Le montant maximum de l'indemnité est de 16 000 euros (lire ci-contre). Nous attendons plusieurs dizaines de milliers de demandes. Nous en avons déjà reçu 15 000 et nous avons, sur ces dossiers, adressé 2000 réponses et seulement 29 refus pour des raisons bien spécifiques.
Un droit à réparation pour certains harkis et leurs familles
Selon l'étude d'impact du projet de loi, ce barème serait fixé à 2 000 euros pour un séjour de moins de trois mois, à 3 000 euros pour un séjour entre trois mois et un an, augmentés de 1 000 euros par année supplémentaire en camp ou en hameau.
Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.
Plus que leur engagement militaire, c'est donc l'Indépendance qui offrit aux anciens harkis et aux indigènes d'Algérie, une nationalité et une citoyenneté française, restée jusque-là hors d'atteinte malgré 130 ans de colonisation.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe.
Les harkis arrivent donc en France, regroupés dans des camps d'internement militaires comme celui de Rivesaltes dans les Pyrénnées-Orientales ou de Bias dans le Lot-et-Garonne.
Ils doivent être munis au préalable d'un visa, et la France est souveraine pour l'accorder ou non. Néanmoins, le Gouvernement français s'efforce toujours de parvenir avec les autorités algériennes à un règlement satisfaisant des cas des harkis qui se sont vu opposer un refus officiel à une demande de visa.
De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole. Il s'agit de toutes les catégories d'anciens supplétifs, mais aussi de fonctionnaires ou d'élus.
Mais la raison la plus profonde est que de Gaulle ne considérait pas les harkis comme de vrais Français. Il l'a clairement exprimé lors du Conseil des ministres du 25 juillet 1962 : « On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu'ils ne s'entendront pas avec leur gouvernement !
42 500 harkis, avec leur famille, peuvent s'établir en France métropolitaine sur un nombre total de supplétifs évalué entre 200 000 et 250 000.
Le 23 février 2022, le Gouvernement a promulgué la loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
Lorsque l'indépendance de l'Algérie est proclamée, en juillet 1962, plusieurs Européens et harkis quittent le pays pour se rendre en France. D'autres, restés au pays, seront victimes d'une sévère répression.
L'islam s'est installé au Moyen Âge et il constitue la religion majoritaire des Kabyles. Son influence sur la culture, la société est majeure ; et ce à travers diverses périodes historiques. Au début de la conquête musulmane du Maghreb, la population berbère se convertissait massivement.
A partir de 1959, si sa politique connaît encore des zigzags - il lâche en mars 1960 devant les militaires en Algérie que l'indépendance, "c'est une fumisterie" - le général de Gaulle chemine vers l'acceptation d'une Algérie algérienne. En essayant de préserver au mieux les intérêts français, notamment au Sahara.
Les «appelés», affectés surtout à l'armée de Terre pendant leur service militaire, venaient des quatre coins de métropole pour maintenir l'ordre dans les trois départements français d'Algérie. Il y avait des pacifistes, de fervents défenseurs de l'Algérie française, des « planqués » et des « guerriers ».
Le Sahara. Le Sahara, au sud de l'Atlas saharien, couvre la plus grande partie du territoire algérien.
Explication reprise par le Robert : « Pied-Noir, (1901) a d'abord désigné un chauffeur sur un bateau, par allusion au fait qu'il travaillait pieds nus dans la soute à charbon ; de ce que les chauffeurs qui effectuaient le service sur des bateaux français en Méditerranée étaient en général des Algériens, le mot a servi ...
La violence inouïe à l'égard de ceux qui, par choix, par conviction ou par hasard, se sont enrôlés dans les «harkas» pour devenir des supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, intervient juste après l'indépendance de 1962.
Entre 55 000 à 75 000 harkis sont massacrés. Entre juillet et septembre, ils sont arrêtés, regroupés dans des centres d'interrogatoires, torturés puis exécutés. La population participe aux massacres, en humiliant et en lynchant ceux qu'elle considère comme des traîtres.
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 . Leur nombre a dépassé le demi-million à la fin de la guerre, pour une conscription de 28 mois.
Son montant annuel est de 782,60 euros au 1er janvier 2022. Cet avantage est versé semestriellement à terme échu, en fonction de votre date d'anniversaire, par votre centre de retraites. La retraite du combattant n'est pas réversible ; elle est cumulable avec toute autre pension.
D'après le Journal Officiel du 31 décembre 2021, la valeur du point d'indice de pension militaire d'invalidité est fixée à 15,05 euros suite à une revalorisation. Ainsi, si les veuves de guerre ont perçu jusqu'ici une pension annuelle de 10 025,40 euros, ce montant est de 10 264,10 euros à partir du 1er janvier 2022.