L'exorde (exordium, en latin, signifie « commencement ») sert d'introduction au discours. Il capte l'attention des auditeurs (ce que l'on nomme, en latin, la captatio benevolentiae). Puis, le plan, ou simplement le fil conducteur, y est annoncé (la partitio, en latin).
Quelle que soit la nature de l'exorde, il faut, avant tout, qu'il soit tiré du sujet. Autrement ce ne serait plus qu'un hors-sujet. De même, quoique l'exorde soit la première partie du discours, l'orateur ne doit-il y songer que quand il a bien étudié la matière qu'il a à traiter.
exorde n.m. Entrée en matière d'un discours ; introduction.
L'organisation du discours (la dispositio) comporte quatre étapes : l'exorde (exordium), la narration (narratio), l'argumentation (confirmatio) et la péroraison (peroratio).
C'est par exemple « mesdames, messieurs, je suis honoré de prendre la parole devant vous ce soir… ». C'est la forme d'exorde la plus classique.
la rhétorique est l'art de bien parler (ars bene dicendi de Quintilien) ; la rhétorique est l'exposé d'arguments ou de discours qui doivent ou qui visent à persuader (Aristote).
En rhétorique classique occidentale, la péroraison (du latin peroratio) est la dernière des six parties canoniques d'un discours, précédée, dans l'ordre, de l'exorde, de la narration, de la division, de la confirmation et de la réfutation.
C'est le philosophe Aristote (384-322 avant J. -C.) qui opéra une sorte de consensus et reconnut à l'art oratoire sa spécificité : il est le premier à en exposer les grands principes dans un traité intitulé La Rhétorique (et dont Cicéron reprendra le vocabulaire par exemple).
Aristote, Rhétorique, Grèce, IV e siècle av.
Les trois genres rhétoriques. La rhétorique classique distingue trois grands genres de discours: le discours judiciaire, le discours délibératif et le discours démonstratif.
Cette péroraison clôt le discours de Victor Hugo où il défend avec vivacité l'idée que la pauvreté doive être combattue de toute urgence. « Vous le voyez, messieurs, je le répète en terminant, ce n'est pas seulement à votre générosité que je m'adresse, c'est à votre sagesse, et je vous conjure d'y réfléchir.
Saluez le public et dites votre nom. Si vous faites un discours, il est important de citer votre prénom et votre nom. Lorsque vous saluez tout le monde et dites votre nom, souvenez-vous de parler clairement et avec assurance. Dites : « bonjour, je m'appelle Jean Dupont » ou alors « comment allez-vous aujourd'hui ?
Un discours réussi, c'est d'abord un discours pensé et construit en amont. Demandez-vous toujours pourquoi vous prenez la parole et pourquoi ce que vous dites mérite d'être entendu. Renseignez-vous aussi sur votre auditoire pour adapter vos mots et expressions. Le but : rester cohérent avec la culture de votre public.
Ajoutez des exemples concrets, utilisez des métaphores, faites des comparaisons avec des choses familières pour le public. Il faut que le discours soit le plus « visuel » possible pour que l'auditoire puisse suivre facilement. Ensuite seulement, rédigez votre accroche.
Éloquence : la qualité
Que désigne l'éloquence, exactement ? C'est le don de la parole, la facilité de bien s'exprimer. Et comme l'éloquence vient souvent servir une demande, un but, une cause, c'est aussi l'art de toucher et de persuader par le discours.
Ces définitions mettent en évidence les trois composantes de base qui font qu'il y a rhétorique : un orateur, un auditoire et un langage. La rhétorique est structurée autour de la triple dimension ethos, pathos, logos.
Il y a une grande différence entre la rhétorique et l'éloquence. L'éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la rhétorique est un fruit de l'étude ou un art ; l'une trace la méthode, l'autre la suit ; l'une enseigne les moyens, l'autre les emploie.
Le discours est une organisation transphrastique (au-delà de la phrase) : la structure des mots relève d'un autre niveau que celui de la phrase. Le discours est soumis à des règles d'organisation en vigueur dans un groupe social déterminé portant sur le plan de texte, la longueur de l'énoncé, etc.
Le plus souvent, le discours a pour but de convaincre et/ou de persuader. Convaincre consiste à faire partager un point de vu en s'adressant au raisonnement, à la réflexion, à la logique du destinataire. Persuader vise à obtenir l'adhésion du destinataire en s'adressant à son affectivité.
Le récit de vie raconte l'histoire de la vie d'une personne. Il peut se présenter sous des formes variées : biographie, autobiographie, journal intime, mémoires. Le récit de vie suit généralement le déroulement chronologique de la vie du personnage, de sa naissance jusqu'à sa mort, ou jusqu'au moment de l'écriture.
La rhétorique est traditionnellement située entre la logique (ou analytique), qui a trait au discours vrai, et la dialectique qui concerne le plus généralement l'art du discours, ce qui le conduit à travers les dédales de la conversation, de la pensée ou de l'histoire.
Convaincre et persuader sont deux démarches différentes qui entrent dans le cadre de l'argumentation. Tous deux visent à faire adhérer le destinataire dans deux directions. Convaincre fait appel à des arguments sollicitant la raison, tandis que persuader sollicite les sentiments.
Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du ve siècle av. J. -C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique.