Alors, il y a bien sûr l'interprétation maligne (mais fréquente) qui consiste à dire : - appelons cela la prosopopée du scientisme - : « Socrate avoue qu'il est inculte et complètement ignorant. C'est en cela que consiste sa sagesse. Un philosophe c'est quelqu'un qui est ignorant et qui l'avoue.
Le philosophe doit donc rester humble et retenir ce mot profond que l'on prête à Socrate : « La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien ». Loin de se confondre avec l'omniscience, la véritable sagesse consiste ainsi à reconnaître son ignorance.
Les ignorants non plus ne philosophent pas et ne désirent pas devenir savants ; car l'ignorance a précisément ceci de fâcheux que celui qui n'est pas, comme on dit, “bel et bon”, celui qui n'est pas réfléchi, croit l'être assez.
En philosophie, l'ignorance est l'écart entre la réalité et la perception que l'on en a. Cet écart peut être la conséquence d'un préjugé, d'une illusion, d'une erreur de logique, d'un biais de la pensée ou tout simplement le fait de ne pas savoir.
Socrate s'adresse autant aux savants qui croient posséder un savoir qu'aux ignorants qui nient qu'il leur manque des éléments. Le savant comme l'ignorant prennent leurs convictions pour la réalité et méconnaissent leur ignorance. Ils ne cherchent plus à connaître puisqu'ils croient savoir !
Qui manque d'expérience. Synonyme : incapable, incompétent, inexpérimenté, novice, nul, profane. – Littéraire : inexpert.
L'ignorant est passible du bonnet d'âne, exposé à la moquerie, marginalisé. Le caractère négatif de l'ignorance vient soit d'un jugement extérieur, en relation avec un savoir de référence, soit d'une évaluation de conséquences dommageables pour l'intéressé du fait de ne pas savoir quelque chose.
Ainsi l'inscience de Socrate était une ignorance digne d'éloge ; de son propre aveu une science de son inscience. Donc ceux qui possèdent une grande quantité de connaissances, et qui avec cela s'étonnent de la quantité de choses qu'ils ne savent pas, ne peuvent précisément encourir le reproche d'ignorance.
Contraires de ignorer dans le sens « ne pas savoir »
Ici, les principaux antonymes du verbe ignorer sont connaître et savoir .
Sans culture ni instruction. Synonyme : idiot, ignorant, imbécile, incapable, incompétent, inculte, nul.
Je demandai (Socrate) : « quels sont donc, Diotime, ceux qui philosophent, si ce ne sont ni les savants ni les ignorants ? » « Un enfant même, répondit-elle, comprendrait tout de suite que ce sont ceux qui sont entre les deux… » .
« Diotime — « Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l'est et, en général, si l'on est savant, on ne philosophe pas; les ignorants non plus ne philosophent pas et ne désirent pas devenir savant; car l'ignorance a précisément ceci de fâcheux que, n'ayant ni beauté, ni bonté, ni science, on s' ...
L'ignorance est donc une condition nécessaire pour l'homme, qui, parce qu'il vit à un moment donné, ne peut acquérir que les connaissances disponibles à son époque, et ignore donc de fait tout ce qui ne sera découvert qu'après son passage sur Terre.
1. Fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas être au courant de quelque chose : Être dans l'ignorance des projets de quelqu'un. 2. Défaut de connaissances ou manque d'expérience portant sur un domaine donné : J'avoue mon ignorance sur ce point.
Le terme de « philosophe » traduit alors une forme de modestie : le philosophe ne se considère pas comme un sage, mais comme un apprenti en sagesse, un amateur de connaissances profondes des conséquences de ses actes et paroles, et tend donc à la maîtrise de soi.
On peut être ignorant sans s'enquérir de savoir mais sans prétendre connaître. Telle est l'ignorance naturelle de l'homme du peuple selon les Pensées (n°83 Lafuma) de Pascal. L'ignorant en tant qu'il est conscient d'être libre ne peut pas être agi, sauf s'il est de mauvaise foi.
néophyte
Personne qui a embrassé récemment une doctrine, une opinion, un parti.
IGNORANCE, subst. fém. A. − État de celui qui ignore quelque chose.
Il ne sait tellement rien, qu'il ne sait même pas qu'il est ignorant. Mais L'ignorant n'est pas philosophe car ne connaissant pas son ignorance il se pense savant, et comme le savant, il ne recherche pas la vérité. Le philosophe n'est donc ni un ignorant, ni un savant.
Si Socrate affirme qu'il ne sait rien, c'est parce qu'il distingue le savoir (épistémè) de l'opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l'opinion, le savoir est une croyance que l'on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise.
ignorant, ignorante
Qui n'est pas au courant de quelque chose, qui n'a pas la connaissance d'une chose déterminée : Être ignorant des usages du monde. 2. Qui est dépourvu de connaissances dans un domaine particulier : Être ignorant en mathématiques.
1État de celui qui ignore une chose, qui ne la connaît pas. Ceux qui ne se sont pas mis en peine d'acquérir la sagesse, non-seulement sont tombés dans l'ignorance du bien, mais encore… , Sacy, Bible, Sagesse, X, 8.
Ignorer quelqu'un, c'est le mépriser et même l'annuler. De plus, cela devient encore plus malsain quand tout a lieu dans un cadre de silence dur et cru, que la victime ne sait finalement pas interpréter. Quiconque est ignoré plonge petit à petit dans un état de tristesse qui, parfois, se transforme en dépression.