Parce que l'existence humaine n'est pas absurde, parce que l'histoire de l'humanité doit être, dans son cours indéfini, celle des progrès de la liberté, chacun, écrit Kant, « a le devoir de ne pas renoncer pour lui-même aux Lumières. » Il s'agit là tout à la fois d'un devoir moral et d'une responsabilité historique.
Kant (1724-1804) : un philosophe et une œuvre. Le philosophe ne doit pas se déterminer par rapport à Dieu mais par rapport à l'homme. Ce n'est pas la foi mais la raison qui peut procurer à l'homme la liberté. La morale doit donc se libérer de toute référence (comme les Eglises) extérieures à la raison humaine.
Kant nous dit que « la législation universelle de la conduite, c'est la volonté de l'être raisonnable qui doit en être la législatrice ». Autrement dit, cela signifie que l'homme, en tant qu'être raisonnable, se donne à lui-même sa propre loi, bien que celle-ci ait valeur universelle.
La philosophie est une connaissance rationnelle hautement technique, mais elle concerne ce qui nécessairement intéresse tout le monde. Elle consiste dans l'articulation systématique de trois questions : « Que puis-je savoir? », « Que dois-je faire? », « Que m'est-il permis d'espérer? ».
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Le devoir à l'égard d'autrui se fonde sur une obligation par rapport à soi, une obligation de l'être phénoménal relativement à l'être moral qui s'exerce dans une interpersonnalité. C'est un devoir éthique dont l'extériorité exprime un devoir envers les autres hommes pris comme fins en soi.
De nombreux commentateurs interprètent ainsi la thèse kantienne selon laquelle la bonne volonté seule est bonne sans restriction : selon eux, seule une certaine forme du vouloir aurait une valeur morale et on ne pourrait accorder celle-ci à aucune conséquence possible de l'action.
Les divergences entre Kant et Nietzsche se révèlent déjà dans leurs conceptions de la philosophie. À la fin de la Critique de la raison pure, Kant fait la distinction entre les démarches techniques de la recherche et l'art architectonique de la raison.
Ce sont les maximes suivantes : 1. Penser par soi- même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
[Kant et ses trois Critiques : raison pure, raison pratique, faculté de juger] Il faut prendre ici au sérieux ce terme de cheminement.
La raison pure, c'est cela, des conditions qui s'exceptent du monde sensible et qui me permettent de me le représenter. Ainsi donc, les conditions a priori de la pensée structurent et déterminent la manière dont l'homme se représente le monde. Tout comme elles déterminent ce à quoi il a « accès ».
Kant assimile liberté et moralité : « Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont par conséquent une seule et même chose ». Kant nous dit donc que nous sommes libres uniquement quand nous agissons moralement, c'est-à-dire indépendamment de toute inclination sensible.
Kant prend la défense de la raison et de la pensée comme principes de l'action humaine. Il aborde ainsi différentes thématiques : la liberté, le bonheur, la justice, le droit, l'idée républicaine. La première partie traite de la morale. La seule action moralement bonne l'est dans sa forme.
“La nature agit, l'homme fait.” “Dans les ténèbres, l'imagination travaille plus activement qu'en pleine lumière.” “Deux choses remplissent mon esprit d'une admiration et d'un respect incessants : le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale en moi.”
René Descartes est un mathématicien, physicien et philosophe français, né le 31 mars 1596 à La Haye-en-Touraine et mort le 11 février 1650 à Stockholm.
Q: Par où commencer à lire Kant ? Pour lire Kant lui-même, il semble préférable de commencer par les Fondements de la Métaphysique des mœurs, qui est à la fois son ouvrage le moins illisible et celui où on comprend le mieux où il veut en venir.
La philosophie kantienne devient ainsi également critique au sens ordinaire du terme : elle dénonce les illusions produites par la raison, lorsque celle-ci outrepasse ses limites et engendre, par son usage abusif, un savoir apparent.
Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur. C'est pourquoi il relève de l'imagination, et non de la raison, qui suppose des représentations claires.
Pour Emmanuel Kant, le moi peut se construire à partir de différentes représentations. Ces différentes représentations sont unies grâce à la conscience. Selon Kant, c'est ce qui permet à l'homme d'être un sujet. Emmanuel Kant se demande si l'on peut penser la conscience comme chose, même comme une chose pensante.
Kant distingue deux types d'impératifs. Un impératif peut être hypothétique ou catégorique. L'impératif catégorique (ou apodictique) correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement.
C'est ce principe qui conduit Kant à refuser la solution des « sentiments moraux » : selon Kant, un acte qui est accompli sur la base des seuls sentiments moraux n'est pas authentiquement moral, dans la mesure où il est motivé par des considérations autres que la simple considération de notre devoir, c'est-à-dire, ...
Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature, de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel, éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées, ni supprimées.
Contrairement aux utilitaristes, les Kantiens considèrent qu'il est immoral de commettre certains actes, même si c'est pour maximiser le bien de tous. Ils placent donc une valeur plus importante, non-négociable en fait, sur le droit et les obligations de l'individu.
Ceux qui restent dans la minorité ne cherchent pas à s'émanciper des « tuteurs » qui dicteraient la conduite et les décisions de chacun. Les « tuteurs » rendent ceux qui sont encore dans leur minorité complètement dépendants d'eux. Les principales causes de la minorité sont la paresse et la lâcheté.