Bachelard cherche à réconcilier empirisme et rationalisme, dans un rationalisme scientifique, un rationalisme « ouvert » qui se nourrit des découvertes de la science, au lieu d'engendrer de vastes systèmes qui se referment sur eux-mêmes.
G. Bachelard pense que la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
essentiellement une théorie du progrès de la connaissance qu'édifie G. Bachelard en centrant ses analyses sur les phases de transition ou de restructuration qui caractérisent le passage d'une moindre vérité à une idée plus vraie.
La célèbre formule de G. Bachelard nous rappelle que toute démarche scientifique doit rompre avec le sens commun, s'appuyer sur un cadre d'ana- lyse bien défini et mettre en œuvre les procédures expérimentales adéquates.
Le Nouvel Esprit scientifique est un livre d'épistémologie et d'histoire des sciences de Gaston Bachelard. Il traite de physique relativiste, physique quantique, géométrie non euclidienne et critique la philosophie de René Descartes.
Un obstacle épistémologique s'incruste sur la connaissance non questionnée. Des habitudes intellectuelles qui furent utiles et saines peuvent, à la longue, entraver la recherche. « Notre esprit, dit justement M. Bergson, a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l'idée qui lui sert le plus souvent ».
Cultiver l'esprit scientifique dans la vie de tous les jours signifie acquérir des compétences et des outils qui permettent d'aiguiser et de structurer les capacités naturelles d'observation, d'explication, de tri des informations, d'argumentation et de résolution de problèmes.
Sa thèse se construit sur le principe de l' « obstacle épistémologique », c'est-à-dire ce qui produit une interférence entre le scientifique et son objet : le savoir scientifique lui-même, le fait de chercher à connaître le monde.
Le processus scientifique compte pour Bachelard trois étapes principales : le réalisme concret, l'état « concret-abstrait » et l'état abstrait. Il s'inspire ici du penseur Auguste Comte (1798-1857), très important dans la conception de la science moderne, qui avait formulé une loi des trois états.
Dans son ouvrage La formation de l'esprit scientifique, Bachelard entreprend ce qu'il appelle une sorte de psychanalyse de la connaissance objective ou psychanalyse de la raison en tentant de déceler les principaux obstacles épistémologiques engendrés par la connaissance préscientifique.
Auguste Comte est l'un des premiers philosophes à soutenir qu'une approche historique des sciences est nécessaire pour les comprendre. Cette épistémologie permet de mettre en perspective historique les concepts constitutifs ou structuraux de notre discours sur la connaissance.
« Cette section de la science est correctement appelée l'epistemology - la doctrine ou la théorie de la connaissance, tout comme l'ontologie est la science de l'être... Elle répond à la question générale : "Qu'est-ce que la connaissance et le connu ? » ou plus brièvement, « Qu'est-ce que la connaissance ? »
L'épistémologie est inséparable de la didactique. Elle permet, en effet, de porter une réflexion et une critique du savoir savant d'une part et elle est omniprésente dans les conceptions des enseignants et des apprenants, d'autre part.
Doctrine philosophique selon laquelle toutes les connaissances procèdent de l'expérience sensible.
But et mode de la connaissance scientifique
Les buts de la science sont d'expliquer, prédire et, éventuellement, contrôler les phénomènes naturels.
« Penser, c'est dire non » : la formule est correcte, si on précise qu'il s'agit de dire non à soi-même. Paradoxalement, le principal adversaire de la pensée, c'est la pensée elle-même. C'est ce qu'Alain cherche à montrer, dans la suite du texte, en reprenant tour à tour les trois cas qu'il avait rapidement mentionnés.
en essayant d'alimenter la réponse avec la conception Bachelardienne (Gaston Bachelard) de ces étapes (Rupture, construction - Le passage du pré-construit au construit - puis la constatation).
Partie de la philosophie qui a pour objet l'étude critique des postulats, conclusions et méthodes d'une science particulière, considérée du point de vue de son évolution, afin d'en déterminer l'origine logique, la valeur et la portée scientifique et philosophique (cf. philosophie* des sciences, empirisme* logique).
C'est la capacité de formuler des interrogations pertinentes qui signe la marque du véritable esprit scientifique : « Toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné.
L'obstacle épistémologique apparaît lorsque la connaissance acquise est remise en cause par un renouvellement du questionnement (propre à l'activité de pensée) : « la question abstraite et franche s'use : la réponse concrète reste. Dès lors, l'activité spirituelle s'invertit et se bloque »6.
6) ... sans oublier toutes les autres qualités
Les autres qualités d'un bon scientifique, vous les devinez certainement : la curiosité, la passion, l'intelligence, l'objectivité, l'esprit d'observation, la rigueur, l'inventivité, la persévérance, la débrouillardise, l'intégrité, ...
Une vérité scientifique est une proposition construite par un raisonnement rigoureux, et vérifiée par l'expérience. Pour cette raison, elle est réutilisable par d'autres scientifiques, qui pourront à partir d'elle énoncer d'autres propositions de ce type.
L'esprit scientifique ne peut se constituer qu'en détruisant l'esprit non scientifique. Tout réel progrès dans la pensée scientifique nécessite une conversion. Les progrès de la pensée scientifique contemporaine ont déterminé des transformations dans les principes mêmes de la connaissance.