand bien lors des classes d'orientation. Lorsqu'un élève redouble au lycée ou en classe de troisième, cela lui permet généralement de rattraper son retard dans les matières où il était en difficulté.
Les évolutions engagées à l'école primaire se prolongent au collège : la classe de troisième est désormais celle où l'on redouble le plus (3,6 % des élèves en 2013), notamment en vue d'obtenir le passage en classe de seconde générale ou technologique.
Non, redoubler, ce n'est jamais vraiment grave. Sauf peut-être pour l'amour propre, mais ça, ça se gère. Sur l'ensemble d'un cursus, une année de « perdue » peut rester très discrète, voire passer inaperçue... Bien que devenu assez rare, le redoublement peut être vu comme une chance.
L'objectif est de limiter le redoublement «à des cas qui le justifient» comme «une rupture scolaire assez longue pour des raisons de maladie ou des raisons familiales» ou lors d'un palier d'orientation si l'élève n'a pas réussi à obtenir son choix, avait expliqué la ministre.
Le redoublement à l'école primaire
C'est le professeur qui évalue régulièrement les acquis de l'élève et informe les parents de sa situation scolaire. À la fin de l'année scolaire, le conseil des maîtres se prononce sur son orientation.
Impactant psychologiquement: pour bon nombre d'élèves, le redoublement engendre des effets psychosociaux négatifs: démotivation, perte de confiance en soi, sentiment d'infériorité par rapport aux autres camarades qui passent dans la classe supérieure.
Faire redoubler un élève est devenu exceptionnel en France depuis le décret de novembre 2014, laissant la décision d'orientation à l'assentiment de ses parents ou représentants légaux.
Fait de suivre une seconde fois l'enseignement d'une chose déterminée. Redoublement d'une année (d'enseignement), d'un cours.
Chaque année, des centaines de parents doivent prendre une décision difficile : accepter ou non que leur enfant ayant des difficultés redouble son année. Depuis 2008, le ministère de l'Éducation permet le redoublement qu'une seule fois pendant tout le cours primaire et une seule fois au secondaire.
Les éléments étudiés sont donc surtout la progression dans les études, l'assiduité ainsi que la présence aux examens. En cas de redoublement, les autorités administratives sont tenues (dans la mesure du possible) d'examiner avec soin toute difficulté ayant pu entraver le parcours : maladie, deuil, maternité, etc.
“Depuis 2005, il peut le proposer quelle que soit la classe, mais en cours de cycle, de plein droit, les parents peuvent le refuser”, explique Véronique Bilbault, responsable du service Informations et conseil aux familles de l'Apel (Association des parents d'élèves de l'enseignement libre).
En maternelle, le redoublement est impossible. En élémentaire, il doit être exceptionnel.
La plupart des sauts de classe se font entre le cp (lorsque l'enfant est bon lecteur avant tout le monde) et le CE2 (ennui, mal-être croissant).
Afin de sauter une classe, vous devez obtenir l'aval de l'inspecteur. Le changement de classe s'effectue toujours en cours d'année et votre demande doit être envoyée au début du troisième trimestre.
Si tu as 12 de moyenne générale ou plus, tu peux envisager de faire une seconde générale et technologique. Si tu as entre 10 et 12 de moyenne générale, c'est à toi de choisir ce que tu veux faire selon ce qui te plait le plus mais si tu vas en seconde générale et technologique, il faudra travailler beaucoup.
Procédure de refus de redoublement
si votre enfant est au collège ou au lycée, dans un délai de 30 jours, notifiez votre désaccord par une lettre adressée au chef d'établissement. Demandez un entretien avec lui afin de parler du cas de votre enfant et lui expliquer les motifs de votre contestation.
Le rassurer : le redoublement n'est pas une punition
Il est essentiel de lui rappeler que sa vocation n'est pas de le punir, mais bien de lui offrir une seconde chance de réussir son année. En effet, il est préférable de passer dans la classe supérieure avec les acquis nécessaires, plutôt que d'accumuler les lacunes.
Les conclusions des chercheurs sont instructives : l'élève qui redouble s'améliore mais celui qui a été promu malgré qu'il avait les mêmes difficultés progresse plus encore. Autrement dit, la promotion (le passage dans la classe supérieure) permet à un élève de progresser plus que si on l'avait fait redoubler.