Un émail stocké, c'est 10 grammes de CO2 généré par an (d'après Cleanfox), soit le bilan carbone d'un sac plastique. Ces centres de traitement de données tournent 24h/24 et 7j/7 et doivent être refroidis, ce qui génère de la pollution numérique.
« Un courriel avec une pièce jointe d'1 Mo consomme l'équivalent d'une ampoule 25 Watts pendant 1 heure. » 40634.
Selon les sources [1 et 2], le numérique représente aujourd'hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l'empreinte carbone nationale [4].
E-mailing : le prix de revient varie en général de 0,05 à 0,40 Euros HT unitaire. Comptez aux environs de 0,30 Euro unitaire pour pour un mailing à 5.000 exemplaires comprenant la location du fichier et le routage de votre mail sur fichier de qualité.
Envoyer un simple mail équivaut donc à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. À l'échelle d'une entreprise de 100 salariés en un an, sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 mails par jour et en envoie 33, cela pollue autant que quatorze allers-retours Paris New-York.
Nettoyer sa boîte mail régulièrement est donc une manière accessible à tous qui permet d'aider dans une certaine mesure à réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
Toutefois, globalement, le SMS reste plus écologique que les mails, surtout que l'empreinte carbone des mails peut augmenter très rapidement si on y ajoute des photos, des pièces-jointes, une signature avec une image par exemple.
Si vous avez par exemple plus de 1000 mails non lus, vous êtes un pollueur sans le savoir. Car pour les stocker, ces mails, il faut beaucoup d'énergie. Plus exactement, "pour chaque e-mail stocké, dix grammes de CO2 sont générés par an", selon des sites spécialisés.
Classement des pays les plus pollueurs
La Chine avec 9,9 milliards de tonnes de CO2 émises en grande partie dues à l'exportation de biens de consommation et à sa forte dépendance au charbon ; Les États-Unis avec 4,5 milliards de tonnes de CO2 émises ; L'Inde avec 2,3 milliards de tonnes de CO2 émises.
Par exemple, pour une entreprise de 100 employés dont chacun reçoit en moyenne une cinquantaine de mails par jour, c'est en moyenne 14 tonnes de CO2 par an qui est produit par l'envoi de mails. Ce qui équivaut à 80000 Km parcouru en voiture soit deux fois le tour de la Terre (source : calculateur Climat mundi).
En additionnant la production puis l'utilisation, le bilan CO₂ d'un smartphone est d'environ 80 kg de CO₂ pour sa durée de vie totale.
Les transports, première source de gaz à effet de serre
Selon cet inventaire, les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7 % des émissions en équivalent CO2 en 2017), devant l'industrie et le secteur tertiaire (25,8 %) ou l'agriculture (18,9 %).
Il y a 180 milliards de recherches effectuées par heures sur Google, cela équivaut à 16 kilos de Co2 émis chaque seconde. Un mail envoyé = 20 grammes de Co2 (avec quelqu'un en copie = +6 grammes de Co2). Or, 26 grammes de Co2 c'est la consommation d'une ampoule pendant 1 heure.
"Tout simplement parce qu'un mail utilise le réseau internet, les data centers (les serveurs). Lorsque vous en recevez un, c'est pareil, lorsque vous faites une requête sur Google ou Yahoo, c'est la même chose. Cela utilise de l'énergie, donc de l'eau, et cela émet des gaz à effet de serre.
L'envoi d'un SMS est de très loin l'alternative la plus écologique, car chaque texto ne génère que 0,014 g de CO2. D'autres, comme Frédéric Bordage de GreenIt.fr, estiment même qu'un SMS émet 0,00215 g de CO2 (calcul basé sur des données fournies par Vodafone).
L'envoi d'un SMS passe par le réseau de téléphonie et non sur le Web avec ses énormes centres de données (data centers). Pour une simple requête sur votre moteur de recherche préféré ou un mail, c'est 7 grammes de CO2 émis… Au final, le numérique représente 4 % des émissions de CO2 mondiales.
En première position se place le Qatar, dont le taux de dioxyde de carbone émis par habitant s'élève à près de 37 tonnes .
Le meilleur élève est le Portugal, qui a baissé ses émissions de CO2 de 9% en un an. Globalement les états méditerranéens affichent de bons chiffres: -8,1% en Bulgarie, -4,3% en Croatie, -3,6% en Grèce...
Répartition sectorielle des émissions de CO2 dans le monde
En 2018, la production d'électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, avec 41 % du total des émissions dues à la combustion d'énergie. Elle est suivie par les transports (25 %) et l'industrie (18 %, y compris la construction).
Autre règle d'or : réduire ses envois de mails en adressant le bon message au(x) bon(s) destinataire(s). Donc ne pas céder à la tentation de mettre tout le monde en copie, en pensant qu'en alertant 24 personnes, le travail est fait. Multiplier par 10 le nombre des destinataires d'un mail multiplie par 4 son impact.
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Une fois le mail envoyé et reçu, vient le temps du stockage, générateur lui aussi de CO2. Car là encore, le fait de conserver ce courriel nécessite de faire appel à un ou plusieurs data center. En moyenne, chaque Français garde entre 10.000 et 50.000 mails non lus dans sa boîte de réception !