Ce repos absolu pendant lequel le salarié en burnout met en jachère son esprit et son corps est indispensable pour l'aider à prendre du recul et reprendre pied. Il s'agit d'un temps de reconstruction donc les activités de relaxation, de bien-être ou sportives sont fortement recommandées.
Réaliser un bilan de compétences
On peut très bien avoir besoin ou envie de se reconvertir après un burn-out sans forcément avoir une idée précise du métier qu'on souhaite exercer. Si vous êtes dans ce cas précis, vous pouvez effectuer un bilan de compétences en centre ou à distance.
L'abandon de poste est une solution extrême pour ne plus retourner au travail. Le principe consiste à ne plus vous rendre sur votre lieu de travail et à ne plus rien faire pour votre employeur. Un salarié en abandon de poste a pour objectif d'obtenir un licenciement pour faute grave.
Comme pour le burn-out, sa durée est variable selon sa gravité. Néanmoins, la durée d'un arrêt maladie est de 3 ans maximum.
Face à votre patron, inutile de tourner autour du pot. Annoncez-lui votre décision sans détour, en motivant éventuellement vos choix par des arguments pour démissionner. Certes, rien ne vous oblige à motiver votre départ mais, pour que votre relation se passe au mieux, vous pouvez lui communiquer quelques informations.
Physiques : fatigue générale, maux de tête, de dos, tensions musculaires, trouble du sommeil… Cognitives : difficulté de concentration, indécision, difficultés à faire des opérations simples, altération de la qualité de travail… Relationnelles : repli, isolement, agressivité, impulsivité, baisse de l'empathie…
En parler à ses collègues… ou pas
Plus particulièrement si vous avez été absent de longues semaines ou des mois, commencez par prendre de leurs nouvelles et posez-leur des questions sur leurs missions comme sur leur vie privée pour renouer les liens et retrouver votre place au sein de votre équipe.
Que ce soit une maladie, un problème familial ou une charge de travail accrue, vous n'avez plus envie d'aller travailler. Il est peut-être temps de vous arrêter ! Couper avec un environnement de travail négatif, prendre le temps de se soigner ou de faire face à des obstacles, tout cela fait partie de la vie.
Le premier pas vers la guérison est l'acceptation. Les victimes de burn-out sont souvent dans le déni : c'est souvent quand leur épuisement devient sévère et qu'elles ne peuvent plus fonctionner au travail qu'elles acceptent la réalité de leur état et peuvent accepter une aide extérieure.
«Le burn-out touche souvent les individus très engagés, qui ont tendance à se surpasser et à toujours privilégier la performance au détriment de leurs besoins, confirme la Dre Barlet-Ghaleb. Ce syndrome affecte également souvent les personnes perfectionnistes ou celles qui ont un besoin prononcé de contrôle.»
La demande de dispense pour démissionner sans préavis peut se faire par écrit ou à l'oral. Si l'employeur accepte, le salarié est dispensé de préavis. Dans ce cas, le contrat prend fin à une date décidée d'un commun accord et l'employeur n'a pas à verser au salarié une indemnité compensatrice de préavis.
L'autre alternative possible à la démission est la rupture conventionnelle. Cette procédure, instaurée depuis 2008, permet à l'employeur et au salarié en CDI de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. L'employeur est en mesure de refuser cet accord.
L'employeur peut être réticent à accepter la rupture conventionnelle à cause de l'indemnité à payer. Pour le convaincre, le salarié doit prouver que le garder dans l'entreprise coûte plus cher à l'entreprise que le laisser partir. Il s'agit surtout d'expliquer que l'indemnité à verser n'est pas si importante.
Le contrat à durée indéterminée (CDI) peut être rompu à tout moment, à l'initiative de l'employeur ou du salarié ou d'un commun accord par une rupture conventionnelle.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Les conséquences du burnout peuvent être psychologiques comme physiques. Perte de motivation, sentiment d'échec, difficulté à se concentrer, une fatigue persistante, des douleurs, des troubles du comportement alimentaire, un sommeil perturbé, des troubles anxieux et dépressifs.
La règle N°1 quand on reprend le travail, c'est de se dire qu'on est prioritaire. Si on ne peut pas faire quelque chose, on le dit. Si on a été poussé au burn-out, c'est qu'on l'a permis d'une certaine manière. Il faut donc opérer un changement intérieur et ne pas avoir peur de s'exprimer .
S'il n'est pas diagnostiqué et pris en charge à temps, ce syndrome peut avoir de graves conséquences sur la santé physique et mentale de l'individu touché, ainsi que sur sa vie professionnelle, sociale et familiale. Le burn-out n'est pas reconnu comme une pathologie dans les classifications médicales.
En cas de burn-out, votre médecin peut vous délivrer un arrêt de travail . Dans ce cas, vous pourrez bénéficier d'Indemnités journalières (IJ) délivrées tous les 14 jours par l'assurance maladie, à compter de votre 4e jour d'arrêt, afin de compenser en partie votre perte de salaire.
Côté médical. Le burn out se manifestant de manière individuelle, sa prise en charge varie d'une personne à l'autre. Elle va de l'arrêt de travail à la relaxation, en passant par l'intervention d'un psychiatre pour les cas les plus complexes.
Le burn-out touche davantage les femmes que les hommes.
Poser des limites
« Parfois, ils n'ont pas la reconnaissance qu'ils méritent de leur chef, ou ne parviennent pas à déléguer », explique Florian Ferreri. Il faut donc se fixer les limites d'un nouvel équilibre. On ne vient pas trop tôt, et on ne reste pas trop tard. À midi, on va déjeuner, se promener, respirer.