Dans Humain, trop humain, Nietzsche dessine avant tout sa conception de l'homme : l'humain reste toujours un animal, qui se croit important à tort, qui se pense noble alors qu'il est égoïste et intéressé. L'homme a une part irréductible de médiocrité et de faiblesse.
Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Selon Nietzsche, ce qui est en vérité n'est plus l'être permanent; la réalité au sens propre c'est au contraire le devenir, qui est le trait fondamental de la vie. Avec ce renversement, Nietzsche se situe dans une opposition à l'ensemble de la métaphysique. C'est pourquoi il lui est essentiel de s'expliquer avec elle.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pour Nietzsche, la vie n'est digne d'être vécue seulement si nous avons des buts à atteindre.
Nietzsche critique la notion de monde développée par les philosophes idéalistes. Plus précisément, il s'oppose à l'idée d'un monde intelligible au-delà de notre réalité sensible, c'est-à-dire un monde supérieur tel que le topos noetos chez Platon ou le kosmos noetos chez Plotin.
Nietzsche, philosophe de la volonté
Nietzsche est le philosophe de la volonté de puissance, conçue comme création et plénitude vitale, comme affirmation éperdue de la vie. Ce qui est essentiel, c'est notre monde en tant qu'il est joie et volonté de puissance.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
Celle-ci a tout d'abord une origine physiologique : le faible a intérêt à soutenir une morale valorisant la paix, l'humilité et le pardon, tandis que l'individu puissant physiquement prône naturellement la noblesse, le courage et la force. La morale classique a ensuite une origine psychologique.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
La scène appartient à la légende nietzschéenne. Le 3 janvier 1889, au terme de plusieurs mois d'intense activité intellectuelle, Nietzsche est victime d'une crise de démence en plein Turin. La scène appartient à la légende nietzschéenne.
Nietzsche y écrit ceci : « Le “monde extérieur” a de l'effet sur nous : l'effet est télégraphié au cerveau, là il est apprêté, mis en forme et reconduit à sa cause : celle-ci est ensuite projetée et c'est alors seulement que le fait parvient à la CONSCIENCE.
L'existence ainsi pensée désigne donc le statut de la créature par rapport à l'acte créateur qui la fait passer du statut de possible à celui de réel. Ainsi, en ce premier sens, « exister » signifie essentiellement « être créé », « être réalisé » ou « avoir été conduit à être ».
- Le sens de la vie comme objectif : avoir une vie qui a du sens, c'est avoir le sentiment que les objectifs que l'on se fixe dans notre vie et les buts que nous voulons atteindre sont les bons et que nous pouvons les atteindre ou que nous les avons atteints.
Le but de la vie peut être défini comme la raison pour laquelle nous existons, le sens de notre existence et la contribution que nous apportons au monde. C'est un désir profond qui nous pousse à atteindre nos objectifs, à réaliser notre potentiel et à vivre une vie pleine de sens.
Les plus faibles, indique Nietzsche, sont plus intelligents, plus subtils, plus aptes à s'organiser, et par-dessus tout, ils savent mener une guerre de l'esprit : « L'histoire humaine serait une affaire vraiment trop stupide sans l'esprit que lui ont insufflé les hommes dénués de puissance. » (La Généalogie de la ...
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.
Zarathoustra est le nom avestique de Zoroastre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l'ancienne religion perse. En allemand, il garde cette forme ancienne. Nietzsche l'a choisi car il fut le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal.
Le terme nihilisme fut popularisé par l'écrivain russe Ivan Tourgueniev dans son roman Pères et Fils (1862) pour décrire au travers de son héros, Bazarov, les vues de l'intelligentsia radicale russe émergente. Tel que le définit Tourgueniev, le nihilisme correspond à un positivisme radical.
Par-là Nietzsche énonce que le problème moral est identiquement le problème métaphysique même : une fixation maladive sur les valeurs non discutées ou tenues pour indiscutables n'est qu'un symptôme d'un désarroi métaphysique fondamental.