Les épisodes s'enchaînent à toute vitesse, les pays défilent, les personnages meurent et ressuscitent. L'intrigue est d'une grande simplicité : Candide à la recherche de Cunégonde. Mais cette intrigue n'est qu'un prétexte à l'enchaînement des expériences qui vont constituer l'apprentissage de Candide.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Le conte s'ouvre sur une première utopie, celle du château de Thunder-ten-tronck. Candide y est heureux et ne s'aperçoit pas que ce monde est fondé sur des préjugés et qu'il est donc totalement dérisoire.
Le juif à qui appartient Cunégonde arrive et sort un poignard pour tuer Candide. Celui-ci est rapide, il sort une épée et le transperce. L'inquisiteur arrive et voit le mort, Candide le tue d'un coup d'épée.
Le contexte de "Candide ou l'optimiste" de Voltaire se passe dans les années 1700. Le contexte historique de l'œuvre a son importance : deux grandes catastrophes viennent de se produire, le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 et la guerre de Sept Ans, dont les atrocités ont marqué Voltaire.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables. Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares. Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ».
Les concepts abordés relèvent d'une réflexion philosophique ; la morale : le conte philosophique étant un apologue, les récits aboutissent à une leçon qui montre souvent le danger de l'ignorance, de tout fanatisme ou tout abus de pouvoir.
Il enseigne la métaphysico-théologo-cosmolonigologie qui regroupe la méthaphysique, la théologie et la cosmologie. On peut remarquer ici que Voltaire fait de Pangloss un personnage stupide du fait qu'il enseigne une matière qui en regroupe trois autres et qui relier entre elles n'aboutissent a rien.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
La lecture de l'œuvre et les activités écrites et orales qu'elle suscite permettent d'exercer la raison des élèves, de développer leur esprit critique et de les armer pour la lutte contre toute forme de fanatisme, d'obscurantisme et d'intolérance.
Voltaire et l'Optimisme
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait. En outre, un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait. Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
La cruauté de la guerre
Ces victimes sont tuées de façon terrible : "criblés de coups", "égorgées", "éventrées", "à demi brûlées". Les détails des corps servent à choquer le lecteur : "femmes égorgées", "mamelles sanglantes", "filles éventrées", "des cervelles étaient répandues", "de bras et de jambes coupés".
Nos deux héros sont fait prisonniers par les Oreillons, habitants du pays, afin de répondre de leurs crimes : avoir tué deux de leurs membres et être jésuite comme le prouve le déguisement de Candide.
Seuls Pangloss et Candide survivent, pour être aussitôt exposés au tremblement de terre qui détruit Lisbonne et écrase ses trente mille habitants.
L'Eldorado (en espagnol : le doré) est un pays utopique ou les habitants ne se soucient guère de l'or. Ce que décrit Voltaire, dans Candide, c'est une société idéale : les problèmes sont inexistants parce que "la meilleure forme de gouvernement" a été installée la-bas.
La leçon finale de Candide fait écho à la philosophie qui est invoquée pendant toute la durée du récit : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.". "Il faut cultiver notre jardin" est à la fin du conte et semble donc répondre à la première maxime énoncée.
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.
D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin".
Paquette : Ancienne femme de chambre au château des Thunder-ten-tronckh, elle est aussi une ancienne amante de Pangloss.
Voltaire fait de son personnage Pangloss le porte-parole du providentialisme de Leibniz. Il y déforme volontairement sa doctrine en la réduisant à la formule : "Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles". Pangloss est abandonné en Europe et ne réapparaît qu'à la fin, mal en point.