Les personnes ayant commencé à travailler entre 16 et 18 ans peuvent partir à la retraite à 60 ans, dès lors qu'elles ont cotisé 4 ou 5 trimestres (en fonction de leur date de naissance) avant l'âge en question.
Les personnes qui ont un taux d'incapacité de 20% au moins peuvent toujours partir à 60 ans. Et celles présentant un taux entre 10 et 19% doivent justifier avoir été exposé à des facteurs de pénibilité pendant 5 ans contre 17 ans auparavant et pourront partir deux ans avant l'âge légal, soit 62 ans, à terme.
Si vous partez entre 62 et 64 ans (selon votre génération), vous n'échapperez pas à cette minoration définitive. En revanche, si vous atteignez 67 ans, vous pourrez tout de même prétendre à une pension de retraite à taux plein. Explications.
Vous pouvez partir avant l'âge légal dans plusieurs situations. Vous optez pour une retraite progressive : vous ne prenez qu'une partie de votre retraite pour pouvoir continuer à travailler partiellement et continuer à cotiser pour augmenter votre retraite définitive.
Avoir cotisé 4 ou 5 de trimestres avant ses 16, 18, 20 ou 21 ans. Pour être éligible au dispositif de la retraite anticipée pour carrière longue, il faut avoir cotisé 5 trimestres avant la fin de l'année civile de son 16e, 18e, 20e ou 21e anniversaire.
Toutefois, si elle a cotisé 168 trimestres avant le 1ᵉʳ septembre 2023, elle pourra faire valoir la clause de sauvegarde et demander à bénéficier du régime antérieur à celui en vigueur en septembre 2023. Elle pourra ainsi partir à la retraite à partir de 60 ans.
Pour partir à la retraite à l'âge légal de 64 ans, vous devez avoir atteint une certaine durée d'assurance et avoir validé entre 169 et 172 trimestres selon votre année de naissance.
L'Aspa : un minimum vieillesse sans condition de cotisations
Vos ressources mensuelles ne dépassent pas 916,78 € si vous êtes seul ou 1 423,31 € si vous êtes en couple, en 2024.
Si vous avez commencé à travailler avant 21 ans, et que vous avez validé 5 trimestres avant cet âge (ou 4 si vous êtes né en octobre, novembre ou décembre), vous avez le droit à la retraite à 63 ans, à condition d'avoir validé 172 trimestres au moment de votre demande.
Si vous partez à la retraite avant 67 ans sans avoir le nombre de trimestres exigé, vous n'avez pas droit à une retraite à taux plein. Dans ce cas, le montant de votre pension de retraite est réduit en fonction du nombre de trimestres qui vous manquent.
L'Aspa (ex-minimum vieillesse) vous assure un minimum de revenus. Si vous n'avez droit à aucune retraite ou seulement à une toute petite pension, vous pouvez demander l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) à partir de 65 ans (62 ans en cas d'inaptitude).
Dans ce cas, votre pension ne pourra pas être inférieure au minimum contributif simple 684,14 €, augmenté d'une majoration qui est calculée de la façon suivante : Si vous avez moins de 120 trimestres cotisés, vous n'avez droit à aucune majoration : vous percevrez le minimum contributif simple, non majoré (684,14 €).
Si, à 67 ans, vous n'avez pas le nombre de trimestres correspondant à votre année de naissance, vous pouvez bénéficier, si vous continuez à travailler, d'une augmentation de votre durée d'assurance auprès de l'Assurance retraite égale à 2,5 % pour chaque trimestre accompli.
Vous êtes née en novembre 1963, vous êtes donc concernée par le recul progressif de l'âge légal de départ à la retraite, et la modification du calendrier d'augmentation de la durée d'assurance pour partir à taux plein. Dans votre cas, l'âge légal sera fixé à 62 ans et 9 mois et la durée d'assurance à 170 trimestres.
Ainsi, pour un salaire de 1500 euros net par mois, on pourrait s'attendre à une retraite d'environ 973 euros (de base) + 291,33 euros (complémentaire), soit un total d'environ 1264,33 euros par mois.
Le taux de décote diffère selon les régimes et le plus souvent selon l'année de naissance, mais de nombreux régimes procèdent à un alignement progressif au taux de 1,25 %. La décote est de 1,25 % par trimestre manquant et le taux de votre pension ne peut pas être inférieur à 37,5 %.
À compter du 1er septembre 2023, la réforme modifie les conditions de départ à la retraite. L'âge légal est décalé à 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968. Pour les années de naissance précédentes, l'âge légal est relevé de façon progressive de 62 à 64 ans.
Les actifs nés à partir de 1965 doivent valider 172 trimestres (43 ans). Il s'agit de l'âge à partir duquel vous pourrez partir en retraite sans subir de décote sur votre pension, quel que soit le nombre de trimestres d'assurance validés.
Si vous justifiez de moins de 120 trimestres cotisés au régime général de la Sécurité sociale, le montant du minimum contributif est fixé à 8 796,36 € par an, soit 733,03 € par mois.
Ainsi, si vous avez seulement 80 trimestres de cotisés au régime général, le montant du minimum contributif est fixé à 8 209,62 € brut par an, ce qui revient à 684,14 € brut par mois.
Le pourcentage de la décote oscille entre 1,25 et 2,5%.
De fait, si vous avez 62 ans en 2021, mais seulement 100 trimestres de cotisés, il vous manquera 66 trimestres pour toucher une retraite à taux plein. La décote s'appliquera donc pour chacun de ces 66 trimestres. La décote n'est pas une fatalité pour autant.
Dans le secteur privé, la validation des trimestres pris en compte pour la retraite ne se fait pas sur la base de la durée de travail. Elle dépend du salaire perçu. En effet, pour valider un trimestre de retraite, il faut toucher, dans l'année, un salaire équivalant à 150 fois le montant du SMIC horaire brut.
Si vous avez validé tous vos trimestres et avez atteint 62 ans, on dit que vous « remplissez les conditions de la retraite à taux plein ». Aucune décote ni proratisation ne s'applique.