« Les engrais azotés ont augmenté de +138 % en 2021, le carburant agricole de +55 %, l'énergie de +30 %, l'alimentation animale de +20 %, le blé vient de dépasser le cours de 345 euros la tonne, un record jamais atteint, précise Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants ...
"Tous les aliments de notre panier ont augmenté, mais trois postes ont connu une inflation particulièrement marquée, supérieure à 18 % en 2023 : les produits sucrés, les matières grasses et surtout les produits laitiers", détaille l'observatoire.
Mais pourquoi les prix augmentent-ils autant ? Parce que le prix d'un aliment est calculé en fonction de ce qu'il a coûté à produire. Gaz, électricité… il faut de l'énergie pour produire de la nourriture ! Or, les énergies ont connu récemment de très grosses hausses de prix.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
"Le prix a énormément augmenté, puisque tout le monde sur le marché européen et international, voulait plus d'électricité pas chère. Il y avait plus de demandes et pas assez d'offres, donc il y a eu une augmentation des prix", analyse l'économiste Anne-Sophie Alsif.
Entre +70% et +110% par rapport à 2021 pour le gaz , entre +40% et +75% environ pour l'électricité : c'est le coût de la facture énergétique, conséquence de la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine en février 2022. La plupart des entreprises l'ont répercuté dans leurs prix de vente.
Hausse des prix de l'énergie et de certaines matières premières, ralentissement de la croissance économique et turbulences sur les marchés financiers mondiaux : voici les principales conséquences économiques de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Cela a eu pour conséquence une hausse du niveau général des prix dans de nombreux pays (en France, le taux d'inflation était proche de 50% entre 1945 et 1948) et un affaiblissement des finances publiques du fait de la croissance de la dette. Par ailleurs, à l'issue du conflit, l'ensemble de la société se transforme.
L'économie mondiale demeure affaiblie par la guerre du fait des importantes perturbations du commerce et des chocs sur les prix des denrées alimentaires et des carburants, qui contribuent tous à une inflation élevée et au resserrement consécutif des conditions de financement mondiales.
Le sucre, le lait, l'orange ou encore le cacao vont une nouvelle fois augmenter, précise Capital. Après une inflation de 20 % entre 2021 et 2023, le prix du panier des courses devrait rester stable en 2024, selon nos confrères du magazine économique.
À la table des négociations, un acteur de la grande distribution confie au Point que « l'inflation alimentaire est contenue pour 2024 par rapport à l'inflation globale, elle connaît même une légère baisse », avant d'ajouter qu'elle sera de 0,5 à 2 % dans ses rayons.
Une baisse des prix attendue dès le mois de mars 2024
Mais la suite de l'année sera encore en dents de scie. Le panéliste table sur une inflation à +18,4% en décembre pour redescendre à +17,9% en mars 2024 (+16,3% dans l'hypothèse du scénario le plus optimiste).
Loi Egalim et explosion de la pâte à papier
Si l'on prend le seul mois de mars, les hausses les plus fortes touchent les viandes surgelées (+31,6% par rapport à mars 2022), les mouchoirs en papier (+30,4%), les conserves à base de pâtes (+30,3%), le papier toilette (+27,4%) et la moutarde (+27,3%).
Les prix des biens immobiliers devraient poursuivre leur baisse en 2024. Au travers de leur baromètre publié ce mardi, le site spécialisé Meilleurs agents anticipe même une baisse de 4% cette année, le double par rapport à 2023.
Même lorsque les conflits armés prennent fin, par des moyens militaires ou la négociation, les conséquences de la confrontation violente demeurent : atrophie des institutions sociales de base, régimes démocratiques faibles, pratiques de corruption dans la distribution des ressources naturelles, circulation des armes et ...
L'impact le plus visible de la guerre sur l'Afrique est la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires, l'inflation et l'instabilité financière. Les plus pauvres sont les plus durement touchés car une grande partie de leurs dépenses de consommation est consacrée à la nourriture et aux transports.
Seconde Guerre mondiale - Points clés
Le traité de Versailles, la crise économique, le nazisme et l'impérialisme japonais sont les principales causes de la guerre. Pendant les premières années, l'Allemagne nazie occupe une grande partie de l'Europe et le Japon une partie de l'Asie du Sud-Est.
La guerre détruit le capital physique, le capital humain et le capital social. L'impact de ces trois éléments est important à long terme. Les infrastructures physiques sont essentielles au développement et leur destruction a des conséquences durables.
Deux puissances émergent, les États-Unis et l'URSS, ouvrant la voie à la guerre froide. L'Europe, largement détruite, est à genoux, et ses empires coloniaux se délitent. Enfin, l'une des conséquences de la seconde guerre mondiale est la tenue de procès soumis au droit international grâce à l'émergence de l'ONU.
La Russie est en 2022 la 11e économie du monde selon la Banque Mondiale et la 9e selon le FMI, avec une croissance économique dans la moyenne mondiale depuis l'année 1999 et qui a été moins affectée qu'anticipé par les sanctions occidentales imposées à la suite de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Réformes sociales
Le chômage est endémique, et le déficit budgétaire cette année-là atteint plus de 4 millions de dollars. La pauvreté et la misère règnent partout. Cette situation provoque une augmentation des taux de tuberculose, de malnutrition et de mortalité infantile.
La guerre s'ajoute à la série de chocs sur l'offre qui ont frappé l'économie mondiale ces dernières années. Ses effets, à la manière d'ondes sismiques, se propageront via les marchés des produits de base, les échanges commerciaux et les relations financières, et se feront sentir dans de nombreuses parties du monde.
Après l'annexion de la Crimée et la crise gazière qui a opposé les deux pays en 2014, l'Ukraine a, en effet, stoppé ses achats à Moscou et ne se fournit plus directement auprès de la Russie depuis 2016. Elle achète désormais son gaz à des pays européens, notamment la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie.