Pour qu'il y ait lutte des classes, il faut que les classes sociales se constituent en groupes politiques, syndicats, associations, etc. Selon Marx, ces organisations, durables et motivées, sont le fer de lance des rébellions éventuelles car elles permettent de réfléchir et d'agir.
Définition de la lutte des classes
Pour Marx, le sentiment d'appartenance à une classe et la prise de conscience de ce qui la sépare des autres classes sont les conditions qui permettent d'agir pour faire évoluer la société.
Pour les marxistes la lutte des classes donne un sens à l'histoire et explique la dynamique qui mue les sociétés, « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes » (Karl Marx).
Or justement le marxisme fait de l'Histoire une réalité dialectique, c'est-à-dire traversée par des contradictions d'intérêts et des rapports de force : l'ensemble des conflits sociaux naissants de ces contradictions sont fondamentalement moteur de l'Histoire, que leurs dénouements soient favorables ou non aux classes ...
Politiquement, le marxisme repose sur la participation au mouvement réel de la lutte des classes, afin de parvenir à une société sans classes sociales, sans patriarcat, démocratique, mettant fin à l'Etat et basée sur la propriété collective et démocratique des moyens de productions en tant qu'étape succédant au ...
La théorie marxiste repose sur une analyse « matérialiste » de l'évolution de l'histoire. Ce ne sont pas les idées qui sont prédominantes, mais les conditions matérielles et l'évolution des modes de production.
Selon lui, il existe, principalement, deux classes sociales dans le mode de production capitaliste. La première est la « bourgeoisie » (ou les « capitalistes ») ; elle est composée d'individus qui sont propriétaires des moyens de production. La seconde classe, la plus nombreuse, est le « prolétariat ».
Les marxistes reconnaissent trois classes principales : la petite bourgeoisie, dont les membres possèdent des entreprises (moyens de production), travaillent à leur compte et n'ont pas d'employés; le prolétariat ou la classe ouvrière, dont les membres ne détiennent aucun moyen de production et échangent leur force de ...
La théorie des classes sociales de Karl Marx. Karl Marx (1818-1883) a une conception des classes sociales dite « réaliste ». Il construit en effet sa théorie en se basant sur ce qu'il observe : les classes ont donc un réalité objective selon lui. Une classe existe en soi.
Marx va distinguer les classes sociales en fonction de la part de richesse qu'elles reçoivent dans l'activité de production de richesses matérielles : le propriétaire foncier reçoit une rente, le capitaliste reçoit des profits et les prolétaires un salaire.
A la thèse qui veut que la lutte des classes représente la forme fondamentale des conflits entre groupes sociaux, Max Weber objecta que la classe n'était que l'une des trois dimensions, d'importance équivalente, qui contribuaient à la formation des groupes, les deux autres étant le statut et l'idéologie.
La classe sociale est une notion sociologique qui permet de déterminer un ensemble vaste d'individus partageant certains critères liés à la position sociale, comme les revenus et la profession, et hiérarchisés. Exemple : La noblesse est une classe sociale.
Selon Marx, le capitalisme doit donc mener à une bipolarisation sociale (bourgeois / prolétaires) et à l'effacement progressif des autres classes : ainsi, la plupart des individus qui composent la société devraient se prolétariser tandis qu'une minorité d'individus devrait s'enrichir et intégrer la bourgeoisie.
le troisième est pour Marx le plus important : il faut avoir une conscience collective, autrement dit défendre les mêmes intérêts et avoir conscience qu'on appartient à une même classe. Cette conscience collective marque le passage d'une « classe en soi » à une « classe pour soi ».
Le prolétariat se définit ainsi en opposition à une autre classe : la bourgeoisie ; avec laquelle il entretient un rapport économique déterminé : le salariat. Prolétariat et bourgeoisie sont ainsi les deux pôles d'un même rapport social.
Alors que Karl Marx ne retient que deux classes, avec d'une part la bourgeoise (parfois qualifiée de capitaliste) et d'autre part le prolétariat, Pierre Bourdieu distingue trois classes sociales : la classe dominante ou classe supérieure, la petite bourgeoise et la classe populaire.
La conception de Weber est nominaliste : une classe sociale est une collection d'individus rassemblés par le sociologue, un outil de classement. Marx, quant à lui, développe une analyse réaliste des classes sociales : il considère qu'elles sont des groupes sociaux réels en conflit.
La définition marxiste des classes sociales est dite réaliste car elle repose sur les conditions d'existence qui reflètent la place dans le processus de production. Les classes sociales sont ainsi des groupes sociaux qui ont une existence « en soi » concrète.
Résumé : Karl Marx est souvent considéré par la pensée sociale du post-XIXe siècle comme auteur d'une théorie inédite des classes sociales.
Plusieurs arguments confortent la thèse de la moyennisation : la moyennisation est le fruit de l'enrichissement de la population et de la réduction des inégalités ; l'État-providence, en re distribuant les revenus, a favorisé les classes moyennes.
Il est connu pour sa conception matérialiste de l'histoire, son analyse des rouages du capitalisme et de la lutte des classes, et pour son activité révolutionnaire au sein du mouvement ouvrier. Il a notamment été un des membres dirigeants de l'Association internationale des travailleurs (Première Internationale).
Selon la théorie marxiste, le capitalisme désigne une société reposant sur la domination des travailleurs par les capitalistes c'est-à-dire par les propriétaires du capital et qui aboutit à l'exploitation de la plus-valeur par ces derniers au détriment des ouvriers.
Il veut, ce qui est une donnée de la société moderne, la séparation de la société civile et de l'État, en tant que stade nécessaire de l'évolution de l'Idée, et il veut, en même temps, l'identité de la société civile et de l'État.