Oui, un salarié peut toucher le chômage après que son employeur ait rompu sa période d'essai, dès lors qu'il remplit les conditions nécessaires. En revanche, si la rupture de la période d'essai vient de sa propre initiative, il ne pourra pas toucher le chômage sauf si la rupture est assimilée à une démission légitime.
Si la rupture de la période d'essai est autorisée par le Code du travail, pour la réglementation assurance chômage, en revanche, elle produit les effets d'une démission. Le salarié à l'initiative de la rupture de la période d'essai n'aura donc, en principe, pas le droit à l'allocation chômage.
La rupture de la période d'essai par le salarié s'apparente à une démission. Si vous rompez votre contrat de travail durant la période d'essai, vous n'aurez donc pas le droit à l'allocation chômage.
Le salarié qui souhaite rompre la période d'essai doit avertir son employeur, avant son départ de l'entreprise, dans un délai dit de prévenance. La rupture de la période d'essai par le salarié ne lui donne pas droit à l'allocation chômage, mais il existe des exceptions.
?Quel droit au chômage après 4 mois de travail ? Avant, il fallait avoir travaillé 6 mois pour avoir droit au chômage. Désormais, il faut justifier d'au moins 88 jours travaillés ou 610 heures travaillées (à savoir 4 mois).
?Quel est le pourcentage du salaire brut au chômage ? Cela dépend de votre salaire mensuel brut de référence. S'il est inférieur à 1.186 €, le pourcentage est de 75 % du salaire brut. S'il est compris entre 1.300 € et 2.198€, le pourcentage sera égal à 40,40 % du salaire journalier de référence + 12,05 €.
Allocation chômage : quelques exemples de taux
qu'en moyenne, l'allocation nette représente 72 % de l'ancien salaire. Pour les petits salaires (1 150 € net), le taux est d'environ 79 %. Pour les hauts salaires (3 000 € net), le taux est d'environ 64 %.
Lorsque l'employeur met fin au contrat pendant la période d'essai, il s'agit d'une rupture à son initiative et donc d'une privation d'emploi involontaire. La rupture de la période d'essai par l'employeur ouvre droit au chômage pour le salarié s'il remplit les conditions d'affiliation.
En CDI, la durée maximale de la période d'essai varie selon le statut du salarié et de la convention collective applicable. Pour les ouvriers et les employés, elle ne peut excéder deux mois. Pour les agents de maîtrise et techniciens, la durée de la période d'essai est fixée à trois mois.
La durée maximale légale de la période d'essai initiale d'un CDI est de 4 mois. Elle est renouvelable une fois.
Autre solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits, la rupture conventionnelle. Elle consiste à négocier son départ avec l'entreprise. Cependant, mieux vaut être en bon terme avec son employeur, car celui-ci est en droit de refuser cet accord.
En cas de rupture de la période d'essai
Aucune indemnité de rupture n'est due (sauf l'indemnité compensatrice de congés payés), si la période d'emploi à l'essai : a duré au moins 1mois pour les salariés embauchés en contrat à durée indéterminée ; sans condition de durée pour les salariés en contrat à durée déterminée.
Le solde de tout compte impose l'opération suivante : salaire mensuel/temps de travail normal x temps de travail effectué.
Si vous voulez avoir droit à l'allocation d'assurance chômage (ARE) et que vous démissionnez pour un projet de reconversion professionnelle, vous devez justifier d'une durée d'affiliation spécifique d'au moins 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois qui précèdent la fin du contrat de travail.
Vous démissionnez pour reprendre un nouvel emploi (CDI) auquel votre employeur met fin dans les 65 jours travaillés suivant la date d'embauche. Dans cette situation, vous pourrez bénéficier d'allocations chômage si vous avez travaillé au moins 3 ans avant la démission sans aucune interruption.
Il n'existe aucun délai de prévenance pour renouveler la période d'essai. Il est toutefois important que le renouvellement soit réalisé avant la fin de la période d'essai initiale.
S'assurer de la possibilité de renouveler la période d'essai
Le renouvellement permet d'allonger la période d'essai quand elle a été jugée trop courte pour évaluer le salarié. Cette possibilité doit être prévue par un accord de branche étendu.
L'essai professionnel n'est pas rémunéré. Toutefois, des dispositions conventionnelles. Elles fixent les obligations et les droits de l'employeur et du salarié.
Un salarié peut refuser le renouvellement de sa période d'essai. Mais en agissant ainsi, il prend le risque que son employeur mette fin à son contrat de travail. C'est pourquoi, il semble plus prudent d'en discuter avec son employeur avant toute décision.
L'employeur ou le salarié qui souhaite mettre fin à une période d'essai doit en avertir l'autre partie en respectant un délai de prévenance obligatoire. Notifiez l'autre partie de votre décision par LRAR ou par un courrier remis en mains propres contre récépissé.
Concrètement, selon l'exemple donné en mars par le ministère du Travail, un salarié payé au Smic ayant travaillé pendant 8 mois sur la période de référence (de 24 mois) se verrait verser une allocation-chômage de 667 euros sur 14 mois… contre 985 euros pendant 8 mois à l'heure actuelle.
Pour l'employeur, la rupture conventionnelle présente tout d'abord l'avantage de la rapidité en cas de contentieux et de désamorcer une situation conflictuelle au travail. Ensuite, elle permet d'éviter un contentieux en choisissant la voie de la négociation plutôt que celle contentieuse (licenciement).
Vous devez avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures (ce qui correspond environ à 6 mois). Ces jours travaillés sont recherchés dans une période déterminée (c'est la période de recherche d'affiliation) : Dans les 24 derniers mois (2 ans) si vous avez moins de 53 ans.
Pour pouvoir recevoir un complément allocation chômage, le total de votre nouveau salaire, en plus de votre complément d'allocation, ne devra pas dépasser le montant de votre salaire mensuel qui a servi de référence au calcul de vos droits.
- Quel sera le montant de votre allocation de retour à l'emploi avec un salaire de 1 800 € brut par mois ? Sans prime à l'année, nous pouvons compter seulement sur le salaire mensuel. Le salaire brut de 1 800 € correspond à environ 1 390 € net par mois. L'ARE versée par mois sera de 1 080,84 € brut.