Le Spleen, enfin, s'infiltre, il dégouline par la pluie, le ruissellement sur les fenêtres, « Quand la pluie étalant ses immenses traînées » (v 9), comme sur la ville, où le vers s'allonge par l'allitération en « l » et « m » et l'assonance en « an ».
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle »
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Exemple d'un plan de commentaire avec introduction et conclusion du« Spleen LXXVIII », Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
La troisième strophe poursuit la phrase de la première et de la deuxième, comme le montre le point-virgule à la fin du dernier vers du second quatrain. Encore une fois, l'écrivain commence avec un « Quand » : « Quand la pluie étalant ses immenses traînées ». Il s'agit d'une anaphore .
Une figure de style est un procédé d'expression qui s'écarte de l'usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière et un caractère figuré au propos.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Ce poème nous fournit une description de ce qu'est le spleen, ce mélange de mélancolie, d'ennui, de dégoût, qui gagne le poète jusqu'à provoquer chez lui une crise, un mal de vivre qu'il ne parvient pas à vaincre. Les deux allégories que sont l'Angoisse et l'Espoir matérialisent son combat intérieur.
Lire Baudelaire, c'est entreprendre un voyage au cœur de ses propres sensations, de ses souvenirs olfactifs, musicaux et sentimentaux. Ses poèmes constituent une célébration du passé, qu'il prenne la forme d'un Paris disparu, d'un tableau découvert, d'une femme aimée ou d'un pays visité.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
L'Homme et la Mer.
L'homme et la mer.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Si la mélancolie correspond à l'accès mélancolique d'une maniaco-dépression, le traitement repose sur la prise de médicaments « thymorégulateurs » qui permettent de stabiliser l'humeur. Lors des épisodes dépressifs, peut y être associé un antidépresseur et lors des épisodes maniaques, un antipsychotique.
Le coup de blues est une forme de mélancolie ou de baisse de moral passagère. L'envie de ne rien faire, voire de pleurer ou encore une lassitude soudaine sont des symptômes caractéristiques du coup de blues.
1. État de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, propension habituelle au pessimisme : Le souvenir du passé l'incita à la mélancolie. 2. Caractéristique dominante de quelque chose qui inspire de la tristesse : La mélancolie d'un paysage d'automne.
Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
Chez Baudelaire, la vie et la mort ne sont pas séparées par quelque cloison étanche, elles communiquent et s'impliquent réciproque- ment. D'une manière occulte, la mort est attachée à la vie, elle s'insinue en elle et l'habite. Le poème liminaire des Fleurs du Mal associe l'acte de la respiration à la mort.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
L'Idéal est un sonnet écrit par Charles Baudelaire dans son recueil Les Fleurs du mal (1857) ; il fait partie de la section Spleen et Idéal, auquel il donne une partie de son titre. À son propos, Baudelaire disait : « dans ce livre atroce j'ai mis tout mon cœur, ma tendresse et ma haine ».