Hegel et Schopenhauer sont des philosophes et traitent de l'art à partir du site de la philosophie. On considérera à présent une configuration caractérisée par l'affirmation de l'identité fondamentale de l'art et de la philosophie.
– L'art selon Kant : “L'art se distingue de la nature comme faire d'agir ou effectuer en général et le produit ou la conséquence du premier, l'ouvrage se distingue de même des effets de la seconde. L'art, habileté de l'homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) (Critique du Jugement)
Pour Aristote, imiter en art, c'est chercher à reproduire « avec la plus grande exactitude ce qui s'offre à notre perception dans la nature ». L'artiste doit donc chercher à reproduire ce qu'il voit naturellement. Pour Aristote, la caractéristique de l'art n'est pas l'invention ni la création mais la reproduction.
Pour Nietzsche, l'art n'est pas l'imitation de la nature, mais un complément métaphysique qui rend possible la transcendance de la nature elle-même. L'art est l'activité métaphysique fondamentale de l'homme, l'art est la forme suprême de l'activité humaine. «Le monde est une œuvre d'art qui donne naissance à lui-même.”
Ces sujets passionnent les philosophes ! L'art est la production de belles apparences ou de formes « esthétiques » dans un esprit désintéressé. Un artiste, en effet, ne cherche pas à fabriquer un objet utile ni ne recherche le profit en tant que tel. L'étymologie serait donc ici plutôt trompeuse.
L'art n'est donc pas un savoir conceptuel; son but est la représentation dans l'existence sensible de ce qu'il y a de plus élevé et de plus spirituel: la vérité, la liberté. Le plus haut qu'une époque atteigne, toutes les manifestations de sa vie l'expriment.
La philosophie de l'art - Jean Lacoste - Babelio.
Pour le philosophe Schopenhauer, la vie est mauvaise : elle oscille comme un pendule, de droite à gauche, passant de la souffrance, du désir, à l'ennui... Ce qui peut nous en consoler ? L'art, qui nous fait échapper à cette mécanique aveugle...
Un « je-ne-sais-quoi » explique davantage ce qui séduit dans une œuvre. Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
Pour Kant, la beauté est une « satisfaction désintéressée », aucun intérêt pour l'existence de l'œuvre ne doit entrer en compte dans le jugement de goût. De plus il souligne qu'il y a dans tout jugement de goût une prétention à l'universalité.
Un platonisme simpliste, d'origine essentiellement scolaire, transmet sans relâche l'idée que l'art et les artistes seraient condamnés sans appel par Platon parce que l'art ne serait qu'une activité mimétique dont le résultat ne ferait que nous éloigner des essences, seul objet digne de la contemplation du philosophe.
Ce qu'écrit Kant sur ce point doit être justement interprété : « La nature était belle lorsqu'en même temps elle avait l'apparence de l'art ; et l'art ne peut être appelé beau que si nous sommes conscients qu'il s'agit d'art et que celui-ci prend cependant pour nous l'apparence de la nature13 ».
La relation entre art et philosophie est donc potentiellement riche : elle pourrait se fonder sur une capacité propre à l'artiste d'annoncer par ses moyens d'expression (peinture, poèmes…) ce que le philosophe exprimera avec des moyens conceptuels (des idées rationnelles et nouvelles, organisées en système le plus ...
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement.
Citations Emmanuel Kant. "Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et même chose." "La théorie est absurde sans la pratique et la pratique est aveugle sans la théorie." "On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."
Aristote a défini la beauté : Ce qui réunit la grandeur et l'ordre. Cette définition est la plus large et la plus exacte que l'on ait jamais donnée. Elle embrasse aisément toutes les autres. On répète à satiété que Platon a défini le beau : La splendeur du vrai.
Le beau est un sentiment de satisfaction; il ne se confond pourtant pas avec l'agréable. Ce qui est agréable plaît aux sens (odeur de rose); ce qui est beau s'adresse à l'esprit (poème). Ce qui est agréable à Pierre ne l'est pas à Jean; personne n'est tenu d'être d'accord sur l'agrément d'une couleur.
La beauté objective. La première philosophie de la beauté a été de nature métaphysique. Elle voit dans le Beau un absolu, une réalité idéale, intelligible que l'âme peut et doit atteindre. Non seulement le Beau est l'être idéal, mais il est ce sans quoi l'être ne saurait être.
La thèse de Schopenhauer
La thèse défendue par Schopenhauer est que la satisfaction de nos désirs est insuffisante au bonheur ; par conséquent, la condition de l'homme est inévitablement malheureuse.
Toute la philosophie d'Arthur Schopenhauer est en effet marquée par le constat du caractère tragique de l'existence humaine. Selon le penseur allemand, nous passons toute notre vie à poursuivre un objet puis un autre, allant du désir et de la privation à la déception que la possession engendre toujours.
La valeur de l'art ne réside donc pas seulement dans sa capacité à représenter un événement qui le dépasse. Dans ce sens-là, l'art se détache en partie de son caractère utile et revendique le droit d'exister pour la beauté même.
L'art imite la nature, qui incarne l'idéal de beauté. Cependant, l'art ne peut pas simplement imiter la nature. L'art est aussi expression personnelle et création spirituelle autonome : l'artiste propose sa propre vision dans ses oeuvres.
Du latin ars (« habileté, art, savoir-faire »).
On peut affirmer que l'art est le propre de l'humain ou de toute autre conscience, en tant que découlant d'une intention, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie.