Vers l'an mille, Rouen, capitale du duché de Normandie, possédait son marché aux esclaves où l'on vendait principalement des Irlandais et des Flamands. Au XI e siècle, Dublin, capitale d'un petit royaume viking, fut probablement le plus grand marché aux esclaves d'Europe occidentale.
Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une « traite négrière » reliant l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, pour la déportation d'esclaves noirs, d'abord troqués en Afrique contre des produits européens (textiles, armes) puis en Amérique contre des matières premières ...
Les planteurs privés achetaient au détail, en fonction de leurs besoins, tandis que les intermédiaires (ou regrattiers) achetaient des lots plus ou moins importants d'esclaves pour les revendre.
Au XVIIIe siècle par exemple, le prix moyen d'un esclave oscillait entre 500 et 2000 livres . Rappelons qu'à la même époque, le prix d'achat de captifs au Sénégal variait entre 100 et 200 livres et, à la fin du siècle, seule la pièce d'Inde pouvait atteindre les 300 livres » (p. 111).
En Afrique, ils échangent auprès des chefs locaux africains leurs produits européens contre des esclaves. Les esclaves traversent ensuite l'océan Atlantique et sont vendus en Amérique. Le gain réalisé par la vente des esclaves permet d'acheter des produits coloniaux : sucre, café, cacao, indigo, etc.
À la fin du XIX e siècle, des marchés aux esclaves sont encore mentionnés dans les grandes places commerciales du Sahel, notamment à Tombouctou et à Djenné.
Se met alors en place, dès le 16e siècle, un commerce transatlantique que l'on a appelé « commerce triangulaire » : des négriers européens partent d'Europe avec des marchandises manufacturées qu'ils échangent sur les côtes d'Afrique contre des captifs fournis par certains royaumes et négriers africains.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVIe et XVII e siècle.
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude. 2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.
Cependant, les armateurs des ports de la façade ouest de l'Europe (Pays-Bas, Angleterre, France, Espagne, Portugal) ont bâti de grandes fortunes avec le commerce triangulaire (par exemple pour la France, dans les villes de Rouen, Nantes, La Rochelle et Bordeaux).
Ce commerce qui se déroulait en trois étapes (Europe, Afrique et Amérique) se nomme commerce triangulaire. On l'appelle aussi la traite atlantique.
Le commerce triangulaire* relie, dès le XVIe siècle, l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Les navires européens voguent vers les côtes africaines chargés de marchandises de traite : métal, armes, alcool, tissus, verroterie. Ces marchandises, appelées pacotille* servent de monnaie d'échange sur les marchés aux captifs*.
Par ailleurs, en raison de ces origines, nous pouvons distinguer entre trois types d'esclaves : – les esclaves domestiques; – les esclaves du travail; – les esclaves prisonniers de guerre.
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Il est appelé ainsi car il concerne trois continents. Les pays européens affrètent des navires qui se rendent en Afrique. Là, les Européens échangent des marchandises contre des esclaves africains capturés par d'autres Africains.
Prenant exemple sur les Espagnols et les Portugais, ces premiers conquérants qui implantèrent l'esclavage dans le Nouveau Monde, Louis XIII autorise en 1642 la traite.
RÉALITÉ: On dénombre aujourd'hui plus de personnes en situation d'esclavage qu'à toute autre période de l'histoire. Plus de 25 millions de femmes, d'hommes et d'enfants vivent dans des situations d'esclavage moderne, soit 3 personnes sur 1000 dans le monde.
ll sera plus tard, en 1849, élu député de la Martinique contre... Victor Schoelcher. À Mayotte, sultanat musulman tombé sous protectorat français en 1841 et qui ne compte aucun planteur européen, le gouvernement abolit l'esclavage dès le 9 décembre 1846, sous le règne de Louis-Philippe Ier.
Le dernier survivant connu des navires négriers transatlantiques, amené aux Etats-Unis en 1860, a été identifié par une chercheuse de l'Université de Newcastle. Sally Smith a été enlevée dans un village de l'actuel Bénin, en Afrique de l'Ouest, par des marchands d'esclaves.
Victor Schoelcher (1804-1893)
Il consacre sa vie à la lutte contre l'esclavage et à la réforme de l'Empire colonial. Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies sous la IIe République, il fait promulguer le décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l'esclavage en France.
Les esclaves travaillaient à toutes sortes de tâches. On les trouvait bien entendu dans les exploitations agricoles, où ils cultivaient, défrichaient, posaient des enclos, construisaient et réparaient les maisons et les granges, déchargeaient les bateaux, travaillaient dans les moulins.
Elles concernent une gamme de marchandises portant à la fois sur les produits agricoles locaux, les produits agricoles de réexportation, les produits manufacturés importés du marché international.
La baie de Loango, la zone de traite libre de l'Afrique centrale, a été la plaque tournante de la traite négrière en Afrique centrale atlantique. Sur le site de Loango convergeait un réseau de pistes de caravanes.
Celle de Nantes comme premier port négrier de France. « Environ 40 % des expéditions de traite française sont parties de Nantes sur l'ensemble du 18e siècle et dans les premières décennies du 19e siècle.