La raison est d'em- blée perçue dans un lien organique au monde des sentiments. Les croyances aux mythes révèleraient autant l'existence d'une irrationalité prédominante qu'elles dévoi- leraient un fonctionnement affectif retardé.
En d'autres termes, mythe et raison sont en fait deux faces d'une même réalité. Par conséquent, la raison a besoin du mythe pour rendre compte de certaines réalités qui la surpassent. Et le mythe utilise la raison pour se faire entendre et comprendre.
Etudier le mythe, c'est étudier une façon de penser et de voir le monde qui se distingue de la philosophie, et en ce sens, le mythe a sa place en cours de Philosophie, car il permet aux élèves de mieux comprendre la naissance du discours philosophique, en rupture avec le récit mythologique.
Le mythe explore la naissance des astres, des races, des règnes, et s'efforce de souder des dieux et des mondes. L'histoire, dégrisée, s'intéresse à ce qui suit et à ce qui s'ensuit.
1Le mythe est un discours qui affiche sa transparence ; il prétend dévoiler une réalité cachée, et la fonction référentielle semble donnée comme essentielle, mais ce n'est là qu'une mystification, une ruse de l'énonciation. Le mythe vise moins à représenter la réalité qu'à la transformer.
Une véritable appropriation du mythe a lieu, à travers le prisme des préoccupations contemporaines. Ils servent d'intermédiaire pour exprimer des problèmes universels, mais auxquels les sociétés humaines donnent des réponses très variées : l'identité, la résistance, la volonté, le pouvoir…
Il l'a fait par le mythe avant de développer sa raison en la tournant vers elle-même et ses multiples possibilités. Encore qu'il y ait une rationalité du mythe, ce qui montre bien l'historicité du philosopher, non dans ses questions, mais dans ses réponses. La philosophie, dit Aristote, est née de l'étonnement.
Récit mettant en scène des êtres surnaturels, des actions imaginaires, des fantasmes collectifs, etc. 2. Allégorie philosophique (par exemple le mythe de la caverne).
Dans sa fonction sociale le Mythe n'est plus un instrument de justification des sociétés car il devient le moyen de contestation et de mobilisation dans les luttes pour le pouvoir. Les récits mythiques furent aussi une arme puissante pour les révoltes et les subversions.
− Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
Durand, Figures mythiques et visages de l'œuvre, Berg… et, estimant que le mythe est à l'œuvre dans toute activité humaine, donne à l'étude des mythes pour objet : « Peintures, sculptures, monuments, idéologies, codes juridiques, rituels religieux, mœurs, vêtements et cosmétiques, en un mot tout le contenu de l' ...
page 191 note 1. Dans la religion, le mythe exprime une vérité essentielle ; il est savoir authentique, modèle de la réalité. Dans la pensée rationnelle, le rapport s'inverse. Le mythe n'est plus que l'image du savoir authentique, et son objet, la génésis, une simple imitation du modèle, l'Etre immuable et éternel.
On a souvent – presque toujours – affirmé que la philosophie est née quand on a passé du mythos au logos, c'est-à-dire, quand la pensée mythique fut remplacée par la pensée rationnelle. Cette interprétation de l'origine de la philosophie s'appuie sur des présupposés qui sont, en réalité, des préjugés.
L'ancrage dans la réalité : la légende est basée, même de très loin, sur une réalité historique, sur des évènements ayant eu lieu. Ce n'est pas le cas du mythe. Le lien à la création du monde : le mythe cherche à expliquer la création du monde et les phénomènes naturels en se fondant sur des constructions imaginaires.
(Par extension) (Familier) Très célèbre, légendaire, digne d'être célébré comme exceptionnel, qui mérite d'entrer dans les annales. Qui fait rêver ou désirer de le rencontrer, de l'obtenir, etc. Don Juan, nom d'un personnage mythique et transgresseur. Un personnage, un héros mythique.
La pensée mythique est un mode de pensée qui est construit à partir d' histoires et de récits, c'est une œuvre collective qui exprime une vérité absolue car ces mythes sont invérifiables.
Les deux sources les plus importantes pour la connaissance de la mythologie grecque sont Hésiode et Homère. Hésiode (7eme s. av. J.C.) dans son livre « La Théogonie », décrit comment ont été créés les dieux.
Le mythe concourt à articuler les relations entre une communauté poliade, ses dieux et son territoire, en interférence avec la pratique rituelle, qu'il tend à commenter tout en creusant avec elle des écarts significatifs.
Une pensée est rationnelle lorsqu'elle utilise des concepts clairement définis et procède par enchaînement démonstratif dont l'aboutissement est nécessaire, car il suit des règles logiques (sans nécessairement avoir un formalisme logique strict).
Et c'est en cela qu'on peut parler de la naissance de la raison grecque et d'une pensée rationnelle. Cependant, Vernant dit que ce n'est pas un « miracle grec » comme on l'entend souvent, car ces concepts ne sont pas apparus miraculeusement, bien au contraire, ce fut un processus lent.
Miracle grec est une expression définissant le V e siècle av. J. -C. de l'histoire grecque antique, également appelé « Siècle de Périclès », qui connut de grandes avancées intellectuelles, sociétales et culturelles. L'expression est apparue en 1883 sous la plume d'Ernest Renan.
La mythologie grecque nous est parvenue grâce à un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d'Homère et les poèmes d'Hésiode, principalement la Théogonie, mais aussi par les arts picturaux comme la céramique ou par les monuments sacrés.
550 av. J. -C. ).
La mythologie grecque est un ensemble d'histoires et de légendes concernant des dieux et était particulièrement bien développée dès le VIIe siècle av. J. -C. Trois recueils classiques de mythes – la Théogonie du poète Hésiode, l'Iliade et l'Odyssée du poète Homère – sont apparus vers cette période.
La Naissance et l'enfance de Zeus. Zeus est le fils de Rhéa et de Cronos (deux titans). Cronos dévorait tous ses enfants dès qu'ils naissaient car son père (Ouranos) lui avait prédit que l'un de ses enfants le chasserait de son trône (comme lui-même l'avait détrôné).