Le délai d'envoi de la lettre de licenciement est fixé à 1 mois maximum après la date de l'entretien préalable.
Le compte du salarié est arrêté au jour où le licenciement pour faute grave prend « pratiquement » effet, c'est-à-dire à la date de première présentation de sa notification en recommandé (15). Il s'écoule en général quelques jours avant que l'employeur ait connaissance de cette date.
Il n'y a pas de délai maximal pour adresser la lettre de licenciement, sauf s'il s'agit d'un licenciement pour faute (licenciement disciplinaire) : dans ce cas, la lettre de licenciement doit être notifiée au salarié dans le délai d'un mois à partir de la date fixée pour l'entretien préalable.
L'employeur qui envisage de vous sanctionner pour une faute grave, doit vous envoyer une lettre de convocation pour un entretien préalable à sanction dans un délai de 2 mois maximum à compter du jour où il a eu connaissance du fait fautif (8).
L'employeur doit impérativement respecter après l'entretien préalable un délai de réflexion de 48 heures avant de prendre sa décision. Ce n'est donc que le troisième jour suivant l'entretien préalable qu'il peut adresser la lettre de licenciement.
La notification s'effectue au moins 7 jours ouvrables après la date de l'entretien préalable. Ce délai est élevé à 15 jours ouvrables s'il s'agit du licenciement d'un cadre.
Concernant le licenciement, la date de rupture du contrat de travail CDI est celle à laquelle l'employeur a manifesté sa volonté d'y mettre fin (Cass soc 11 mai 2005 n°03-40.650). La date de fin du contrat de travail sera donc celle de l'envoi de la lettre de licenciement (dépôt en poste du courrier recommandé).
Date d'effet
La rupture du contrat de travail se situe à la date d'envoi de la lettre recommandée avec accusé de réception notifiant le licenciement. Cependant, le préavis ne commence à courir qu'à compter de la date de la première présentation au salarié de cette même lettre.
Pour être valable, le licenciement pour faute grave doit suivre une procédure définie par le Code du travail. Le respect de ladite procédure est contrôlé par le Conseil des prud'hommes. L'employeur dispose d'un délai de deux mois à compter de la prise de connaissance des faits pour engager la procédure de licenciement.
Dans le cas d'un licenciement prononcé pour une cause "normale", le préavis débute le jour de la première présentation de la lettre. Le point de départ est reporté si le salarié est licencié pendant ses congés. Le préavis ne commence alors à courir qu'à la fin des congés.
La sanction ne peut intervenir moins de deux jours ouvrables, ni plus d'un mois après le jour fixé pour l'entretien. Le salarié est informé par écrit de la nature et des motifs de la sanction prononcée à son égard.
Le défaut de signature sur la lettre de licenciement constitue une irrégularité de procédure qui ne prive pas de cause réelle la rupture mais qui ouvre droit à l'octroi de dommages-intérêts (Cass. soc., 2 octobre 2002, n° 00-41.801). La signature doit être parfaitement lisible.
La lettre de licenciement est obligatoirement envoyée par recommandé avec accusé de réception. Elle est soumise à un délai particulier. « Le courrier ne peut pas être envoyé moins de deux jours ouvrables après la tenue de l'entretien préalable », annonce Me Tallendier.
La cessation du contrat de travail intervient dès la notification du licenciement pour faute grave. De ce fait, le salarié peut donc s'inscrire immédiatement à Pôle Emploi. Et, sous réserve de remplir les conditions du droit aux allocations de chômage, il pourra en bénéficier rapidement.
Le licenciement d'un salarié en CDI est une privation involontaire d'emploi, peu importe le motif. Pour la réglementation d'assurance chômage, le type de licenciement (cause réelle et sérieuse, faute grave ou lourde) n'a pas de conséquence sur le droit à l'allocation d'aide au retour à l'emploi.
Tous les salariés licenciés, même pour des fautes graves ou lourdes (violence ou vol dans le cadre du contrat de travail, par exemple) ont le droit de percevoir l'assurance chômage.
La date qui peut faire foi sera soit celle inscrite sur la preuve de réception (l'accusé réception), soit celle de la première présentation du courrier (la preuve de dépôt et d'envoi). Dans quelques cas il faudra compter ses jours à partir du lendemain de la date inscrite sur la preuve en question.
La date de réception d'une notification faite par lettre recommandée avec demande d'avis de réception est celle qui est apposée par l'administration des postes lors de la remise de la lettre à son destinataire. La notification est réputée faite à personne lorsque l'avis de réception est signé par son destinataire.
Le salarié doit être convoqué par une lettre, obligatoire, et envoyée en recommandée avec accusé de réception : en cas de litige, il faut pouvoir prouver que la convocation a bien été reçue. Celle-ci contient l'objet de l'entretien, clair et énoncé, soit le licenciement, ainsi que la date et l'heure de l'entretien.
Aux termes d'une jurisprudence établie (par exemple Cour de cassation, 27 septembre 2007), la faute grave est définie comme celle résultant de tout fait (ou ensemble de faits), imputable au salarié, non déjà sanctionné ni prescrit, constituant une violation des obligations découlant de son contrat ou de sa fonction d' ...
Le délai d'envoi de la lettre de licenciement est fixé à 1 mois maximum après la date de l'entretien préalable.
Votre seul recours consiste à porter le litige devant le Conseil de prud'hommes, seule instance compétente pour juger le caractère abusif ou non d'un licenciement pour faute grave. Vous disposez alors d'un délai de 1 an à partir de la rupture de votre contrat pour engager un recours.
Le salarié qui veut contester son licenciement peut saisir le Conseil des prud'hommes dans un délai de douze mois. Il n'est pas obligé de se faire représenter par un avocat en droit du travail même si cela est fortement conseillé.
Le licenciement pour motif personnel suppose la commission d'une faute personnellement imputable au salarié. Pour être valide il devra avoir un motif réel (raisons précises et objectives) et sérieux (assez grave pour empêcher la poursuite du contrat de travail.