C'est la question qui occupe les philosophes du langage au XXIe siècle, depuis les travaux fondateurs des linguistes Ferdinand de Saussure (1857-1913) et Charles Sanders Peirce (1839-1914).
Que la philosophie du langage déborde l'épistémologie de la linguistique, l'œuvre de penseurs aussi différents que Frege, Husserl, Russell, Wittgenstein, Carnap, Ryle, Austin, Quine l'atteste amplement.
Platon (en particulier dans le Cratyle), Aristote (dans divers ouvrages de l'Organon, dont les Catégories, De l'interprétation, etc.) et les sophistes ont déjà écrit sur ces questions comme l'ont fait beaucoup de philosophes du Moyen Âge (Roger Bacon, Duns Scot, Guillaume d'Ockham, etc.)
En fait, Platon propose une solution négative : le langage n'est ni l'un ni l'autre. Il est iconique au sens de Peirce, d'une autre nature que l'être, mais qui lui ressemble. C'est ce qui autorise l'usage du langage pour viser l'être. Il faut examiner l'exercice de la parole chez les contemporains de Platon.
Il reste qu'Aristote a attaché une attention particulière au langage, logos, le langage étant selon lui la différence spécifique de l'espèce humaine : l'homme est le ζ̃ώον λ́ογον ε'́χον, expression dont la tradition a fait animal rationale, animal raisonnable, mais qui signifie originellement que l'homme est l'animal ...
Système de signes particulier permettant la communication au sein d'un groupe humain.
Cette définition, formulée par Aristote, signifie que si l'homme est un être vivant parmi tous les autres, il s'en distingue cependant en ce que lui seul est doué du langage ou de la parole.
Socrate examine deux thèses opposées sur la vérité du langage et deux quêtes du sens du mot : celle d'Hermogène, qui soutient que les noms sont justes en fonction d'une convention, et celle de Cratyle, qui soutient que les noms sont justes par nature.
La science naissante devait être, selon Descartes, expérimentale et rationnelle à la fois, ce qui l'amenait à déclarer que deux voies nous conduisent au savoir, « l'expérience et la ratiocination » (au P. Mersenne : A.T., i, 243, 17-18). Dans toute son œuvre il les a à l'esprit lorsqu'il traite de méthode.
Platon appartient à une des plus illustres familles d'Athènes. Son nom d'Aristoclès est très tôt changé en celui de Platon (de platus, large), surnom qui lui est sans doute attribué à cause de la largeur de ses épaules ou de son front. Il étudie les lettres, les mathématiques, la musique et la gymnastique.
Nietzsche et la Volonté de Puissance :
Par le nihilisme actif, détruisant les valeurs traditionnelles pour accéder à de nouvelles valeurs, par l'immoralisme, doctrine se plaçant par-delà le bien et le mal, nous pouvons espérer retrouver le chemin de la vie créatrice et de la Volonté de Puissance.
Rousseau avance l'hypothèse que les langues primitives sont nées du rapprochement des hommes entre eux, or, ce n'est point le besoin de survivre qui rapproche les hommes mais celui d'exprimer leurs passions et leurs sentiments, qui est à l'origine du langage.
Le langage a deux fonctions principales : l'expression et la communication. Par expression, on entend expression d'idées et de sentiments : c'est par le langage que nous les exprimons. La communication, elle, est action : on agit sur l'autre au moyen du langage.
Pour Richard Klein, paléoanthropologue réputé de l'université de Chicago, le langage humain serait apparu en Afrique il y a environ 50 000 ans à la suite d'une mutation du gène FoxP2 (1). Le langage serait donc le produit d'une mutation génétique parfaitement datable.
est un philosophe et polymathe grec de l'Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l'Académie, l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu.
En un sens, le langage, comme outil de communication, est réducteur par rapport à la pensée qu'il représente. Mais en même temps, les mots suggèrent toujours plus que la pensée qui les a fait naître, déclenchant chez ceux qui l'écoutent une infinité de représentations possibles.
Galilée, le père de la science moderne.
Chapitre. 1La philosophie moderne commence indiscutablement avec Descartes qui en est le père fondateur ; et ce qui la caractérise par rapport à la philosophie antérieure, par exemple la philosophie scolastique, c'est ce que l'on pourrait appeler le choix d'une voie qui est celle des idées.
C'est ce qui conforte la caractérisation de Descartes comme le « fondateur du rationalisme moderne ». Ce courant philosophique, connu pour privilégier la raison au détriment de l'expérience en tant que source suprême de toute connaissance, s'est imposé comme la voix la plus vigoureuse de la philosophie moderne.
Platon parle comme une chose acquise dans plusieurs de ses dialogues. L'homme est définit comme un animal qui parle et qui est doué de logos. La syllabe a un double sens, une double signification de l'être et de l'élément qui n'est pas encore précisé ici.
Ainsi, le langage trahit la pensée parce que celle-ci n'est pas que consciente et qu'elle se dévoile malgré nous à travers lui. L'usage que nous faisons du langage manifeste notre origine sociale, notre éducation, notre culture, et même des pensées si intimes que nous n'en avons pas conscience.
Il permet en tout cas d'accéder à la faculté de comprendre le réel, de symboliser, d'établir des relations de signification entre des réalités différentes. La parole et la pensée créent du sens et permettent de se construire.
Autrement dit, le langage permet de dire le vrai tout autant que le faux, d'être sincère ou de mentir. En ce sens, la puissance du langage est tout à fait ambiguë : elle est puissance de dévoiler le vrai autant que de le masquer, d'enseigner la vérité à autrui, tout autant que de le tromper.
La langue Tandis que le langage désigne une capacité, la langue désigne un outil permettant de communiquer . La langue n'est pas commune à tous les êtres humains mais seulement à un groupe de personnes . Il faut donc être au moins deux pour pouvoir utiliser une langue .
Le langage nous fait manquer l'originalité de nos vécus les plus intimes. Là encore, il ne s'agit pas de dire que les mots nous manquent pour communiquer nos vécus. Il s'agit, comme Bergson le rappelle, de voir comment les mots informent ou déforment la perception que nous avons de nos états internes.