Bien que la violence et le harcèlement à l'école touchent les élèves des deux sexes, le harcèlement physique est plus fréquent chez les garçons. L'apparence physique d'une personne est la cause la plus fréquente du harcèlement, selon les élèves, suivie de sa race, de sa nationalité ou de la couleur de sa peau.
Le harcèlement moral présente toutefois certaines spécificités : les salariés plus âgés semblent en être un peu plus souvent victimes (34% contre 24% pour les moins de 35 ans).
Les garçons ont plus de risques de subir un harcèlement physique tandis que les filles sont plus souvent victimes de harcèlement psychologique.
Les chiffres sont vertigineux : près d'un enfant sur 10 est harcelé chaque année à l'école. Si l'on compte environ 12 millions d'enfants scolarisés, cela fait 1 million de victimes.
Le harcèlement scolaire touche tous les milieux sociaux et peut donc toucher tous les établissements. Certes, les collégiens scolarisés en zone prioritaire déclarent plus qu'ailleurs avoir été auteurs de harcèlement (4,4 % contre 2,5 % en France), même si ces données doivent être prises avec précaution.
Les écoliers, les premiers touchés
Ce sont dans les écoles que les élèves sont les plus nombreux à souffrir du harcèlement 12 % des écoliers en sont victimes dont 5 % de manière sévère.
Ainsi, ils se caractérisent par un manque d'empathie , par le fait de faire passer leur propre intérêt avant la cohésion avec les autres, d'être peu enclins à faire des efforts à l'égard d'autrui, à être peu coopératifs, inamicaux ou soupçonneux.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
Le cyberharcèlement, est le plus fréquent des harcèlements.
LES HARCELEURS
Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser. La crainte qu'ils inspirent à leurs victimes leur permet en effet de se rassurer sur leur pouvoir et de minimiser leurs propres faiblesses.
La personne (qui s'apprête à être) harcelée est une personne qui ne se sent pas bien et qui s'entoure d'un mur de protection. À l'origine, elle se trouve dans la même situation stressante que les autres, mais s'en distancie mentalement, ce qui la rend plus vulnérable encore.
"Il est primordial de savoir écouter son enfant sans jugement, lui poser des questions et lui dire que vous serez prêt à intervenir à l'école si la situation persiste", conseille la psychologue. Enfin, "le principe de l'exception" est d'autoriser son enfant à se défendre lorsque les mots ne suffisent pas.
"Demandez-lui ce qu'il veut faire, même s'il n'a pas de réponse. Il faut aussi le prévenir qu'on ne sait pas comment ça va se passer, pour ne pas lui faire de faux espoirs, mais lui assurer que vous allez tout essayer". Avertir l'établissement pour que la situation soit prise en charge est la première étape.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler. Rabaisser quelqu'un te permet de te se sentir supérieur à lui, ou même plus fort. Ce sentiment de puissance te réconforte, te donne même du plaisir. Il permet de te rassurer toi-même.
La meilleure façon de prévenir le harcèlement est de communiquer fréquemment avec son enfant. L'idée est d'instaurer des moments de dialogue avec lui, pendant lesquels vous témoignez à votre enfant que vous l'écoutez, que vous le croyez et que vous le protégez.
Les harceleurs suiveurs: Ces enfants se fondent dans la masse-classe sans statut particulier. Leur estime d'eux-mêmes est dépendante du regard des autres sur eux. Elle est donc très instable. Ils vont harceler pour prouver leur valeur personnelle au clan car ils ont en réalité très peur d'être rejetés.
harcèlement / harceler / harceleur, harceleuse.
*harceleur, harceleuse.
P. Heinemann, psychiatre suédois, en 1973 puis D. Olweus, psychologue norvégien, dans les années 1990 ont effectué les premiers travaux. Ils ont imposé le mot « bullying », ou « school bullying » lorsque l'école est le cadre du harcèlement.
La loi crée un délit de harcèlement scolaire qui pourra être puni jusqu'à 10 ans de prison en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime. Elle améliore également le droit à une scolarité sans harcèlement.