L'esprit étant supérieur à la nature, sa supériorité se communique également à ses produits et, par conséquent, à l'art. C'est pourquoi le beau artistique est supérieur au beau naturel. Tout ce qui vient de l'esprit est supérieur à ce qui existe dans la nature.
« La beauté artistique est la beauté née de l'esprit », écrit-il, et c'est en cela qu'elle se distingue de la beauté naturelle et qu'elle la surpasse. Le beau artistique dépasse l'ordre de la nature puisqu'il traduit dans l'ordre du sensible ce qui relève de l'esprit.
La beauté naturelle est celle que la nature nous apporte, à l'opposé de la beauté artificielle qui s'appuie sur un geste humain supplémentaire. Il s'agit d'une notion philosophique, naturaliste et matérialiste.
« Le beau artistique est supérieur au beau naturel, parce qu'il est un produit de l'esprit » (Int., p. 10). Or l'esprit est supérieur à la nature. Il y a certes un beau naturel dans l'être vivant, car, « en tant qu'idée sensible et objective, la vie qui anime la nature est belle » (Idée du beau, p.
Le beau artistique n'est qu'une espèce dérivée du beau naturel: celui que la nature produit médiatement par l'homme. Le génie est un talent, il ne s'apprend pas. C'est le génie lui-même qui pose les règles de l'art, c'est-à-dire ce qu'il doit être pour que ses beautés soient conformes à la beauté naturelle.
« La beauté naturelle est une belle chose ; une beauté artistique est une belle représentation d'une chose. » (Kant Critique du Jugement, § 48.)
Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement.
La beauté témoigne de la vie de l'esprit. Lorsque Kant affirme que le beau symbolise la moralité, ce qu'il nomme "symbole" désigne une ressemblance parfaite entre deux relations : celle qui existe dans la beauté, et celle qui existe dans la moralité.
- pulchritudo adhaerens (beauté adhérente). Ce type de beauté présuppose un certain type de perfection, d'après le concept attaché à l'objet. C'est donc une beauté conditionnée. Exemples : un cheval, un édifice (église, palais, arsenal ou pavillon), un être humain (homme, femme ou enfant).
Le beau « naturel », par exemple un coucher de soleil, ne constitue pas un objet esthétique. Car le beau doit exprimer la liberté de l'esprit. Dans les oeuvres d'art, l'esprit s'exprime, « reconnaît » son essence spirituelle, se retrouve auprès de lui-même.
La vraie beauté consiste en la pureté du coeur. . La véritable beauté ne se limite pas à l'apparence physique, elle est avant tout une émanation de ce que nous sommes intérieurement. La beauté apparente est élégamment superficielle tandis que la beauté intérieure a ce supplément d'une âme vibrationnelle.
Le Beau dans l'art est provoqué par une sensation de plaisir lorsqu'on est confronté à une forme, des couleurs, des sons, des mouvements etc. Le Beau varie selon les époques et n'a pas les mêmes caractéristiques chez les artistes. Pour Platon, c'est par l'Amour qu'on accède aux sphères du Beau.
C'est du moins ce que sous-tend l'expression « beauté intérieure », souvent utilisée pour clamer que la beauté physique ne serait pas importante. « La beauté de l'âme l'emporte sur la beauté physique », disait ainsi George Sand.
"Le beau appelle le partage"
Pour Kant, la beauté n'est pas universelle, affirme Antoine Grandjean. En effet, il existe une "diversité irréductible des plaisirs" et cette absence d'entente prend "une forme quasi-conflictuelle, toujours polémique", appelant au scandale.
Elle attire notre attention sur de jolies formes, mais c'est pour mieux nous offrir, comme en contrebande, l'occasion d'une jouissance plus profonde : la beauté nous fascine parce qu'elle fait diversion. Elle nous convoque comme jamais, nous convoque tout entiers, et en même temps nous divertit de nous-mêmes.
La beauté objective. La première philosophie de la beauté a été de nature métaphysique. Elle voit dans le Beau un absolu, une réalité idéale, intelligible que l'âme peut et doit atteindre. Non seulement le Beau est l'être idéal, mais il est ce sans quoi l'être ne saurait être.
La beauté intérieure, c'est l'image que l'on a de soi et que l'on renvoie aux autres. Il ne s'agit pas de l'image renvoyée à travers notre physique uniquement mais celle que l'on donne à voir par notre être profond.
La beauté est fondamentalement liée aux particularités d'une personne. Il s'agit d'une sorte d'harmonie entre l'intérieur et l'extérieur : l'harmonie entre la personnalité et le physique.
Le beau est du côté de l'utilité et de la rectitude, et non du plaisir. Ce dernier n'est donc pas le critère du jugement esthétique, du jugement de goût. Ainsi et bien que Platon établisse la spécificité du plaisir esthétique, il n'en fait pas un critère de jugement ultime.
Selon la première définition de Socrate, le beau serait donc l'éclat d'une splendeur exubérante ; et cette traduction, voire cette interprétation, change le sens du Hippias majeur du tout au tout.
Car le beau, veut dire Platon, n'est pas quelque chose d'immanent mais de transcendant, quelque chose de divin, une Idée que certes la belle femme et la belle marmite peuvent exprimer mais auxquelles on ne saurait la réduire.