Selon le cabinet de conseil AlixPartners, le prix de quatre produits alimentaires de base devrait diminuer en 2024, à savoir la farine (3%), le chocolat et le sucre (6%), et le café (10%).
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
Le ralentissement de ce début d'année concerne aussi l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Si ce chiffre est confirmé à la fin du mois, l'inflation commencerait ainsi l'année 2024 à son plus bas niveau depuis près de deux ans. Sur un mois, les prix affichent aussi une baisse.
Après avoir atteint 6,3 % en février 2022, la hausse moyenne des prix à la consommation s'est finalement établie à 4,9 % sur un an, en décembre dernier, selon l'Insee. Une décélération est attendue, pour ne pas dire espérée, en 2024. Des prévisionnistes assurent qu'elle est amorcée .
Sucre, lait...
Le sucre, le lait, l'orange ou encore le cacao vont une nouvelle fois augmenter, précise Capital. Après une inflation de 20 % entre 2021 et 2023, le prix du panier des courses devrait rester stable en 2024, selon nos confrères du magazine économique.
Comme le montre notre infographie, basée sur ces données, le prix des sucres et édulcorants a connu la plus forte augmentation entre décembre 2022 et 2023, atteignant 15,7 % sur l'année. Les jus de fruits arrivent en deuxième position, avec une augmentation de 11,2 % sur l'année, suivis des légumes en conserve (9,6 %).
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE. L'inflation restera élevée jusqu'à la fin de l'année 2023 dans l'Hexagone, entre +5,5% et +6,5%. Il faudra attendra fin 2024 pour la voir refluer aux alentours de 3%, d'après l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
« En 2024 et 2025, il y aura beaucoup moins d'inflation, les taux d'intérêts vont se stabiliser et j'en suis convaincu, la croissance pourra redémarrer » a-t-il soutenu.
L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation, hors prix de l'énergie et de l'alimentaire, devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.
Sauf nouveau choc, le ralentissement de l'inflation devrait se poursuivre en 2024, pour atteindre 2,6% en juin prochain sur un an. Une baisse généralisée des prix n'est en revanche pas d'actualité. Le plus dur est passé, mais la baisse des prix n'est pas encore pour demain.
« Les prix vont arrêter de monter mais, non, ils ne reviendront pas au niveau d'avant. » Là-dessus, Emmanuel Macron reprend les propos de son ministre des Finances. « Est-ce que à la sortie de cette crise, nous garderons des niveaux d'inflation comme ceux que nous avons connus avant la crise du Covid ?
Elle est redescendue aujourd'hui autour de 4 %. C'est encore trop élevé mais, selon nos prévisions, elle passerait sous les 3 % avant la fin de ce premier semestre. Et nous nous engageons, sauf choc, à ce que l'inflation revienne à 2 % - ce qui est notre objectif - d'ici à 2025 au plus tard.
L'ANGLE ÉCO - Les prix vont-ils enfin baisser en 2024 ? La réponse est assez simple : selon toute vraisemblance, les prix vont continuer à grimper, mais à un rythme plus acceptable, pourrait-on dire. L'inflation devrait être autour de 2,5% sur l'ensemble de l'année 2024.
Depuis le deuxième trimestre 2023, le mouvement respectif des salaires et des prix est en train de s'inverser : les hausses de salaire restent dynamiques alors que l'inflation diminue sensiblement, conduisant à une stabilisation du salaire réel (inflation comprise). Cet «effet ciseaux» devrait se poursuivre.
Les prix des biens immobiliers devraient poursuivre leur baisse en 2024. Au travers de leur baromètre publié ce mardi, le site spécialisé Meilleurs agents anticipe même une baisse de 4% cette année, le double par rapport à 2023.
Les chiffres définitifs de l'institut national des statistiques sont tombés ce vendredi 12 janvier 2024. Bilan des courses, l'inflation moyenne sur l'année 2023 a atteint +4,9 %, selon l'Insee. Une légère accalmie, après les +5,2 % de 2022, mais bien au-delà des + 1,6 % de 2021 et 0,5 % de 2020.
L'inflation est en grande partie alimentée par la hausse du profit des entreprises, selon le FMI. G.N. Quand les prix augmentent, il faut bien que l'argent aille quelque part. Et sur ces deux dernières années en Europe, il est parti dans les poches des entreprises.
L'inflation peut survenir lorsque la demande pour quelque chose est supérieure à ce que l'économie peut fournir. Par exemple, s'il y a plus de personnes souhaitant acheter une maison dans votre ville qu'il n'y a de maisons à vendre, le prix des maisons augmentera.
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
Elle a surtout concerné l'alimentation et les services. Les catégories sociales qui consacrent une grande part de leur budget à ces postes sont donc les plus touchées par l'inflation. Comme sur la période 2004-2009 ce sont les personnes âgées qui en ont le plus souffert.
Le taux d'inflation dans les pays européens
Les pays avec les taux d'inflation annuels les plus faibles sont le Danemark (2,3 %), l'Espagne et la Belgique (2,4 %). A l'inverse, la Hongrie (14,2 %), la République tchèque (10,1 %) et la Slovaquie (9,6 %) sont les pays les plus touchés par la hausse des prix.
La très forte reprise économique, la guerre en Ukraine et le re-confinement chinois sont trois facteurs qui peuvent expliquer l'inflation actuelle. Un dernier facteur pourrait également engendrer des hausses de prix à long terme. Il s'agit des relocalisations de certaines productions en Europe et aux États-Unis.