Pourquoi la date de 2030 figure-t-elle dans le nom? En 2008, nous avons calculé que si rien ne changeait, nous aurions en 2030 un déficit d'eau douce de 60 %. Concrètement, l'humanité dispose de 4200 km3 d'eau potable par an que nous pouvons prélever de manière durable.
Ces réservoirs sont alimentés par la pluie, et sont vidés par l'évaporation ou par la consommation humaine. Si les humains consomment trop d'eau, ces réservoirs peuvent se tarir, donc l'eau peut y disparaître. Avec le changement climatique, les pluies risquent d'augmenter ou de diminuer selon les régions.
Pesticides, bactéries, engrais et déchets industriels peuvent contaminer durablement les nappes . C'est le cas des nitrates utilisés en agriculture, qui s'infiltrent dans le sol et polluent les eaux phréatiques.
L'action du soleil permet l'évaporation de l'eau de mer et la transpiration des végétaux. Cette vapeur d'eau monte dans l'atmosphère, où il fait plus froid. La vapeur se retransforme en fines gouttelettes.
L'ONU, dans son dernier rapport, pointe un déficit en eau de 40% pour la planète d'ici à 2030.
La cause principale de cette tendance est évidemment l'assèchement des sols. Depuis l'ère pré-industrielle, près de 80% des zones humides auraient disparu. Et sur les 20 dernières années, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29%.
Les pays les plus concernés se situent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avec en tête d'affiche le Qatar, Israël, le Liban ou encore l'Iran.
L'état des réserves en eau en France est très rassurant : le pays dispose d'une ressource en eau disponible de 193 milliards de m3 par an alors que les besoins en eau du pays s'élèvent à 32 milliards de m3 an.
Le Brésil. Ce pays possède le plus grand volume de ressources renouvelables en eau douce, totalisant environ 8 647 Km3 par an. L'eau douce du Brésil représente environ 12 % des ressources mondiales en eau douce. La région amazonienne du Brésil contient plus de 70% de l'eau douce totale de ce grand pays.
La Terre et les autres planètes rocheuses (Mercure, Vénus et Mars) se formèrent dans la zone interne du système solaire, proche du Soleil, où il fait trop chaud pour que l'eau soit stable sous forme de glace.
L'eau s'évapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : l'eau change d'état au cours de son cycle, passant de l'état gazeux à l'état liquide ou à l'état solide.
Les grands déserts des côtes orientales des continents, jouxtant les eaux froides et poissonneuses des océans tropicaux (Atacama au Chili et sa prolongation au Pérou ; Sahara mauritanien ; Namibie…), sont des régions du monde où il ne pleut quasiment jamais.
Des nappes souterraines insuffisamment rechargées, peu de pluies au printemps ou en début d'été alors que c'est les moments où les cultures ont le plus besoin d'eau sont des facteurs de pénurie d'eau.
Le changement climatique perturbe le cycle de l'eau : les pluies ne sont plus régulières, les inondations alternent avec de longues périodes de sécheresse et la réduction de la masse des glaciers diminue les apports en eau douce.
Professeur Gamberge explique que 97% de l'eau de notre planète est salée et non potable. L'eau douce ne représente que 3%, dont 2% dans les banquises. Il faut faire très attention car les hommes sont de plus en plus nombreux pour la même quantité d'eau douce.
Ainsi, il faut éviter de consommer l'eau du robinet de la Lituanie, des Îles Féroé, de la Turquie, de l'Albanie, de Chypre, du Monténégro, de la Bulgarie, de la Géorgie, de la Serbie, de la Roumanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Macédoine du Nord, de la Moldavie et du Kosovo.
Les pays ayant les accès à l'eau potable les plus faibles sont l'Érythrée, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Ouganda, l'Éthiopie, et la Somalie. L'accès à l'eau potable comprend à la fois le pourcentage de la population utilisant les services d'eau de base et celui utilisant les services d'eau gérés de manière sûre.
La ressource en eau se raréfie en raison d'une consommation croissante et de la dégradation de l'environnement (rejets industriels, pollution chimique, eaux usées). L'agriculture doit encore faire sa révolution environnementale et considérablement freiner les rejets de nitrates et de pesticides.
« C'est le bassin Adour-Garonne (Sud-Ouest) qui dispose de la plus grande quantité d'eau par an et par habitant.
Le Mozambique, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe sont les pays les plus lourdement touchés.
Le champion de la consommation est les Etats-Unis, qui importe 234 milliards de m3 chaque année. Suivent le Japon, qui importe 127 milliards de m3, l'Allemagne (125), la Chine (121), l'Italie (101), le Mexique (92) et la France (78).
Un impact environnemental conséquent
De plus, les usines de dessalement produisent de la saumure (une eau très chargée en sel) qui a tendance à détruire la faune et la flore, pourraient avoir des conséquences sur le réchauffement des océans. Une solution peu viable sur le long terme.
Dans 30 ans, plus de 5 milliards de personnes auront du mal à trouver de l'eau. Le constat est effrayant. Ce rapport, intitulé State of Climate Services 2021: Water, tire la sonnette d'alarme. Il faut s'attendre à ce que le stress hydrique augmente massivement.