“Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.” “Le scandale du monde est ce qui fait l'offense Et ce n'est pas pécher que pécher en silence.” “Si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu'une femme en cet état est capable de tout.” “Contre la médisance il n'est point de rempart.”
Dans sa Préface du Tartuffe, Molière a repris l'antique adage de la comédie : Castigat ridendo mores, et le traduit ainsi : Si l'emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes, je ne vois pas par quelle raison il y en aura de privilégiés.
“L'avare comme le chien de cuisine tourne la broche pour autrui.” “Le prodigue est un futur mendiant, l'avare est un éternel mendiant.” “Quand le bateau est au milieu du fleuve, il est bien tard pour réparer l'avarie.” “L'avare est un cheval chargé de vin et qui boit de l'eau en chemin.”
“Sur la scène, il faut du réel, il faut aussi de la joie.” “Je fais des pièces et ma femme des scènes.” “Parfois, ce n'est qu'en quittant la scène qu'on peut savoir quel rôle on a joué.” “Contentons-nous de dire que le théâtre, comme la Vie, est un songe, sans trop nous soucier du mensonge. ”
La devise de la comédie est d'ailleurs imaginée par un écrivain du XVIIe siècle : castigat ridendo mores (« corriger les mœurs par le rire »).
La Troupe. « Dès sa naissance en 1680, la troupe de la Comédie-Française fut le fruit de la fusion de deux troupes d'horizons différents. Heureuse diversité qui l'a conduite à ce collectif dont la devise "Simul et Singulis", être ensemble et être soi-même, nourrit chacun dans son art. Un corps vibrant et vivifiant. »
La possession de l'argent est bien au cœur de ces deux pièces, trouvant leur dénouement dans la morale suivante : "l'argent ne fait pas le bonheur"…
Pour l'écriture de L'Avare, Molière tire son inspiration d'une pièce latine de Plaute, Aulularia (La Marmite), qui date d'environ deux siècles avant notre ère.
Les personnages de L'Avare
Harpagon, père de Cléante et d'Elise, et amoureux de Mariane. Cléante, fils d'Harpagon, amant de Mariane. Elise, fille d'Harpagon, amante de Valère.
Le mal est dans le vice, mais jamais dans la piété, même extérieure. Corrigez-vous du vice, si cela se peut ; fortifiez-vous dans la foi ; mais ne renoncez jamais à la pratique et aux œuvres. On voit que, sur ce point, il est difficile qu'il y ait accord entre la morale du monde et celle de l'Église.
En tournant en ridicule ses contemporains, Molière se livre à une véritable critique sociale. Chez Molière, le rire est aussi un moyen de critiquer la société de son époque. Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles.
Cette citation est de Jean de Santeul (1630-1697), poète et auteur de nombreuses inscriptions similaires. Celle-ci, rédigée à la demande de Giuseppe Biancolelli (1640-1688) pour le fronton de son théâtre. Le succès qu'elle rencontra fit qu'elle fut par la suite reprise par de nombreux théâtres.
On prête la formule à Sacha Guitry. À la question « Quoi de neuf ? », l'auteur prolixe en bons mots répondait : « Molière ! » Une réplique qui disait tout autant l'incroyable actualité de Molière que, ceci expliquant cela, la propension des metteurs en scène de remonter encore et toujours ces classiques.
Parmi les plus connues de ses pièces figurent : Le Tartuffe, Le Malade imaginaire, Les Fourberies de Scapin ou encore L'Avare. Artiste favori du roi Louis XIV, il reste une référence incontournable du théâtre français.
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
Dramaturge et comédien 1622-1673
« Molière, ce grand peintre de l'homme tel qu'il est » : cette définition de Jean-Baptiste Poquelin par Stendhal est incontestablement la plus juste.
Car l'addiction à l'argent entraîne souvent une autre modification psychologique, visible chez Harpagon : une atrophie de l'imagination. L'avare, selon Rogues de Fursac, souffre d'un défaut d'imagination, dont il est la plupart du temps victime depuis son enfance.
Le sujet principal de la pièce est celui de l'avare volé. Harpagon est grotesque dans la pièce, il ne pense qu'à son argent. Il finit par devenir un véritable bouffon aux yeux de tous les autres personnages. Lorsqu'il découvre qu'on l'a volé, il s'écrit : "Au voleur !
Résumé Argument- Harpagon est un vieillard veuf d'une avarice maladive, qui fait vivre son entourage très chichement. Grâce à ses économies et son activité d'usurier, il a accumulé un trésor qu'il conserve précieusement dans une cassette.
A la fin de la pièce, il meurt seul, noyé dans son argent mais terriblement seul sur scène à tel point que le metteur en scène ne lui offre même pas l'occasion d'agoniser devant son public puisqu'il l'enferme dans son coffre comme un Picsou moribond. C'est donc bien la tragédie de l'argent qui se joue avec ce texte.
Harpagon, son personnage central, est comme le titre l'indique, un avare invétéré prêt à tout pour protéger sa cassette renfermant dix mille écus d'or, enterrée dans son jardin.
La Comédie-Française propose de découvrir l'histoire de sa Maison, ses trois piliers que sont la Troupe, l'Alternance et le Répertoire. Des touches olfactives et tactiles pourront ponctuer ce voyage sensoriel dans la Salle Richelieu afin de mieux comprendre l'esprit de cette maison de création unique au monde.
La Comédie-Française, qu'on appelle quelquefois le Théâtre-Français, ou bien encore la « Maison de Molière », est non seulement l'un des plus vieux théâtres du monde (→ histoire du théâtre), mais aussi probablement l'un de ceux dont le rayonnement est le plus grand.
La ruche bourdonnante est l'emblème de la Comédie-Française. Entourée de la devise de la troupe« Simul et singulis ». Elle était gravée sur les jetons de présence distribués aux comédiens dès 1682. En écho à cette devise, depuis 2018, trois ruches sont installées sur le toit de la Salle Richelieu.