1° Le point de divergence entre la philosophie et le mythe, c'est que la philosophie ( l'amour de la sagesse) est basé sur une réflexion rationnelle et critique qui vise à la compréhension du monde et de la vie ; le mythe, lui, existe tel un récit d'origine anonyme, dans une dimension légendaire qui prend une valeur ...
Le mythe est un récit qui répond aux questions fondamentales que l'homme se pose sur son origine, sur la vie, sur le langage par exemple. C'est l'usage d'un langage qu'on peut qualifier de poétique et qui fait appel à des entités divines.
Il s'y oppose pour la forme par l'écart entre la démonstration argumentée [du philosophe] et la texture narrative du récit mythique ; il s'y oppose pour le fond par la distance entre les entités abstraites du philosophe et les puissances divines dont le mythe raconte les aventures dramatiques.
On a souvent – presque toujours – affirmé que la philosophie est née quand on a passé du mythos au logos, c'est-à-dire, quand la pensée mythique fut remplacée par la pensée rationnelle. Cette interprétation de l'origine de la philosophie s'appuie sur des présupposés qui sont, en réalité, des préjugés.
Etudier le mythe, c'est étudier une façon de penser et de voir le monde qui se distingue de la philosophie, et en ce sens, le mythe a sa place en cours de Philosophie, car il permet aux élèves de mieux comprendre la naissance du discours philosophique, en rupture avec le récit mythologique.
philosophie est de plus en plus une anthropologie (…) elle ne peut se passer d'une doctrine du mythe ». Le problème du mal. En outre, le mythe permet à la philosophie de définir et d'expliquer certaines spécificités très profondes de l'homme que la raison elle-même et la science ne sauraient expliquer.
Le mythe est un référent commun qui favorise la cohésion sociale des peuples et rapproche les humains entre eux. Il est donc essentiel de continuer de raconter les mythes à nos enfants, mais aussi d'échanger autour de ces histoires, afin de s'interroger, ensemble, sur leur portée symbolique.
“Comme le vin, les légendes réjouissent le coeur de l'homme.” “La légende est à mes yeux plus vraie que l'histoire.” “La piètre mémoire des nations immortalise les légendes.” “La création est de toute façon un mythe puisque personne au sens strict n'invente jamais rien.”
Le mythe se caractérise par sa forme (un récit), par son fondement (une croyance religieuse), par son rôle (expliquer l'état du monde). La notion de mythe suppose une continuité narrative. Elle demande un cadre, des personnages et une action.
Le mythe préserve le mystère, il souligne l'inadéquation de notre langage humain par rapport à ce qui dépasse notre monde quotidien, les réalités sensibles auxquelles nos concepts sont naturellement adaptés.
− Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
Médée, Pénélope, Cassandre, Circée, Antigone, Le Minotaure, Ariane, Ulysse, Abel et Caïn, Œdipe... Tous ces noms sont bien connus du fait de multiples reprises et de réécritures dont ils ont fait l'objet. Lorsqu'on évoque ces quelques mythes, on a à l'esprit leur origine : ils proviennent de l'Antiquité gréco-latine.
Socrate a consacré sa vie à cette recherche, au point même de la perdre, de sorte qu'il fut non seulement le père de la philosophie, mais aussi son premier et plus célèbre martyr.
Les mythes racontent l'origine du monde ou en prédisent la fin. Ils expliquent comment la Terre et les animaux ont été créés, et ils forment une passerelle entre le monde des hommes et celui des esprits ou des dieux. Ils tâchent d'imposer un ordre à un chaos terrifiant et de faire face aux mystères de la mort.
Le but du mythe n'est pas de dire ce qui s'est réellement passé au début, mais de fonder une organisation sociale ou religieuse, voire une morale. Le mythe offre aussi plusieurs degrés d'interprétation.
Pour Platon, le mythe est un moyen de contourner la raison et de puiser directement dans les aspects émotionnels et irrationnels les plus dominants de l'âme . C’est aussi un moyen de dépasser les limites de la raison et du langage pour saisir des vérités profondes, voire mystiques – un moyen, si l’on veut, de dire l’indicible.
Un rapport d'opposition : le mythe, ou mythos, appartient au récit et se distingue de la philosophie qui appartient au logos, le discours.. Ils étaient contemporains dans l'antiquité grecque.
Un mythe est un récit qui propose une explication relative à des aspects fondamentaux du monde : sa création, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain …etc. → C'est une croyance répandue, mais non fondée.
Le mythe historique le plus célèbre en Occident est l'Iliade, récit épique d'Homère datant du 8e siècle avant notre ère, qui raconte le siège et la chute de la ville de Troie.
Le mythe se définit d'abord par sa valeur instrumentale, sa capacité à mobiliser des partisans, à diaboliser l'adversaire, à donner une explication apparemment cohérente et vraisemblable des événements, passés, présents et même futurs.
La plus belle citation philosophique est : On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve .
“La philosophie n'est pas une doctrine mais une activité.” “La philosophie n'est rien d'autre que l'amour de la sagesse.” “En philosophie, il faut se défier de ce qu'on croit entendre trop aisément, aussi bien des choses qu'on n'entend pas.”
Le mythe-muthos fournit l'histoire (la fable, le sujet), les personnages, leurs actions, les idées qu'ils peuvent représenter. Le mythe amène le monde et le temps sur la scène. Le mythe induit les dieux et donne le sens.
On oppose spontanément mythe et histoire : le mythe est de l' ordre de la légende, tandis que l' histoire est de l' ordre de l' enquête. Les deux termes sont toutefois de l' ordre du discours, du récit, de la mise en mots ; par là même ils élaborent une réalité. Le mythe raconte une histoire autant que l' histoire.