L'essence d'un être, c'est ce qu'il est vraiment, ce qui fait qu'il est ce qu'il est. « L'essence coïncide avec ce qu'il y a de plus intime et de presque secret dans la nature de la chose, bref ce qu'il y a en elle d'essentiel » (É.
11Nous rappellerons alors que la raison constitue l'essence de l'homme, si et seulement si, étant posée, l'homme est nécessairement posé, de sorte qu'elle ne peut se concevoir sans l'homme ; et que, réciproquement, la raison étant ôtée, l'homme est nécessairement ôté, de sorte que l'homme ne peut se concevoir sans la ...
Dans le cas de Heidegger, c'est parce que l'être existant doit exister sous la convocation de l'Être qui le fait, en son essence d'homme, l'être existant qu'il est et qu'il a la dignité d'être.
Être est d'abord un verbe prédicatif qui permet de rapporter un attribut à un sujet. C'est en étudiant les sens de ce verbe dans l'usage de la langue grecque (comme « Socrate est blanc », « Socrate est assis », …) qu'Aristote dégage les dix catégories qui servent de base à sa logique (comme la qualité, la position…).
Au terme de ces analyses, il apparaît que l'être signifie toujours ce qui est. Même en sa signification secondaire d'exister, il indique toujours la réalité d'une essence finie ou infinie. Le sens de l'être se décide antérieurement à l'effectivité de la création.
être réel, être de fiction, être de raison : dans la mesure où les êtres de fiction et de raison ne sont que des modes de la pensée, ils ne sont pas du tout des êtres. être nécessaire, possible, contingent : l'être nécessaire est celui dont l'essence enveloppe l'existence, il existe nécessairement par sa seule nature.
L'être est autre que le mouvement et que le repos, et plus généralement autre que tout ce qui n'est pas lui et qui pourtant participe de lui [57] ibid., 259 b 1.. L'être est donc, semble dire Platon, autre que tout ce qui est, ou en langage heideggerien, autre que l'étant.
Dans sa Métaphysique, Aristote déclare : « Il y a une science qui étudie l'être en tant qu'être ainsi que les attributs qui lui appartiennent de par sa nature propre. Elle ne se confond avec aucune des sciences dites particulières. En effet, aucune de celles-ci n'étudie de manière générale l'être en tant qu'être.
Si l'être, au sens absolu, renvoie à une permanence, à une stabilité dans le temps, le devenir désigne un changement évolutif de ce qui n'est tantôt pas puis l'est par une modification de ses attributs. La réflexion sur le devenir s'impose pour toute réflexion dirigée sur le monde réel.
A – <Être>
[47] Être, être pur – sans nulle autre détermination. Dans son immédiateté indéterminée, il est seulement égal à lui-même et n'est en outre inégal à rien d'autre, n'a aucune différence ni en lui ni hors de lui.
La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l'esprit humain, c'est-à-dire sa capacité à faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui-même comme objet de pensée, au même titre que les objets extérieurs.
Cette distinction met en évidence la différence entre le concept de l'étant comme ce qui se montre et le concept d'être comme ce qui est la vérité de l'étant, ce qui le fonde et permet sa présence même.
René Descartes s'est dit être « une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser ». Jean-Paul Sartre définit l'essence : c'est « tout ce que la réalité humaine saisit d'elle-même comme ayant été ».
« Le désir est l'essence de l'homme » écrit Spinoza dans l'Éthique. Il faut comprendre par là que l'homme est désir et qu'il s'affirme en exprimant pleinement la puissance qui le ca- ractérise. Cette approche positive rompt avec l'idée selon laquelle le désir ne serait que manque et marquerait l'imperfection humaine.
EI 34 : l'essence de Dieu est sa puissance infinie. Donc tout ce qui existe est l'effet nécessaire de cette puissance qui ne peut pas ne pas se manifester, et qui ne peut que se manifester pleinement, sans aucune limite ou restriction.
Phrase 3 – Ce sens persiste encore aujourd'hui : l'essence de la philosophie, c'est la recherche de la vérité, non sa possession, même si elle se trahit elle-même, comme il arrive souvent jusqu'à dégénérer en dogmatisme, en un savoir mis en formule, définitif, complet, transmissible par l'enseignement.
L'Etre est présent à tout étant. Il est la Présence : ce par quoi et en quoi les étants peuvent être eux-mêmes présents à l'homme. C'est sa lumière qui les éclaire tous. L'étant n'est jamais sans l'Etre, puisqu'il n'est que par lui, et dans la mesure où l'Etre lui donne d'être.
Pour Marx, comme pour Hegel d'ailleurs, aucune quiddité, aucune essence n'est par elle-même principe d'être : toute forme est le résultat d'une genèse, d'une évolution, et « rien n'existe que le processus ininterrompu du devenir et du transitoire )).
Puisque l'être est, et qu'il accède à l'intelligible, du domaine de la vérité, l'être ne peut jamais être altéré : donc il n'est pas engendré et n'est pas en mouvement. Puisque l'être est immobile, il est un Étant : donc un être qui est de tous temps. Ainsi, puisque l'être est, le non-être ne peut pas être.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
L'une la présente comme la science de l'être en tant qu'être, c'est-à-dire de l'être envisagé par où (έe, qua) il est être et seulement être, et non « nombre, ligne ou feu » (Γ, 2, 1004 b 6).
Si Platon veut refaire le monde, Aristote de son côté a plutôt pour projet de le comprendre et de le classer. Au mysticisme de son maître dont il a rejoint l'Académie à 17 ans, il oppose un "bon sens" modéré, voire optimiste.
Le terme être désigne souvent une existence indéterminée, indifférenciée et inconditionnée. Dans ce cas, l'emploi du terme est connoté implicitement par l'idée d'une transcendance et il est noté avec une majuscule : Être.
Pour lui, l'existence absolue de l'être, non créé, indivisible, éternel, universel, unique, continu et sans faille, exclut toute multiplicité, toute transformation, en un mot tout devenir. Il représente cet être comme une sphère parfaite reposant en elle-même hors du temps et du mouvement.
L'Être est absolument et, parce qu'il est, il ne peut pas ne pas être. En d'autres termes, le non-être est impossible. Telle est la thèse centrale du Poème de Parménide.