Pour Nietzsche, la conscience de la faute vient de la capacité de l'Homme à promettre (ce qui caractérise sa liberté) et la possibilité de ne pas payer sa dette.
Nietzsche y écrit ceci : « Le “monde extérieur” a de l'effet sur nous : l'effet est télégraphié au cerveau, là il est apprêté, mis en forme et reconduit à sa cause : celle-ci est ensuite projetée et c'est alors seulement que le fait parvient à la CONSCIENCE.
L'erreur de Nietzsche, à mon sens, est d'avoir étendu le relativisme non aux seules valeurs, comme faisait Spinoza, mais à la vérité elle-même, qui n'est plus pour lui qu'une valeur comme une autre. Cela voue la pensée à la sophistique.
Pour Friedrich Nietzsche, le nihilisme actif est réservé à l'élite et aux esprits libres. Il est une sorte de manière divine de penser, qui consiste à tout remettre en cause et à partir du principe que tout est nécessairement faux.
Quelle est la nature de la conscience morale ? La conscience morale paraît dépendre d'une éducation qui la constitue. Le sociologue Durkheim a ainsi montré que les idées de bien et de mal sont liées aux valeurs morales que nous a transmises notre milieu social. La conscience morale serait donc impersonnelle.
La notion de conscience recouvre trois cas de figures différents : la conscience de soi désigne la capacité de réflexion qui caractérise la subjectivité ; la conscience d'objet signifie la faculté du sujet à se représenter les choses extérieures ; la conscience morale enfin désigne une capacité non plus théorétique ...
L'étymologie latine du mot conscience, « cum scientia » signifie «savoir avec», savoir que l'on sait. Ainsi, lorsque j'ai conscience d'une douleur, j'ai aussi conscience de la ressentir : la conscience de quelque chose est aussi la conscience d'en avoir conscience.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Nietzsche est un fervent critique de la morale classique.
Il lui reproche d'enfermer l'individu dans une métaphysique dualiste distinguant, d'une part, un monde vrai (univers des dieux), celui du bien, et, d'autre part, un monde apparent (monde sensible humain), celui du mal.
Nietzsche condamne donc la position dogmatique de Platon en matière de moral et lui oppose un perspectiviste allant en faveur de la vie et de ses conflits. Toutefois il reconnaît une distinction au sein de l'œuvre de Platon entre ce qui relève de l'homme lui-même et ce qui relève de la pensée de Socrate.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Selon Nietzsche, la morale, la religion catholique et les valeurs occidentales sont issues d'une inversion des valeurs qu'il est nécessaire de renverser. Pour lui, le christianisme et la morale de bien et de mal qui lui est associée condamne toute forme de vie et d'épanouissement menant au Surhomme.
Tour d'horizon de certaines de ses idées. La pensée de Nietzsche invite constamment le lecteur à dépasser ce qu'il est et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Le concept qui résumé le mieux cela ? Le surhomme, ou la volonté de puissance.
Sans Descartes, il n'y aurait donc pas eu en philosophie d'invention de la « conscience » (et avant elle de la « consciousness »), mais celle-ci n'est pas tant le fait de Descartes lui-même que le résultat des problèmes posés par l'interprétation de sa doctrine.
La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l'esprit humain, c'est-à-dire sa capacité à faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui-même comme objet de pensée, au même titre que les objets extérieurs.
Il s'agit d'une pulsion fondamentale de l'homme qui cherche l'accroissement de la puissance. La volonté de puissance peut être positive, c'est-à-dire créatrice, exaltant la vie, ou alors négative, c'est-à-dire être animée par le ressentiment, la haine, la volonté de nuire ou de dégrader.
C'est à ce titre que le mal qui, en tant qu'idée, fait peur (notamment par la peur des représailles), « bloque » le déploiement de notre volonté de puissance – ou vie, qui se doit d'être aimée par notre action forte. Le seul mal que l'on pourrait dire réel est la souffrance.
Par-là Nietzsche énonce que le problème moral est identiquement le problème métaphysique même : une fixation maladive sur les valeurs non discutées ou tenues pour indiscutables n'est qu'un symptôme d'un désarroi métaphysique fondamental.
La morale est, pour Nietzsche, le refuge des faibles, des esclaves des bâtards et de la masse de gens ordinaires. Ceux-là sont dominés par leur peur de la mort, leur esprit de servilité et leur mauvaise conscience.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
La métaphysique est essentiellement nihiliste : elle nie ce monde-ci, elle nie le corps (en lui donnant des propriétés d'identité qu'il n'a pas, ou en plaçant l'esprit comme supérieur), mais elle se nie aussi elle-même. Voilà pourquoi Nietzsche assimile le platonisme au christianisme, à la démocratie et à la science.
Une société déchoit quand elle prend pour principes d'action des valeurs antivitales, c'est-à-dire contraires au sens même de la vie, qui est la recherche insatiable du pouvoir et de la domination. La maladie moderne, le mal des civilisés, selon Nietzsche, c'est l'atonie et l'impuissance de la volonté.
La conscience est « cette capacité de nous rapporter subjectivement nos propres états mentaux » ; Au sens moral, elle désigne la « capacité mentale à porter des jugements de valeur moraux […] sur des actes accomplis par soi ou par autrui ».
On distingue la conscience spontanée ou immédiate, qui est tournée vers le monde extérieur, de la conscience réfléchie, où le moi fait retour sur lui-même, se prend pour objet tout en se distinguant de ses états psychiques.