Marcel Chevalier, le dernier bourreau de France | Neo.
Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.
Le bourreau peut également être appelé « exécuteur des hautes-œuvres ». Son titre a évolué au cours des siècles, de la dénomination péjorative de « bourrel » à celle plus institutionnelle d'« exécuteur de la haute justice » lorsqu'il est reconnu comme un agent du pouvoir judiciaire à part entière.
BOURRELLE : Définition de BOURRELLE.
Le personnage
Issu d'une longue dynastie de bourreaux, Charles-Henri Sanson, dit « Sanson le Grand », est exécuteur royal sous Louis XV et Louis XVI. À la chute de la monarchie, c'est lui qui mène Louis XVI et Marie-Antoinette à l'échafaud.
Endroit où est entreposé la guillotine, 60 rue de la Folie-Regnault, 11ème arrondissement, Paris | Paris Musées.
Près de neuf exécutions sur dix ont été réalisées dans quatre pays : l'Iran, l'Égypte, l'Irak et l'Arabie saoudite. Selon le dernier rapport d'Amnesty international sur la peine de mort, publié le 21 avril 2021, au moins 483 personnes ont été exécutées dans 18 pays en 2020.
Portée par l'engagement et le discours à l'Assemblée nationale du ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter, la loi du 9 octobre 1981 a aboli la peine de mort en France. Cette loi a renforcé le combat que la France menait de longue date pour la promotion de la dignité humaine.
La peine maximale de prison en France est la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans. Au sens strict du terme, la réclusion criminelle à perpétuité, c'est-à-dire l'emprisonnement jusqu'à la mort du condamné, n'existe pas en France.
Jean-Baptiste Rambla a été condamné à la prison à perpétuité en décembre 2020 pour le meurtre de Cintia, une jeune Toulousaine de 21 ans, en juillet 2017. Par ailleurs, il est le petit frère de Marie-Dolorès Rambla, enlevée et tuée en 1974 par Christian Ranucci. Un crime qui n'a jamais cessé de le hanter.
Le 9 octobre 1981, la peine de mort est abolie en France par l'adoption d'une loi.
En octobre 1789, à l'appui d'un projet de réforme du système pénal, le docteur Joseph-Ignace Guillotin (1738-1814), député à l'Assemblée nationale constituante, prôna l'égalité des peines, quels que soient le rang et l'état du coupable.
La peine de mort est formellement abolie par le Tynwald (le Parlement de l'ile) en 1993. Cinq personnes sont condamnées à mort pour meurtre entre 1973 et 1992, mais toutes les sentences sont commuées en prison à vie.
La Chine demeure le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions. Toutefois, il s'avère impossible d'obtenir des chiffres précis sur l'application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d'État.
La Chine est le seul pays du monde à disposer de la « peine de mort avec sursis », le condamné est placé en détention et s'il ne commet aucune infraction durant les deux premières années sa peine de mort sera commuée en perpétuité plutôt que mise à exécution. L'âge minimum pour la peine de mort est de 18 ans.
Les trois derniers pays à avoir aboli la peine de mort sont des Etats africains : Malawi et Sierra Leone en 2021, Tchad en 2020. De fait, le Malawi n'avait pas procédé à des exécutions depuis 1992 et la Sierra Leone depuis 1998.
Le premier condamné à mort guillotiné fut Nicolas Jacques Pelletier, exécuté en place de Grève le 25 avril 1792. La foule, venue en masse pour assister à ce nouveau spectacle, fut déçue par la rapidité de l'exécution, et hua le bourreau. La mission des docteurs Guillotin et Louis, elle, était remplie.
Il faudra attendre le 9 octobre 1981, sous la présidence de François Mitterrand, pour que la peine de mort soit abolie en France puis inscrite dans la Constitution en février 2007 sous le mandat de Jacques Chirac.
Dans l'esprit populaire et parfois dans les livres d'histoire, on rapporte que la guillotine a été inventée par un médecin cruel, voulant rendre plus efficaces et plus rapides les exécutions.
À 10 h 22 le bourreau Charles-Henri Sanson actionne le couperet. Gros, un assesseur du bourreau, saisit la tête sanguinolente et la présente au peuple. Certains auteurs prétendent au contraire que la tête fut prise par Henri Sanson, le fils du bourreau.
Il laisse au final un Royaume moderne qui est en passe de devenir la première puissance européenne. Bien qu'il ne soit jamais aussi brillant que son père Henri IV et que son fils Louis XIV, il est le dernier roi de France à être pleuré par son peuple, qui lui donna le surnom de Louis le Juste.
Le carrosse de la famille royale s'arrête dans un relais de poste pour changer les chevaux. Un homme reconnaît le roi et donne l'alerte. Obligé de rentrer à Paris, le roi a alors perdu la confiance du peuple français. Il est accusé de trahison et décapité le 21 janvier 1793.
Et, toujours selon ce rapport, près de 90% de ces exécutions (89 % en fait) ont eu lieu dans trois pays : l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan.