Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage. Enfin, sur le conseil de Béralde et de Toinette, il reçoit l'habit de docteur : c'est la cérémonie finale.
L'hypocondrie et la médecine
Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale. Ici, Molière s'attaque à la médecine.
Conclusion. Dans cette pièce riche en divertissements variés, les médecins sont montrés comme des comédiens et les comédiens se déguisent en médecins pour dénoncer l'illusion trompeuse qu'ils dispensent à leurs patients. Le Malade imaginaire est bien un spectacle de grande ampleur, à la hauteur de son public, la cour.
Sommaire. Argan est un veuf, remarié à Béline. Il se croit constamment malade, et sa nouvelle femme n'attend que sa mort pour hériter de sa fortune. Il prend toutes sortes de remèdes pour guérir, voyant plusieurs médecins pédants, qui souhaitent davantage plaire à Argan que le soigner.
Le faux médecin Toinette, pendant sa fausse consultation, propose à Argan de lui couper un bras pour soulager son mal. Il faudra que Béralde convainque Argan de devenir médecin lui-même pour que les choses s'arrangent. Lors d'une cérémonie burlesque qui clôt la pièce, Argan devient médecin.
1-19 : Béralde manipule Argan pour le dissuader d'imposer à Cléante de devenir médecin.
III, 14 Cléante – Angélique – Argan – Toinette – Béralde
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin.
Molière a succombé à une tuberculose pulmonaire, dont l'anévrisme de Rasmussen est une complication assez fréquente. Il est mort d'une rupture d'anévrisme de l'artère pulmonaire dans une caverne tuberculeuse. D'ordinaire, la mort est foudroyante.
Deuxième intermède (fin acte II) : Béralde offre à son frère un divertissement, des Égyptiens et Égyptiennes vêtus en Mores, qui font des danses entremêlées de chansons . Troisième intermède (fin acte III) : C'est une cérémonie burlesque d'un homme qu'on fait médecin, en récit, chant, et danse.
La médecine est dans cette pièce assimilée à une croyance puisque les médecins sont des imposteurs, autant que Tartuffe se faisant passer pour un dévot dans la pièce éponyme. Béralde parle d'ailleurs de « roman de la médecine » à l'acte III, scène 3 et cette expression est à entendre de manière dépréciative.
Cependant, le niveau des études y étant inégal, la Faculté de médecine de Paris stigmatise les médecins "étrangers", en l'occurrence les provinciaux. Molière fait allusion à cet esprit d'entre-soi avec son expression "médecin de dehors".
Le titre du Malade imaginaire fait référence au personnage principal de la comédie, à savoir Argan, un vieil homme bilieux, égoïste et capricieux. Il place également d'emblée la pièce sous le thème de la médecine, dont Molière va faire la satire.
Le Malade imaginaire est une pièce comique. À cette époque, la comédie a pour but de susciter le rire, mais aussi de représenter des personnages bourgeois qui parlent un langage commun contrairement aux nobles de la tragédie qui parlent un langage soutenu.
Molière sait la médecine tâtonnante, livresque et hostile aux méthodes nouvelles d'où sa méfiance à son égard. C'est par la farce qu'il dénonce l'imposture de cet art en caricaturant les médecins de son temps pédants, cupides et incompétents.
Comme dans une mise en abyme, Le Malade imaginaire propose d'introduire du théâtre dans le théâtre. La fête a le dernier mot, et la mort n'est qu'une illusion. Mise en abyme : La mise en abyme est un procédé dans lequel une œuvre est représentée à l'intérieur d'une œuvre identique.
Comique de situation
Le temps d'avance du spectateur constitue un des ressorts de la comédie. Dans Le Malade imaginaire, on retrouve ce comique lorsque Toinette se fait passer au nez et à la barbe d'Argan pour un médecin. Le comique de situation s'étend presque sur tout l'acte 3.
Une des thématiques importantes du Malade imaginaire est le rire sur la mort, qui est récurrente : Argan a peur de mourir, les amants Angélique et Cléante songent au suicide si jamais ils sont séparés, la plus jeune fille d'Argan fait semblant de mourir, pour échapper à la correction.
Argan est un malade imaginaire qui fait défiler chez lui, à longueur de journée, des médecins pour se faire soigner. Voilà que sa servante, Toinette, se déguise en médecin pour le convaincre qu'il est malade du poumon et l'amener à vivre une vie normale d'homme bien-portant sans qu'il ne le sache.
Le dramaturge est en réalité décédé chez lui, quelques heures après avoir été victime d'un malaise sur scène. Le 17 février 1673, quelques heures après avoir été victime d'un malaise en pleine représentation du Malade imaginaire, Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière, meurt dans son lit, rue de Richelieu, à Paris.
À l'occasion de la célébration des 350 ans de la mort de Molière, il est inutile de se rendre sur la tombe officielle du célèbre dramaturge français, située dans le cimetière parisien du Père Lachaise.
Dramaturge et comédien 1622-1673
« Molière, ce grand peintre de l'homme tel qu'il est » : cette définition de Jean-Baptiste Poquelin par Stendhal est incontestablement la plus juste.
Description. Il représente le plus souvent un valet d'origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand. Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.
Béline, la seconde femme d'Argan, fait venir un notaire pour rédiger le testament de son mari. Pour hériter de la fortune d'Argan, elle aimerait voir les filles entrer au couvent. Toinette surprend la manœuvre et décide d'aider Angélique.
L'hypocondrie est la forme prise chez Argan par une demande d'être, ou par un refus de ne pas être. Une douleur imaginaire est dans cette perspective essentiellement un moyen de faire pression sur un entourage. L'hypocondriaque est éminemment asocial, mais il se garde bien de ne jamais être seul.