Un sophisme est un procédé rhétorique, une argumentation, à la logique fallacieuse. C'est un raisonnement qui porte en lui l'apparence de la rigueur, voire de l'évidence, mais qui n'est en réalité pas valide au sens de la logique, quand bien même sa conclusion serait pourtant « vraie ».
1Le but le plus général de la philosophie sophistique est de briller, et le principe de son enseignement, d'apprendre à briller : de faire de certains disciples des Héros, au sens où l'entendra Baltasar Gracian, dans la représentation que s'en font les autres hommes.
Le seul véritable point commun de ceux que nous appelons « les sophistes » serait leur prétention à détenir la « science » (sophia) et à pouvoir la transmettre à quiconque paie pour écouter leurs leçons, tandis que, sur tout le reste, leurs positions sont très diverses et souvent opposées.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Le présupposé du Sophiste est sensualiste : toute connaissance est fondée sur les sensations. Or les sensations varient d'un individu à l'autre, et même d'un moment à l'autre (le point de vue, la luminosité, etc., changent). Chacun a donc nécessairement une connaissance différente d'une même chose.
-C.), qui vendait son enseignement philosophique (chose scandaleuse à l'époque), enseignement qui consistait à jouer sur les mots et à manipuler les raisonnements de telle sorte que la persuasion soit obtenue par l'effet charismatique de celui qui sait manier la parole et non par la mise en évidence de la vérité.
Un exemple de sophisme est l'argument selon lequel couper les gens est un crime, et puisque les médecins coupent les gens, les médecins commettent des crimes . C'est le sophisme de la conclusion non pertinente.
Argument circulaire ou raisonnement circulaire
Il s'agit de répéter comme prémisse la conclusion qu'on tente de défendre (« Dieu existe car la Bible le dit ; la Bible dit vrai car c'est Dieu qui l'a inspirée »). Autrement dit, supposer vraie la chose même qu'il s'agit de démontrer.
Les principaux sophistes
Protagoras d'Abdère (485 ? - 411 ?) ; Gorgias de Leontium (487 ? - 380 ?) ; Prodicos de Ceos (465 ? - ?) ; Thrasymaque (deuxième moitié du ve siècle) ; Antiphon d'Athènes (deuxième moitié du ve siècle) ; Hippias d'Elis (deuxième moitié du ve siècle).
Ils ont parlé de relativisme, où la vérité, la connaissance et la moralité ne sont pas absolues et n'existent que dans un contexte culturel, social et historique spécifique. Pour le sophiste, la connaissance n'est que subjective ; il n'y a pas de vérité externe ou objective .
Les sophistes étaient des orateurs, des orateurs publics, des bouches à gages dans une culture orale. Ils étaient doués pour la parole. Ils étaient habiles dans ce qui devient connu sous le nom de rhétorique. Ils étaient respectés, craints et détestés .
Les sophistes se concentraient sur l'examen rationnel des affaires humaines et sur l'amélioration et le succès de la vie humaine . Ils ont soutenu que les dieux ne pouvaient pas être l'explication de l'action humaine.
Tous les sophistes semblent avoir fourni une formation en rhétorique et dans l'art de parler , et le mouvement sophistique, responsable des grandes avancées de la théorie rhétorique, a grandement contribué au développement du style dans l'oratoire.
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
Il faut distinguer, dans le mouvement sophistique, les premiers et grands Sophistes, tels Protagoras, Gorgias, Prodicos, Hippias, Antiphon, Critias, Polos et Thrasymaque, des Sophistes plus médiocres comme Lycophron, Protarque, Euthydème, Dionysodore et d'autres, qui nuisent au mouvement par un discours négatif, plein ...
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Les sophistes ont été les premiers penseurs systématiques à conclure que la vérité est relative . Sur la base de ce principe, les sophistes ont fait valoir que nous n'avons qu'à accepter ce qui, selon notre culture, semble vrai pour le moment.
Le sophiste pose des questions suggestives afin d'obtenir un aveu de son interlocuteur. Socrate utilise les questions pour mieux comprendre les arguments des autres, pour les défier – oui – mais pas nécessairement pour les renverser. C'est la vérité qu'il recherche, pas la victoire. L'argument n'est pas un concours pour lui, mais un moyen d'investigation.
On peut aussi bien utiliser des sophismes pour tromper sciemment nos interlocuteurs, que tomber dans un sophisme sans le vouloir, et se convaincre ou chercher à convaincre, à partir d'arguments fallacieux. Ex.: «S'il pleut, le match sera reporté. Mais il ne pleut pas. Donc, le match ne sera pas reporté ».
Un paralogisme (du grec paralogismos) est un raisonnement faux qui apparaît comme valide, notamment à son auteur, lequel est de bonne foi, contrairement au sophisme qui est un argument fallacieux destiné à tromper.
L'un des habitats les plus répandus de la sophistique est assez nouveau dans notre monde. Social media propagates sophistry daily , and rather than ever facing consternation, the practice often is rewarded with praise. Le sophisme existe surtout sur les plateformes de médias sociaux fortement politisées, telles que Facebook et Twitter.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
Il désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de l'antiquité. Les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre usent souvent de vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : les fameux « sophismes ».
− Personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
Selon les termes de Platon, les sophistes ont souligné l'importance de « l'apparence » sur la « réalité », de « l'opinion » sur la « connaissance », ou ont supprimé leur distinction puisque le monde est théoriquement limité à l'apparence dans la vision du monde sophiste.