L'objectif de Créon est l'organisation de la cité. Le passé ne doit plus resurgir.
Le plus souvent, Créon est interprété comme le type même du tyran : il représente le dirigeant qui applique la loi de façon aveugle, sans tenir compte des circonstances particulières ni de l'avis de son peuple.
- La raison d'Etat l'emporte : le but de la longue tirade de Créon est de convaincre Antigone qu'elle doit accepter la loi, et que lui-même ne peut pas faire autrement que d'incarner la loi et de l'appliquer, à elle comme à Polynice, même s'ils sont ses neveux : « Essaie de comprendre » l.
Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entre-tués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste est à ce titre, le nouveau roi et a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de traître.
Le personnage d'Antigone représente la liberté, la résistance et a pour but de pousser le public de l'époque à se révolter contre l'Allemagne Nazie.
« Accepter d'être un homme » Le roi Créon a condamné Antigone à mort parce qu'elle n'a pas respecté ses ordres. Son fils, Hémon, est le fiancé d'Antigone.
Mais Anouilh pose également la question du bonheur. Lorsque l'héroïne s'oppose à la loi de son oncle Créon, ce dernier tente de convaincre Antigone que le bonheur est possible ; ce que refuse d'entendre Antigone, enfermée dans son destin tragique. C'est là l'enjeu du passage qui nous occupe ici.
Pour lui, tout sentiment personnel doit disparaître au nom de la citée. Créon explique dans cette scène sa vision réaliste du pouvoir : il aime sa cité plus que lui-même. Il n'a aucune ambition personnelle.
Créon l'emporte sur le plan affectif, touchant au point sensible (l'amour qu'elle porte à ses frères) mais pas sur le fond du débat qui oppose des valeurs éthiques (Antigone) aux valeurs pragmatiques. Créon démontre à Antigone, souvenirs communs à l'appui, que ses frères étaient des voyous.
7a) Creon défend des valeurs telles que l'ordre, la stabilité et la loyauté envers la cité. Il croit que les lois doivent être respectées et que toute personne qui les enfreint doit être punie, quel que soit son statut social ou familial.
Quant au Créon de l'Antigone de Sophocle (441), il est le tyran le plus célèbre de tout le théâtre grec. Il n'a rien d'un fou ni d'un pervers, mais veut simplement faire appliquer de manière inflexible une décision rationnelle. Sa démesure est, à l'état pur, celle d'un pouvoir politique sans limites.
- Pour Créon, le bonheur est fondé sur des petits gestes du quotidien. On notera ainsi l'accumulation « (…) la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. ».
→ Pour Créon, dire "oui", c'est accepter le pouvoir qu'on lui confie en devenant roi de Thèbes car selon lui, il faut bien que quelqu'un se dévoue pour que gérer le pays. Pour Antigone, dire "oui" signifie que l'on s'avoue vaincu et qu'on cède son libre-arbitre au pouvoir, à la soif de contrôle.
1) Qu'essaie de faire Créon au début du dialogue ? Créon essaie toujours de dissuader Antigone de s'opposer publiquement à ses lois, afin de ne pas avoir à la mettre à mort.
10. Quelle est la dernière action de Créon à la fin de la pièce ? 1. :-) Il part assister à un Conseil, accompagné par son page.
Créon donne une image nuancée et plutôt négative de son rôle de roi. Il met en valeur tous les aspects négatifs de son statut de roi, en insistant bien sur sa responsabilité et sur le fait qu'il a conscience d'être le méchant.
Il fait disparaître son héroïne éponyme aux deux tiers de la pièce pour mettre en avant un autre personnage, Créon, le roi, qui, « cadavre vivant », poussera de terribles lamentations à la fin de la pièce, en tenant entre ses bras le corps de son fils.
En déniant obstinément aux lois de la cité le droit à être respectées, Antigone efface le crime de son frère. En les maintenant dans leur force, Créon assume sa fonction légitime, mais court un risque — risque tragique, puisqu'il mène à la mort de son fils et de son épouse.
Outre d'apparaître comme sans coeur, le Créon de Sophocle est aussi tyrannique comme le caractérise d'ailleurs Antigone (« l'avantage de la tyrannie« ). Il veut lui imposer sa volonté et la forcer.
Les deux fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués sous les murs de la ville. Le roi Créon a ordonné de n'enterrer qu'Étéocle, laissant sans sépulture celui qu'il considère comme traître, Polynice (ce qui, selon les Anciens, condamne son âme à errer éternellement).
Dans la mythologie grecque, Eurydice (en grec ancien Εὐρυδίκη / Eurudíkê) est la femme de Créon, le régent de Thèbes. Ils ont trois enfants : Mégara, Ménécée et Hémon. Citée dans l'Antigone de Sophocle et d'Anouilh, elle se suicide après la mort de son fils, Hémon.
Le lien social : Antigone est censé être soumise à son oncle d'une part parce qu'elle est une femme et que Créon est un homme ; d'autre part parce qu'il a une fonction politique éminente (il est roi de Thèbes) et elle, bien que reine de par sa naissance, n'a pas de fonction politique.
Le thème principal de la pièce est l'opposition entre les lois de la société, justifiées par l'ordre et le pouvoir, et une loi non écrite, celle des obligations dues aux morts et à la famille. L'interdiction formulée par Créon n'est pas despotique mais politique.
Face à lui, Antigone apparaît d'un coup plus complexe. ce qu'elle veut, ce qu'elle défend, c'est la liberté à tout prix.
Elle préfère désobéir aux lois des hommes quand celles-ci sont injustes, que désobéir aux lois des dieux. Elle est alors arrêtée, jugée et enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides, destinée à mourir de faim et de soif. Mais plutôt que de se laisser mourir ou même exécuter, Antigone se suicide par pendaison.