Dom Juan est surtout un amoureux de la beauté. Il est très sensible à celle-ci lorsqu'il la rencontre. Cela fait donc de lui un esthète : "belle" est répété trois fois, "beauté" deux fois, et on trouve également l'adjectif "beau".
Aussitôt le cœur de ces femmes conquis, Don Juan se lasse de leurs charmes et saute d'un amour à un autre. S'il séduit, il ne le fait pas tant pour l'amour des dames que celui de la conquête, allant jusqu'à se comparer à Alexandre le grand.
La stratégie de séduction de Dom Juan
Le champ lexical de la beauté est employé : "beau", "joli", "mignon", "la belle", "belle personne", "yeux pénétrants", "agréable", "jolie taille", "appétissantes", "charmante personne". Il fait un geste galant : il baise la main de Charlotte comme si elle était une grande dame.
L'acte « Don Juan » au féminin représente à la fois celui de l'émancipation des modèles féminins anciens et celui du scandale qu'il provoque dans une société qui aimerait encore cantonner la femme dans son rôle de mère et d'épouse.
Don Juan, accompagné de son valet Sganarelle, s'enfuit après avoir tué le Commandeur, le père de Donna Anna. Don Juan cherche à séduire toutes les femmes qu'il rencontre. Don Juan rencontre Donna Elvire, une femme qu'il a séduite et abandonnée, et tente de la reconquérir en lui faisant de fausses promesses.
Le spectre annonce et fait voir à Dom Juan sa mort tout comme Elvire lors de ses avertissements répétés. D'ailleurs on peut rapprocher ce spectre d'Elvire. En effet le spectre est une « femme voilée » (didascalie du début de la scène 5) + Dom Juan dit « Je crois connaître cette voix ».
Don Juan est mort de la main du Commandeur. Don Juan n'en finit pas de mourir, de siècle en siècle, injustement assassiné par la justice divine.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
"Dom Juan" est une tragi-comédie de 1665, jouée au Théâtre du Palais-Royal. L'histoire met en scène un séducteur, libertin et blasphémateur. Aux yeux des religieux de l'époque, "Dom Juan" fait l'apologie du libertinage.
Dom Juan est un libertin parce qu'il est un séducteur impénitent mais surtout parce qu'il est infidèle et qu'il ne tient pas sa parole donnée : il quitte Done Elvire pour tenter de séduire une jeune fiancée, puis charme Mathurine et promet aussi le mariage à Charlotte…
Mathurine et Charlotte
Ces deux paysannes sont les victimes de Dom Juan. Séduites par le grand seigneur et sa promesse de mariage, elles sont prêtes à sacrifier leur vertu pour devenir « Madame ».
C'est en toute conscience que Dom Juan s'avance vers la mort. Il jette son épée avant de rejoindre la Statue. En se séparant définitivement de son arme de défense, le personnage révèle son désir suicidaire.
Objectif : comprendre l'origine et les raisons de la fécondité du mythe de Don Juan. Le mythe de Don Juan est le mythe du séducteur infidèle. Il traverse tous les siècles et tous les genres (de la poésie au roman, en passant par l'opéra, le théâtre et le cinéma).
Le libertinage : Le libertinage et l'inconstance sont les principaux thèmes de la pièce. Don Juan défend la thèse de l'inconstance dans l'amour. Il ne recherche que la conquête et ne trouve pas de satisfaction dans l'attachement. Ainsi, il se présente comme un libertin dans ses idées et dans ses mœurs.
L'intrigue du Médecin malgré lui est simple : Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Ainsi, je ne peux que recommander Dom Juan à tous ceux qui veulent le découvrir, en ajoutant simplement qu'il est différent des autres oeuvres de Molière, car moins comique mais plus symbolique. Un grand plaisir ! Don Juan est un beau parleur pour qui seule importe la conquête, quoi qu'il lui en coûte.
Si la pièce de Molière avait uniquement pour but de dénoncer la démesure d'un athée, Dom Juan trouverait en face de lui des défenseurs conséquents de la religion, comme Tartuffe a eu en face de lui Cléante. Or le défenseur le plus présent est... Sganarelle !
La transgression. Dom Juan transgresse les mœurs. Il ne respecte pas les femmes, il ne respecte pas le mariage, il ne suit aucune des règles sociales qu'un gentilhomme doit respecter.
Don juan, anti-héros de légende.
L'acte 1 se déroule dans un superbe palais, l'acte 2 au bord de la mer, l'acte 3 dans une forêt, l'acte 4 dans une chambre de l'appartement de Don Juan, l'acte 5 à la porte d'une ville. Ces décors sont à la fois pittoresques et fastueux et correspondent au goût de l'époque pour le théâtre à machines.
Dom Juan se revendique comme anticonformiste. Contrairement aux autres personnages, il ne montre aucune stupeur face à la statue du commandeur qui lui parle. Pour lui, qu'une statue se mette en mouvement prouve bien qu'il est hors du commun.
un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! (Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan ; la terre s'ouvre et l'abîme ; et il sort de grands feux de l'endroit où il est tombé.)
Don Juan Tenorio, fils de Don Alonso, aurait tué le commandeur Ulloa, après avoir séduit sa fille. Les moines outrés l'auraient assassiné, racontant qu'il avait été foudroyé par Dieu. Ainsi est née la légende de Don Juan, le séducteur puni. Ce mythe a évolué au cours des siècles et avec les créateurs.
Celui-ci, un pauvre, demande au maître l'aumône : en remerciement de sa générosité, il lui promet de prier pour lui. Dom Juan lui dit qu'il ferait mieux de prier pour ne plus être si pauvre et affirme qu'il « [lui donnera] un louis d'or, pourvu qu'[il veuille] jurer ».
Le voile peut être interprété comme une protection pour la femme et pour l'homme contre le désir sexuel. Le voile permettrait de cacher les atours féminins afin de ne pas attirer le regard des hommes.