Le gaucher contrarié devient un gaucher dans l'âme mais droitier dans la vie. Cela laisse des séquelles: le bégaiement, des strabismes… Mais la force des gauchers, c'est qu'ils font face à l'adversité.
POURQUOI NE DOIT-ON PAS CONTRARIER UN GAUCHER MAIS ENCOURAGER SA DIFFÉRENCE ? En contrariant un gaucher, on oblige son cerveau gauche à commander la main droite et donc à se mobiliser contre nature. Ce faux droitier devra redoubler d'efforts d'inversion pour se repérer dans une spatialisation de vrai droitier.
On appelle gaucher contrarié, celui qui de façon naturelle, voulait écrire de la main gauche et que l'on a obligé ou incité à écrire de la main droite, obligation qui peut aussi être accompagnée d'autres interdits.
S'autoriser à être gaucher peut, par exemple, passer par l'utilisation du cahier-calque (breveté par JMM) comme cahier de poésie en classe. Certains enseignants sont ouverts à cette pratique. L'enfant fait le dessin à gauche et écrit le texte sur le calque de droite à gauche.
À l'inverse des droitiers, un gaucher a en principe davantage développé l'hémisphère droit de son cerveau qui régit tout le côté gauche de son corps. On définit le gaucher généralement par la main d'écriture mais pas seulement. On peut donc aussi être gaucher du pied, de l'œil, de l'oreille.
Définition du mot Gaucher
Il existe de "faux gauchers" : enfants latéralisés à droite, mais qui utilisent la main gauche pour les activités les plus valorisées (en particulier l'écriture), par opposition ou identification.
Les gauchers pensent implicitement que les choses agréables sont du côté gauche, et les mauvaises, du côté droit, même quand la langue et la culture leur disent exactement le contraire", indiquait l'auteur principal de cette étude, Daniel Casasanto.
Au fil des siècles, les croyances ont perduré, désignant le côté gauche comme néfaste. Une aversion que l'on retrouve à de nombreuses occasions. Dans le ciel, si les oiseaux volaient depuis la droite, les augures étaient favorables sinon défavorables s'ils venaient de la gauche.
En l'état actuel, il est vrai que beaucoup de gauchers "écrivent mal". Tout simplement car les droitiers écrivent de gauche à droite, en ouvrant leur bras vers la droite : ce qui est "interdit" aux gauchers, car s'ils écrivent en ouverture vers la gauche, on leur dit qu'ils écrivent "à l'envers", au mieux "en miroir" !
Le cerveau des gauchers pourrait être différent de celui des droitiers. Des mutations dans leur génome, en modifiant la structure de leurs neurones, conféreraient une meilleure communication entre les deux hémisphères. Chez gauchers, les connexions entre les deux hémisphères cérébraux seraient différentes.
Les enfants qui n'ont pas de main dominante ou qui sont ambidextres sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale, langagiers et scolaires dans l'enfance que les enfants droitiers ou gauchers, selon une nouvelle étude publiée le 25 janvier dans le périodique en ligne Pediatrics.
La première hypothèse qui vient à l'esprit, c'est que la préférence manuelle obéit à une logique simple de type « loi de Mendel ». Par exemple on pourrait expliquer le faible de nombre de gauchers en imaginant que notre préférence manuelle soit gouvernée par un gène dont il existerait deux allèles.
Ils vivent moins longtemps que les droitiers
Qu'en moyenne, les droitiers vivent neuf ans de plus que les gauchers.
Résultat : certains gauchers ont une partie du cerveau plus développée que les droitiers. "On a mis en évidence que sur une petite proportion de sujets gauchers, le corps calleux, donc la structure de faisceaux de fibres blanches qui connectent les deux hémisphères, était plus important.
Sous d'autres formes, un peu plus communes, l'ambidextrie n'est pas totale : la personne va écrire de la main gauche, et tenir la fourchette avec la main droite, ou inversement. Ou alors, elle n'a pas de main dominante, et utilise ses deux mains comme deux mains gauches d'une personne droitière.
La «gaucherie» est héréditaire
Et le fait d'être entouré de gauchers augmentera forcément les chances d'un enfant d'être gaucher à son tour, c'est donc aussi une question d'environnement. «Les parents gauchers ont une chance sur deux d'avoir un enfant également gaucher, explique Pierre-Michel Bertrand.
Et pourtant, une étude réalisée en 1991 par le professeur Stanley Coren et la psychologue Diane Halpern de l'Université de Columbia, affirmait que l'espérance de vie des gauchers se situait alors autour de 66 ans, soit en moyenne neuf ans en dessous de celle des droitiers.
Or, au niveau du cerveau, l'hémisphère droit, qui régit la main gauche, gère également la vision de l'espace d'action. Ce mécanisme neurologique offre aux gauchers un temps de réaction plus court. Plus la trajectoire est directe et le geste rapide, plus les gauchers sont avantagés.
Selon les scientifiques, les gauchers sont avantagés, car l'analyse du jeu et la commande de la réaction se font dans le même hémisphère. Au contraire des droitiers pour qui, le message part de l'hémisphère droit pour aller dans l'hémisphère gauche, pour enfin déclencher une réaction physique.
gauchère. Personne qui se sert de la main gauche de façon habituelle.
Tu es gaucher. Ce réflexe prouve que ton cerveau possède un côté « dominant ». Ce qui est étonnant, c'est que c'est le cerveau gauche qui commande ta main droite. Cette préférence pour un côté du corps est valable pour le pied, pour l'œil et même pour l'oreille.
D'une façon générale, il semblerait que c'est en Australie, aux États-Unis, dans certains pays d'Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas) et au Canada que l'on retrouve la plus forte proportion de gauchers, de l'ordre de 15 %.
Un fonctionnement cérébral avantageux
Cette partie du cerveau gère la représentation dans l'espace, la notion des distances et la distinction des objets. Les gauchers sont ainsi plus réactifs et rapides dans leurs actions sportives, et s'affirment donc dans les sports nécessitants de bons réflexes !
On appelle cette latéralité hétérogène « latéralité croisée ». Ce trouble neurophysiologique qui touche le développement cognitif de la personne lui cause de nombreux problèmes d'apprentissage (de lecture, d'écriture, d'orientation spatiotemporelle, de mathématiques, de raisonnement, de logique, d'équilibre, etc.)