De nos jours, un sophiste est une « personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion ».
En réduisant l'être au paraître, la pensée sophistique obéit à une inspiration rigoureusement matérialiste : il ne s'agit pas d'ôter la réalité aux apparences, mais au contraire de l'affirmer sans ambages, en purifiant l'apparence réelle de ces fantômes philosophiques ou religieux qui prennent le nom d'idée, de forme ...
1Les sophistes sont des savants itinérants qui parcourent à partir du v e siècle av. J. -C. les cités grecques pour donner, en tant que professionnels, un enseignement intellectuel et politique à l'élite des jeunes gens, c'est-à-dire à ceux qui se destinent à prendre en main les affaires de la cité.
Le présupposé du Sophiste est sensualiste : toute connaissance est fondée sur les sensations. Or les sensations varient d'un individu à l'autre, et même d'un moment à l'autre (le point de vue, la luminosité, etc., changent). Chacun a donc nécessairement une connaissance différente d'une même chose.
Seul un discours beau et fort peut avoir un effet dans la réalité. Quand on a une maîtrise du langage, on est un maître de la vérité ; bref, on est un homme de pouvoir. C'est pourquoi les Sophistes s'appliquent à l'enseignement de la rhétorique, de l'art de parler vraisemblablement de toutes choses.
-C.), qui vendait son enseignement philosophique (chose scandaleuse à l'époque), enseignement qui consistait à jouer sur les mots et à manipuler les raisonnements de telle sorte que la persuasion soit obtenue par l'effet charismatique de celui qui sait manier la parole et non par la mise en évidence de la vérité.
La sagesse (équivalent en grec ancien σοφία / sophía) est un concept utilisé pour qualifier le comportement d'un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, la sincérité, le discernement et la justice s'appuyant sur un savoir raisonné.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
Les principaux sophistes
Protagoras d'Abdère (485 ? - 411 ?) ; Gorgias de Leontium (487 ? - 380 ?) ; Prodicos de Ceos (465 ? - ?) ; Thrasymaque (deuxième moitié du ve siècle) ; Antiphon d'Athènes (deuxième moitié du ve siècle) ; Hippias d'Elis (deuxième moitié du ve siècle).
Il désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de l'antiquité. Les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre usent souvent de vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : les fameux « sophismes ».
C'est par la suite Aristote, élève de Platon, qui décrit et établit les rudiments de la logique pour classer les types de raisonnements (ou de syllogismes) et montrer rigoureusement quelle est la « logique » fallacieuse à l'œuvre dans un sophisme.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Alors que les sophistes en font une technique argumentative monnayable auprès des futurs gouvernants, Socrate la conçoit comme la recherche en commun d'une vérité accessible à tous parce qu'elle n'appartient à personne.
Un fainéant ne travaille pas, Un chômeur ne travaille pas, Donc un chômeur est un fainéant. Ce raisonnement est faux, car en logique si B implique A et C implique A, on ne sait rien de la relation entre B et C, si ce n'est qu'ils ont tous les deux A comme conséquence ou caractéristique.
Il faut distinguer, dans le mouvement sophistique, les premiers et grands Sophistes, tels Protagoras, Gorgias, Prodicos, Hippias, Antiphon, Critias, Polos et Thrasymaque, des Sophistes plus médiocres comme Lycophron, Protarque, Euthydème, Dionysodore et d'autres, qui nuisent au mouvement par un discours négatif, plein ...
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
Dans le sophisme Non sequitur, la conclusion est tirée de deux prémisses qui ne sont pas logiquement reliées, même si elles peuvent êtres vraies indépendamment l'une de l'autre. On crée alors l'illusion d'un raisonnement valide. Exemples : – Le monde est d'une prodigieuse perfection, à l'image de l'œil humain.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
J. -C. par les sophistes, rhéteurs itinérants qui donnaient des cours de rhétorique. L'objet central de leur préoccupation était l'éthos et le pathos, ils laissaient de côté le logos car pour eux la fonction du langage est de persuader et non pas d'expliquer.
Les Sophistes surgirent de tous les coins de la Grèce au cinquième et au quatrième siècle et enseignèrent surtout à Athènes. Ils étaient de maîtres errants et récompensés de rhétorique et ils communiquaient aux élèves des connaissances utiles à ceux qui désiraient avoir une carrière politique.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Selon Protagoras, l'homme est la mesure de toutes les choses : à propos des choses qui sont, c'est-à-dire qui se manifestent à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles sont, existent, sont vraies ; à propos de celles qui ne sont pas, c'est-à-dire qui ne se manifestent pas à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles ne ...
La sagesse n'est pas le but, mais le moyen — comme perspective — de la philosophie comme fin en soi. Penser le sens consiste à perpétuellement le repenser.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
Une autre différence intéressante entre l'intelligence et la sagesse est que cette dernière vertu partage presque toujours une vision très positive de la vie, des personnes et de la réalité. Cette attitude majoritairement pleine d'espoir et fraîche est liée à ce que nous avons décrit auparavant, son sens de la bonté.