Cette forme d'art va au-devant des gens sans qu'ils l'aient forcément souhaité. Elle permet de toucher des personnes qui n'entreraient pas dans un musée ou dans une galerie d'art. Les artistes de rues s'approprient l'espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger, soutenir...
L'art est une expérience qui agit à plusieurs niveaux. En plus de stimuler les émotions et la motricité, le contact avec la beauté, avec l'ouverture au monde qu'elle offre, restaure la confiance en soi.
Considéré autrefois comme une pratique déviante, il est devenu un symbole de gentrification et trouve même sa place dans les musées du monde entier. Mais pourtant celui-ci maintient toujours un lien fort avec l'espace public et continue d'ouvrir le dialogue entre art et ville !
La plupart du temps, le street art est un art réalisé par des artistes inconnus qui veulent faire passer un message politique fort ou dénoncer la société. Réalisés illégalement sur des biens privés ou publics, les graffitis sont interdits. Mais avec des autorisations, ils sont considérés comme un art public.
Enfin, les bénéfices à terme sont multiples : création d'une économie locale, développement d'espaces culturels, amélioration de l'image du quartier et de la ville, engagement associatif et bien-être des citoyens. La transformation artistique des tiers-lieux a ouvert la voie à une nouvelle « économie créative ».
Cette popularité permet aussi d'attirer de nouveaux artistes. Les plus jeunes ou les plus timides se lancent plus facilement qu'avant et cela permet de ne pas voir tout le temps les mêmes signatures.
Redynamiser la ville grâce à la culture
L'apport de l'art urbain peut être un atout dans la singularisation de l'identité de la ville et dans la valorisation de son patrimoine. Cette identité retrouvée ou parfois même créée de toute pièce par l'artiste peut être un gage d'enrichissement culturel de la ville.
Philadelphie là où le graffiti est né !
Ville ou capital des amish situé entre la célèbre New York et Washington, a vu naître le berceau du street art. Le père créateur de cet art est en fait l'artiste surnommé Cornbread qui est à l'origine de ce mouvement Hip-Hop à la fin des années 60.
A l'origine, le street art est un art transgressif qui repose sur un acte illicite puisqu'un artiste réalise une œuvre sans l'autorisation du propriétaire du support matériel. En ce sens, parce qu'il porte atteinte à la propriété d'autrui, personne privée ou personne publique, le street art est pénalement sanctionné.
Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d'art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En français, on l'appelle « art de rue » ou « art urbain ». C'est un art qui peu être instantané, rapide, interdit ou bien au contraire long, réfléchi et même autorisé.
Certains n'apprécient pas cette forme « d'art » qu'ils trouvent laid, puéril et irresponsable et les autorités luttent activement contre ces artistes. Bien que, désormais, les municipalités mènent des projets assez originaux afin de permettre la légalisation dans les espaces publics.
pour défier l'autorité et affirmer son indépendance ; pour le plaisir ou par pulsion artistique ou pour se bâtir une réputation ; par goût du risque ou acquérir le respect de ses pairs ; pour fréquenter des jeunes qui ont fait le même choix qu'eux ou par désoeuvrement.
L'art créatif nécessite beaucoup d'espace
Il est en effet un peu compliqué de devoir nettoyer intégralement une pièce après chaque séance de sculpture. Il est préférable d'aménager un endroit qui sera exclusivement destiné à cette activité.
L'art comme expression de l'idée
Bien souvent, les artistes se libèrent des contraintes de la société, pour pouvoir laisser libre-court à leurs émotions, leurs ressentis et leurs idées. L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société.
L'art a de multiples fonctions. Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
En France, le street art fait ses débuts à l'aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s'épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager. De nouvelles dynamiques apparaissent, et notamment une pérennisation des oeuvres.
Aucun cadre juridique ne lui est spécifiquement dédié. Pas même la règlementation sur l'affichage urbain et son célèbre « défense d'afficher, loi du 29 juillet 1881 ». Protégé par la liberté d'expression ou la propriété intellectuelle, cet art au sens « street » est pourtant pénalement répréhensible.
Or l'article 322-1 du Code pénal proscrit « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain ».
Selon son imagination, le désir du client (dans le cadre d'une activité légale) ou le message qu'il souhaite faire passer, le graffeur réalise des personnages, des lettrages, des paysages, des décors, des fresques, généralement en couleurs.
Ernest Pignon-Ernest
Considéré comme le pionnier du street art avant l'heure, Ernest Pignon-Ernest s'illustre par ses « affichages sauvages » dans les rues de Paris.
Quand l'art s'invite en ville, c'est toute une nouvelle dynamique urbaine qui émerge. Moins conventionnels qu'une visite au musée ou qu'une salle de spectacle, les festivals de rue, qui proposent de nombreuses prestations gratuites et ouvertes à tous, se multiplient sur le territoire français.
L'œuvre d'art est un monde, elle ne transforme pas le monde. C'est ce qui distingue les pratiques artistiques de la technique. L'art se sert des techniques mais les met au service de l'imaginaire alors que le technicien vise à transformer concrètement la nature.
Si l'art contribue au pouvoir, c'est sans doute parce qu'il détient lui-même un pouvoir, voire plusieurs. L'art a le pouvoir de représenter, c'est-à-dire de témoigner, de commémorer, ou tout simplement de diffuser.