Les esclaves travaillaient à toutes sortes de tâches. On les trouvait bien entendu dans les exploitations agricoles, où ils cultivaient, défrichaient, posaient des enclos, construisaient et réparaient les maisons et les granges, déchargeaient les bateaux, travaillaient dans les moulins.
L'esclavage fut pour les potentats d'autrefois le moyen à la fois le plus radical et le plus efficace de monopoliser le travail des populations dominées et asservies. Plus les monuments édifiés par les souverains étaient grandioses, plus l'esclavage était pratiqué.
Les esclaves travaillent dans les plantations de tabac, la journée durant, au soleil, ou encore dans des ateliers de transformations.
Les esclaves n'ont que l'après-midi du dimanche pour se reposer. Toute la matinée, jusqu'à 13 heures, ils doivent effectuer les corvées qui consistent à tout nettoyer, à l'usine principalement, mais aussi les autres bâtiments d'exploitation.
Le travail aux champs
Les esclaves noirs semaient, arrosaient, entretenaient les cultures, et récoltaient. Leur journée commençait dès l'aube et se terminait au coucher du soleil. Ils souffraient notamment de la chaleur et des conséquences de leurs conditions de vie catastrophiques.
Un esclave travaille en moyenne 100 heures par semaine. Les esclaves travaillent la plupart du temps plus de 14 heures par jour et sept jours sur sept, évidemment sans aucune vacance tout au long de l'année.
Les esclaves tentent alors de déguiser leurs entrainements à travers une danse rythmée au son des berimbau – instruments traditionnels – et des chants.
Les esclaves percevaient en compensation un véritable salaire évalué à 1 F 60 de chaque jour de travail de la semaine. En réalité, ce salaire est acquitté en presta tions de vivres et autres objets, l'argent ne servant qu'à l'achat de la morue, achat qui paraît être effectué par l'inter médiaire du géreur.
Au XVIIIe siècle par exemple, le prix moyen d'un esclave oscillait entre 500 et 2000 livres . Rappelons qu'à la même époque, le prix d'achat de captifs au Sénégal variait entre 100 et 200 livres et, à la fin du siècle, seule la pièce d'Inde pouvait atteindre les 300 livres » (p. 111).
Les esclaves arrivant d'Afrique souffrent déjà de malnutrition et d'avitaminoses et sur la plantation, l'alimentation qui leur est donnée est souvent insuffisante mais surtout déséquilibrée : elle est trop riche en salaisons et en glucides, mais est carencée en fer, en vitamines et en lipides.
La motivation première des négriers est économique et l'esclave noir est considéré comme une marchandise, sous condition que ce ne soit pas sur le sol du royaume. Le pays ayant reçu le plus d'esclaves noirs est de loin le Brésil avec environ 5,5 millions d'Africains déportés du XVI e siècle à 1850, soit 40 % du total.
L'esclavage existe depuis au moins 6 000 ans et a été pratiqué par de nombreuses sociétés, sur tous les continents. Dans l'esclavage à des fins domestiques, l'esclave est utilisé comme serviteur ou comme concubine, dans l'esclavage « commercial » il devient une force de production créant des richesses pour autrui.
RÉALITÉ: On dénombre aujourd'hui plus de personnes en situation d'esclavage qu'à toute autre période de l'histoire. Plus de 25 millions de femmes, d'hommes et d'enfants vivent dans des situations d'esclavage moderne, soit 3 personnes sur 1000 dans le monde.
Le 8 novembre 1864, alors que la victoire se profile, Abraham Lincoln est réélu haut la main. Le 31 janvier 1865, le Congrès adopte le 13ème amendement à la Constitution fédérale, qui abolit définitivement l'esclavage sur l'ensemble du territoire américain.
La traite atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des hommes sur les côtes d'Afrique qu'ils explorent alors. La découverte du Nouveau Monde et sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes accélèrent le processus de façon exponentielle.
Les planteurs privés achetaient au détail, en fonction de leurs besoins, tandis que les intermédiaires (ou regrattiers) achetaient des lots plus ou moins importants d'esclaves pour les revendre.
L'esclave n'est jamais pourvu d'un nom de famille transmissible, patronymique ou matronymique. Il ne possède qu'un nom personnel, qui est le plus souvent un nom unique, plus rarement un nom double, comme Pierre Jacques ou Anne Elisabeth.
En effet, le salarié et l'esclave sont salariés. Cependant, l'esclave est nourrit et sa récompense pour un bon travail peut être son affranchissement. Ainsi, le salariat est rapproché de la servitude.
Un esclave pouvait être affranchi grâce au testament du maître ou en raison de services exceptionnels rendus au maître par l'esclave (manumissio testamento). Il peut aussi être affranchi en échange d'une somme d'argent relativement importante.
L'esclavage est un système juridique et social qui applique le droit de propriété aux individus, dits esclaves. Par opposition un individu ne faisant pas l'objet d'un tel droit de propriété est dit libre. Le propriétaire d'un esclave est quant à lui appelé maître.
Par ailleurs, en raison de ces origines, nous pouvons distinguer entre trois types d'esclaves : – les esclaves domestiques; – les esclaves du travail; – les esclaves prisonniers de guerre.
Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d'un maître. (Il existe encore officieusement de nos jours quelques dizaines de millions d'esclaves en Afrique, en Océanie et en Asie ; leur nombre varie selon les sources.)
Le statut juridique de l'esclave peut être considéré à trois égards : la durée de la servitude, la famille et la propriété. En premier lieu, à partir du milieu du xviie siècle, un esclave l'était à vie et l'esclavage était un statut qu'il transmettait à ses enfants et aux enfants de ses enfants [52] .