L'administration d'oxygène sera à faible débit (0,5 à 2 l/min, ou une FiO2 de 24 à 31 % au masque).
Il est souhaitable de recourir à une oxygénothérapie par lunettes nasales avec titration, dans le but de maintenir une saturation naturelle en oxygène comprise entre 88 et 92 %.
La gravité de la BPCO sous-jacente est fonction du degré d'obstruction bronchi- que définie par un rapport de Tiffeneau (VEMS/CV) < 70 % (tableau 1) (5). Une fréquence des exacerbations > 3/an, une exacerbation récente ayant nécessité une hospitalisation sont également des facteurs de risque d'exacerbation grave.
Le stimulus hypoxique serait donc prépondérant chez ces patients. L'apport d'oxygène, en corrigeant cette hypoxie, pourrait alors entraîner une dépression de la commande ven- tilatoire, et ainsi une hypoventilation alvéolaire.
Décompensation d'une IRC
L'insuffisance respiratoire chronique est la conséquence de maladies ou d'opérations pulmonaires qui ont « amputé » une partie importante des surfaces d'échange respiratoires: obstruction bronchique par cancer, infections, maladies respiratoires, tabac...
Il est classiquement admis que le pourcentage de saturation de l'hémoglobine en oxygène (SaO2) est d'environ 97 à 99%, et que des valeurs inférieures à 90%, voire 95% chez l'enfant, constituent un signe d'alarme sévère d'hypoxémie.
L'oxygénothérapie est indiquée lorsque, en absence de traitement, la pression artérielle en oxygène (PaO2) est inférieure à 55 mm Hg, ou lorsqu'elle est comprise entre 55 et 60 mm Hg et est associée à des complications cardiaques.
On parle d'hypoxémie lorsque la valeur de la saturation en oxygène est inférieure à 93%. Le risque principal est celui de la souffrance cellulaire (ischémie) résultant d'un apport insuffisant en oxygène aux différents tissus de l'organisme.
Une respiration continue lente et profonde pendant dix à vingt minutes, comme forme de méditation quotidienne, peut améliorer la santé cardiovasculaire et respiratoire.
Les exercices de respiration semblaient être sans danger pour les personnes souffrant de BPCO. Dans quatre études, la respiration yoga, la respiration à lèvres pincées et la respiration diaphragmatique avaient amélioré d'en moyenne 35 à 50 mètres la distance parcourue en six minutes.
Le traitement médicamenteux de la BPCO repose sur les bronchodilatateurs administrés par voie inhalée : de courte durée d'action puis de longue durée d'action en monothérapie, et si échec, en association. Le bon maniement du dispositif d'inhalation est essentiel : formation du patient et vérification régulière.
Augmenter les apports en fibres (légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses) a un effet bénéfique sur le contrôle de l'asthme et permet également de réduire l'inflammation des voies respiratoires. Cela permettrait également de freiner le développement de la BPCO et une amélioration des débits bronchiques.
COMMENT RECONNAÎTRE UNE EXACERBATION
Sentiment de fatigue accru et périodes prolongées de manque d'énergie • Utiliser plus d'oreillers ou dormir sur une chaise plutôt que dans un lit, pour éviter la sensation d'étouffement • Fièvre • Respiration rapide.
Entre 94% et 99% : elle est considérée comme normale. Inférieure à 90% : on parle de désaturation, c'est un cas d'urgence.
Taux normal SPO2 : entre 95 et 100%. Taux critique : <90%.
La mesure se fait après un repos de 5 minutes, sur un doigt sans vernis ni faux ongle, de préférence le majeur ou l'index, en position verticale assise ou debout. Garder l'oxymètre en place pendant au moins 1 minute, jusqu'à stabilisation de la valeur.
La saturation en oxygène : définition et normes
La mesure de la saturation permet de connaître l'état d'oxygénation du corps, et donc d'évaluer les fonctions respiratoires d'un patient. Le taux d'oxygène d'une saturation normale est compris en 95 % et 100%. Elle est considérée comme insuffisante entre 90 % et 94 %.
Plusieurs maladies occasionnent des désaturations nocturnes en oxygène, telles que la BPCO, l'insuffisance cardiaque décompensée et le syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil (SAHS).
La valeur normale est située entre 90 % et 100 %. L'oxymètre va en outre permettre de mesurer la fréquence cardiaque, par la mesure de la variation des différents flux de sang au niveau des extrémités.
L'oxygène pris durant le sommeil : • pourrait améliorer la qualité du sommeil chez certaines personnes, • pourrait éviter les complications liées à la baisse d'oxygène. 1.
La prescription d'oxygène représente la troisième étape. Le débit à prescrire doit permettre d'obtenir au minimum une PaO2 > 8,0 kPa (60 mmHg) au repos (8,7 kPa selon la Société suisse de pneumologie). Ce débit devrait être titré à l'effort (test de marche) et pendant le sommeil (oxymétrie nocturne).
En ventilation spontanée, l'administration d'O2 peut se faire par lunettes ou masque simple pour les faibles débits (< 6 l/min), par masque à haute concentration ou optiflow pour des débits plus importants et une FiO2 plus élevée.
volume total d'O2 disponible = volume bouteille x pression lue au manomètre (bars) volume réellement disponible = volume total -10% autonomie (min.) = volume réellement disponible / débit administré au patient (l/min.).