L'inflation se caractérise par une augmentation persistante de la moyenne des prix des biens et des services, indépendamment des variations sectorielles, sur l'ensemble du spectre économique et sur plusieurs trimestres consécutifs. Elle se traduit donc par une diminution du pouvoir d'achat de la monnaie.
Les principaux déterminants à long terme sont les anticipations d'inflation, l'évolution des salaires, la mondialisation et la technologie. Ces déterminants ont sans doute eu, d'une manière générale, un effet désinflationniste, bien que l'ampleur de cet effet fasse débat.
On distingue l'inflation par les coûts, l'inflation par la demande et l'inflation par la monnaie. Dans la pratique, ces causes peuvent se superposer et se renforcer.
Il y a trois raisons principales à cela : la réouverture rapide de notre économie, l'augmentation des prix de l'énergie, qui pousse l'inflation à la hausse, et un facteur que les statisticiens appellent « effet de base ».
Cette mesure de l'inflation prend en compte tous les biens et services consommés par les ménages, notamment : les biens d'usage courant (tels que les produits alimentaires, les journaux ou l'essence) les biens durables (habillement, ordinateurs, machines à laver, etc.)
L'IPC ne prend pas en compte l'évolution des prix de l'immobilier à l'achat. En effet, un achat immobilier est considéré comme un investissement et non comme une consommation.
Il s'agit, par exemple, des fruits frais (+ 4 %), du tabac (+ 7 %), des services postaux (+ 7,1 %), mais aussi et surtout de l'énergie : gazole (+ 12,7 %), essence (+ 13,7 %) et gaz naturel (+ 24,1 %).
L'inflation par la demande est causée par un déséquilibre entre la demande et l'offre. Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède l'offre, et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix.
La déflation est l'opposé de l'inflation. A l'inverse de cette dernière, elle se caractérise en effet par une baisse durable et auto-entretenue du niveau général des prix. La déflation se définit comme l'opposé de l'inflation.
« Les moyens de traiter l'inflation consistent à freiner l'ensemble des dépenses » précise Milton Friedman dans l'ouvrage cité précédemment. Les ménages adaptent leurs modes de consommation. Augmenter les taux d'intérêt suppose en effet une augmentation du poids des charges d'intérêt.
L'inflation produit des effets sur le pouvoir d'achat des ménages. Si les prix augmentent plus vite que les salaires, cela entraîne une baisse de la quantité de biens et services qu'un ménage peut acheter.
En cas de baisse des prix de l'immobilier, les loueurs qui subissent également l'inflation se retrouveront appauvris et pourraient donc vouloir augmenter le montant des loyers, ce qui représenterait aussi une perte de pouvoir d'achat pour les ménages qui sont locataires.
L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.).
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
La déflation est l'inverse de l'inflation, c'est-à-dire une baisse durable et généralisée des prix. La déflation ne doit pas être confondue avec la désinflation, qui désigne une diminution du taux d'inflation (c'est-à-dire un ralentissement du rythme d'inflation).
Les salaires baissent, les embauches se raréfient et le chômage progresse, ce qui finit par affecter le revenu des ménages. Il s'ensuit une nouvelle baisse de la consommation qui génère la formation d'un cercle vicieux car auto-entretenu.
Le même mécanisme se produit sur les marchés financiers : en situation de déflation, les acteurs financiers endettés doivent vendre toujours plus d'actifs pour payer leurs dettes. Mais le prix de ces actifs, déjà orienté à la baisse, baisse d'autant plus que tout le monde vend.
– D'une part l'inflation permet une adaptation plus facile de la structure des prix et des salaires qui conditionne une bonne allocation des ressources.
La hausse de l'inflation pourrait également entraîner dans son sillage une augmentation des taux d'intérêt qui pourrait à moyen terme représenter un frein pour l'investissement et la solvabilité des emprunteurs. Sur les marchés financiers, les taux d'intérêt ont d'ailleurs déjà commencé à augmenter.
L'inflation tend à augmenter lorsque le chômage est faible et elle tend à diminuer lorsque le chômage est élevé. Les décideurs publics et les électeurs préfèrent un chômage faible et une inflation faible (sans que le niveau des prix ne baisse pour autant).
L'indice des prix à la consommation est le plus connu, il mesure les prix des biens et services qui sont consommés. Il existe d'autres indices de prix, comme l'indice des prix à la production, etc. Dans la pratique, un indice des prix est une série temporelle qui permet de comparer des prix à différentes dates.
Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après +4,5 % le mois précédent.
L'Indice des prix à la consommation (IPC) représente les variations de prix comme expérimenté par les consommateurs canadiens. Il mesure la variation de prix en comparant, au fil du temps, le coût d'un panier fixe de biens et services.