En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
I – Le « E » muet
Quelle est la règle du « e » muet ? Le « e » à la fin d'un mot n'est jamais prononcé sauf quand ce mot est situé à l'intérieur du vers et si le mot qui suit commence par une consonne. Par exemple : « Je travaille dur, car j'aime énormément ça. »
Prononciation du e muet
Son timbre varie légèrement selon le contexte et selon la provenance du locuteur ou de la locutrice, mais, de façon générale, il est proche des sons [ø] (eu), comme dans feu, et [œ] (œ), comme dans bœuf. L'alphabet phonétique international le note ainsi : [ə].
En linguistique, le terme diérèse du latin diaeresis, provenant du grec ancien διαίρεσις (diaíresis), formé par contraction à partir de διά-αἵρεσις, « séparation », emprunté à la rhétorique, dénomme une modification phonétique qui consiste à dissocier deux voyelles à l'intérieur d'une même syllabe.
Les règles de la poésie classique placent la césure au milieu de l'alexandrin, le séparant en deux hémistiches de même longueur mais la césure n'est pas toujours placée au centre du vers. La césure se trouve sur "fait", si bien qu'il faut insister sur ce mot lors de la lecture et le mettre en valeur.
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Il y a structure d'attente dès que le retour de la rime (ou du mètre) cesse de répondre à une succession simple, ainsi lorsqu'on fait se succéder des rimes croisées (AbAb) ou embrassées (AbbA), ou lorsqu'on se propose des schémas plus complexes (aBaaB, aaBccB, etc.).
Il y a néanmoins des exceptions telles que fourmi ( sans " e " ), glu, tribu, vertu, qualité, qui ne prennent pas de " e " final. Il y a aussi un grand nombre de noms masculins qui se terminent par un " e " muet derrière une voyelle comme incendie, un lycée, un musée, un génie, un trophée, un scarabée.
Dans un poème, le mètre se définit par le nombre de syllabes du vers. Pour mesurer un vers, il faut compter les syllabes prononcées. Exemple : C'était l'heure tranquille où les lions vont boire (Victor HUGO).
Une assonance est une répétition d'un même son produit par des voyelles (son vocalique).
Les noms se terminant en ‑ment et en ‑rie sont dérivés de verbes du premier groupe dont le radical se termine par une voyelle (les verbes en ‑ier, ‑ouer, ‑uer, ‑yer et -éer). Ils s'écrivent généralement avec un e muet. Par exemple : le e du mot bougie. Fermer l'infobulle juste devant le suffixe final.
Le cas le plus courant de e muet se retrouve dans la conjugaison d'un verbe, notamment au premier groupe au présent lorsque le verbe se termine en -éer, -ier, -yer, -uer ou -ouer. On peut le retenir, car il y a une autre voyelle avant le er.
Si un groupe commence par une syllabe contenant un E muet, on le prononce généralement parce qu'il n'y a pas d'autre voyelle que l'on puisse rattacher à la consonne initiale.
On parlera de rimes pauvres si l'homophonie porte sur un seul phonème (vocalique), de rime suffisante si elle porte sur deux phonèmes, de rime riche si elle porte sur trois phonèmes et plus.
On sépare les syllabes entre une voyelle et une consonne. Lorsque trois consonnes se suivent et sont différentes, on sépare après la deuxième consonne. On ne sépare jamais les groupes qui forment un seul son comme « ch », « ph », « th », « gn », « cr », « br » etc.
Le vers est l'équivalent d'une ligne en prose. Il se distingue par une majuscule et un retour à la ligne. Un vers ne correspond pas nécessairement à une phrase. ATTENTION : le nombre de syllabes d'un vers dépend très souvent de la prononciation ou non des « E muets » !
La strophe dans la poésie en vers
2 vers : distique. 3 vers : tercet. 4 vers : quatrain. 5 vers : quintil.
Un monostique est, comme l'indiquent les deux racines grecques qui le composent, une strophe d'un seul vers. Ce terme s'emploie aussi comme adjectif. La variante monostiche est utilisée par de nombreux auteurs ainsi que par des universitaires compétents en linguistique.
Le son /ɛ/ (« è ») est plus relâché que le /i/. La bouche et le corps sont détendus. La langue reste en avant. Il faut faire un sourire, mais avec la bouche ouverte.
Le son [e] dit « e fermé » peut s'écrire : é : été, défi, parité œ : fœtus, œstrogène. a (devant un y uniquement) : balayer, abbaye, pays.
Pour qu'un alexandrin ait douze syllabes, il faut prononcer les e caducs devant consonne, mais pas devant voyelle. Exemple : « Onze ans déjà que cela passe vite onze ans » (Louis Aragon) : seuls les 3 e caducs en gras se prononcent ; les e caducs de onze et vite ne se prononcent pas.
Rimes construites dans une alternance deux par deux (ABAB) ; autrement nommées rimes alternées. Exemple : Le professeur avait demandé une strophe en rimes croisées, l'élève a fait des rimes embrassées, ce qui prouve qu'il n'a pas compris.
Le nom d'un vers dépend de son nombre de syllabes. Les vers de 1 à 12 syllabes sont appelés : monosyllabe, dissyllabe, trisyllabe, tétrasyllabe (ou quadrisyllabe), pentasyllabe, hexasyllabe, heptasyllabe, octosyllabe, ennéasyllabe, décasyllabe, hendécasyllabe, alexandrin (ou dodécasyllabe).