La Chine occupe la première place dans les échanges commerciaux avec l'Afrique. Après le record de 254 milliards de dollars enregistré en 2021, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique maintiennent une croissance à deux chiffres et ont augmenté de 23% au 1er trimestre 2022.
En Afrique, la Chine capte les matières premières tout en investissant dans les infrastructures (routes, écoles…) — ce qui a contribué au décollage africain. Mais Pékin veut aussi forger son aura culturelle et multiplie les Instituts Confucius — sauf, fort curieusement, en Afrique et en Russie.
La Chine voit dans l'Afrique un réservoir de matières premières énergétiques et minières. Pour les Etats africains, Pékin est un partenaire commercial idéal, qui n'impose pas de conditions politiques particulières à ses fournisseurs et qui leur assure même un soutien diplomatique.
Elle a ainsi indirectement un impact important sur l'Afrique. Sa demande croissante est un facteur de pression sur les prix mondiaux des produits primaires minéraux, énergétiques et agricoles. De par son rôle dans les exportations mondiales, elle entraîne la baisse des prix des produits manufacturés.
La demande chinoise croissante en matières premières a trouvé un fournisseur solide en Afrique, avec des exportations dans ce secteur qui étaient évaluées à plus de 17 milliards de dollars en 2019. Au-delà d'une simple relation commerciale, la Chine est également le premier investisseur étranger en Afrique.
Grande pourvoyeuse de prêts financiers, d'infrastructures et d'échanges universitaires, la Chine a su répondre aux besoins de transformation de l'Afrique bien mieux que les Américains.
Le gouvernement chinois est particulièrement actif pour solidifier les investissements chinois vers l'Afrique : mus par des intérêts économiques, les initiatives chinoises sont appuyées par des mécanismes de coopération, notamment dans l'accès aux matières premières, dont le plus connu est certainement le Forum sur la ...
L'influence économique chinoise en Afrique est notamment conduite par des investissements dans les secteurs miniers et pétroliers, la construction d'infrastructures et le développement du secteur des télécommunications sur le continent.
La Chine est devenue le premier partenaire économique du continent africain, mais aussi un bailleur très important, certainement le premier même. Elle est aussi un partenaire commercial. La dimension politique de la relation entre la Chine et l'Afrique est un autre aspect très important.
Les échanges commerciaux entre la Chine et les pays africains est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 220 milliards de dollars en 2014. Dès 2015-2016, l'économie chinoise entre dans son 13e plan quinquennal qui implique un recul de sa croissance.
Et l'explication dominante peut se résumer ainsi : des intérêts stratégiques liés au développement de la Chine ont poussé le gouvernement chinois à promulguer des politiques qui ont conduit à la croissance des investissements et au renforcement de la coopération de la Chine en Afrique.
La Chine investit massivement en particulier dans le secteur africain des services. L'investissement dans certains sous-secteurs, tels que la recherche scientifique et les services technologiques, le transport, le stockage et les services postaux, a plus que doublé en 2020, d'après le rapport.
Les autres aspects de la présence chinoise en Afrique (investissements, échanges commerciaux, etc.) sont également jugés de façon positive par les auteurs de l'approche de "l'impact bénéfique": «l'Afrique a d'énormes besoins en capitaux, technologie et infrastructure et la Chine répond à ces besoins […]
C'est aujourd'hui la deuxième économie au monde, le plus grand exportateur et un investisseur de plus en plus important. Pour alimenter ses exportations, elle importe du monde entier des volumes considérables de matières premières et de produits semi-finis.
La Chine accorde une grande attention à la coopération avec le continent africain pour des projets industriels et agricoles s'inscrivant dans un avenir durable et pacifique.
Les officiels chinois mettent souvent en avant l'efficacité de leur engagement en Afrique et la rapidité avec laquelle leurs projets prennent forme et se concrétisent. Mais ces projets, à l'exemple du barrage de Méroé, sont aussi conçus sans préoccupation aucune quant à leurs coûts sociaux et environnementaux.
Un port à Madagascar, une ligne de train au Kenya, un métro aérien en Ethiopie… A chaque fois, c'est la Chine qui avance l'argent. Elle est aujourd'hui le premier bailleur de fonds de l'Afrique. Entre 2005 et 2017, elle lui a prêté 120 milliards d'euros pour financer de vastes projets d'infrastructures.
Selon la CNUCED, les plus gros détenteurs d'actifs étrangers en Afrique sont restés européens, avec en tête les investisseurs du Royaume-Uni (65 milliards de dollars) et de la France (60 milliards de dollars).
Le développement d'échanges illicites est la face cachée de l'essor du commerce sino-africain. Les produits illicites (drogues, espèces protégées, contrefaçons, etc.) et les produits licites commercialisés de manière illicite (bois, minerais, etc.)
Trois priorités stratégiques sont au centre des préoccupations des responsables chinois : le développement économique, la stabilisation et la sécurisation de la périphérie, et la transformation de l'ordre international tel qu'il fut défini à la fin de la Seconde Guerre mondiale par les puissances occidentales.
Elle participe au Forum économique Asie-Pacifique (APEC), à la Rencontre Europe-Asie (ASEM), aux rencontres ASEAN + 3, au groupe de Shanghai sur l'Asie centrale, et bien sûr au sommet de l'Asie de l'Est, dont la première édition s'est tenue fin 2005.
Le pays affiche une dette très élevée. En pourcentage du PIB, elle est passée de 141 % du PIB en 2008 à 300 % en 2019. La Chine pâtit aussi d'un déclin démographique, qui a déjà un impact sur sa population active, selon une analyse publiée dans Le Monde (Patrick Artus : quand la Chine s'endormira).
Selon de nombreux experts, la Chine est en effet devenue, dans de nombreux secteurs, l'« atelier du monde ». Le faible coût de la main-d'oeuvre, facilité par un régime policier réprimant le syndicalisme libre, explique en grande partie ce « miracle chinois ».