Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
Dans cette partie, Baudelaire dresse un triste bilan, l'homme est voué depuis toujours à la faute et à la souffrance rédemptrice. Le monde réel provoque chez lui une tristesse profonde à laquelle il tente d'échapper par la recherche d'un idéal, une aspiration vers la perfection.
Baudelaire célèbre ainsi une charogne en décomposition dans « Une charogne » ou transforme la beauté en laideur dans « Les métamorphoses du vampire ». A cet égard, le titre du recueil est significatif : il s'agit d'extraire la beauté du mal.
Il explore la complexité des émotions humaines, du désir au dégoût, de la joie à la mélancolie. Les Fleurs du Mal ébranle nos conceptions traditionnelles du bien et du mal, de la morale et de l'immoralité.
La section Les Fleurs du Mal (poèmes CIX à CXVII) regroupe des poèmes qui explorent la condition humaine et les aspects les plus sombres de la vie. Baudelaire y décrit l'angoisse existentielle, la souffrance, la mort et la déchéance, en explorant les thèmes de la solitude, de la maladie et de la dépression.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
À l'issue du recueil, la tension entre spleen et idéal demeure irrésolue et le poète, au seuil de la mort, veut plonger « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » (Édition de 1861.) La mort, avec son enjeu métaphysique, est le terme à la fois désiré et redouté d'une existence douloureuse.
Les Fleurs du mal ont suscité un scandale lors de leur parution en 1857 précisément en raison de la présence en leur sein de thèmes, d'images et de lexiques, triviaux, répugnants et même atroces.
Aussi, la poésie est un objet aussi réel que le réel lui-même, puisque l'homme ne voit du réel que ce que ses sens lui en offrent. Les Fleurs du mal sont une recherche, une quête, cherchant à dévoiler ce réel et donc l'homme lui-même dans ce qu'il a de plus profond, de plus caché.
L'amour et la beauté féminine : les thèmes les plus récurrents des Fleurs du mal. Tout au long des 100 poèmes qui composent Les Fleurs du mal, l'amour s'impose de loin comme le thème le plus fréquent.
Baudelaire s'intéresse à la beauté en ce qu'elle a d'étrange. – Le mal est omniprésent dans son œuvre tout comme la mort. On trouve le mal dans les poèmes ayant pour thème la prostitué, la femme de mauvaise vie. Baudelaire utilise le thème de la mort dans son poème « Une charogne », c'est-à-dire un cadavre.
La maladie. Elle est omniprésente dans le livre, à commencer par son titre. En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
Le projet de Baudelaire, c'est d'aller chercher partout ce qui lui permettra d'atteindre l'idéal. Partout, même dans les aspects les plus noirs de son existence et de celle de son lectorat, auquel il s'associe dans le poème Au lecteur : «Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère !»
Pour le penseur suédois, l'immanence sensible de la nature est ouverte sur une transcendance, un au-delà. Mais Baudelaire considère que cet au-delà nous est radicalement inaccessible. Le monde de Baudelaire est un monde refermé sur lui-même, dont on ne peut échapper.
Ces pièces sont accusées d'outrage aux bonnes mœurs, à la morale religieuse et à la morale publique. Pour les magistrats, parler du corps, de nudité, de volupté, de sexualité et d'homosexualité est condamnable. Les Fleurs du Mal sont considérées comme un livre dangereux.
Sentiment de solitude, ennui, mélancolie, introspection, ces thèmes résonnent fortement avec notre actualité après les expériences du confinement. Ils sont déjà au centre de l'œuvre de Charles Baudelaire (1821-1867), écrite il y a plus d'un siècle.
La femme aimée est finalement pour Baudelaire inaccessible, à l'image de la Passante (« A une Passante »). Dans Les Fleurs du Mal, la femme est donc sensuelle, douce ou spirituelle. Mais elle se transforme aussi en femme fatale qui mène le poète au spleen.
« Outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs »
Il accuse la poésie de Baudelaire de manquer «au sens de la pudeur » et en outre de multiplier « les peintures lascives ». Il attaque non seulement le fond, mais aussi la forme.
Le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, édité à quatre reprises depuis la version originelle de 1857, est l'œuvre majeure de Charles Baudelaire.
La mort est souhaitée en tant qu'elle abolit la souffrance et qu'elle remédie aux imperfections de la vie, elle est appréhendée en tant qu'elle signifie l'abandon de toute intention, l'incertitude et l'insé- curité en face de l'inconnu.
Ce poème, intitulé « La Mort des Pauvres », se trouve à la 159e (XCIX) position du recueil Les Fleurs du mal, écrit par Charles Baudelaire (1821-1867) et publié en 1857.
L'Invitation au Voyage.
Baudelaire utilise de nombreuses figures de rhétorique appartenant à la catégorie des images. Parmi elles, on trouve des comparaisons, des métaphores et des allégories.
Dettes, liaisons, drogue... La vie tumultueuse de Charles Baudelaire aura contribué à créer un imaginaire puissant autour du poète maudit. Charles Baudelaire (1821-1867) vit en totale contradiction avec les codes sociaux et moraux de son époque. Il représente ce poète incompris et écorché vif par la société.