De nombreux aliments comme les fruits, les légumes, les épices ou encore le cacao dépendent de la pollinisation. Une diminution de la production de ces denrées entraînerait donc une inflation des prix et certaines carences pour les populations les plus modestes.
"Les résultats montrent que les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories (les fruits, les légumes et les stimulants) en cas de disparition totale des pollinisateurs : la production mondiale ne suffirait plus à satisfaire les besoins aux niveaux actuels.
Les graines et les fruits résultant de la fécondation assurent l'alimentation de nombreux animaux, y compris les humains. Or ces insectes pollinisateurs sont victimes de la réduction de leur habitat, du changement climatique, de la pollution.
Publié le : 04.01.2023 Dernière Mise à jour : 06.01.2023 Par : Julie Sandri Lecture : 2 min.
Ce qui affecte les pollinisateurs affecte les plantes à fleurs et inversement. La présence de pollinisateurs dépend de trois principaux facteurs : La possibilité pour les insectes de trouver un habitat. La disponibilité et la diversité de plantes à fleur pour se nourrir.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les abeilles ne sont pas les meilleurs insectes pollinisateurs... Selon des chercheurs britanniques ayant mené une étude sur des mûriers sauvages, les pollinisateurs les plus efficaces sont les papillons de nuit !
Sans les pollinisateurs, les plantes à fleurs seraient moins nombreuses et la production de viande et de lait serait diminuée car les animaux que nous élevons se nourrissent de plantes. L'agriculture et donc les humains sont fortement dépendants de la pollinisation.
En pollinisant les plantes à fleurs, les butineuses garantissent la reproduction de nombreuses espèces végétales. Et pas moins d'un tiers de l'alimentation mondiale dépendrait de cette pollinisation – sans abeilles, pas de tomates, de courgettes, de fraises ou encore de pommes...
L'utilisation de pesticides impacte les populations de pollinisateurs. Sans oublier que ces derniers sont exposés aux risques des cocktails chimiques. En effet, les abeilles peuvent se nourrir de pollen contenant jusqu'à sept pesticides différents !
Les pollinisateurs contribuent directement à la sécurité alimentaire. Près des trois quarts des plantes qui produisent 90% de la nourriture mondiale ont besoin de cette aide extérieure.
On privilégie une haie plutôt qu'un grillage ou une palissade. Les haies contiennent de nombreux abris pour les insectes polinisateurs et elles créent un microclimat qui les protège. Avoir des haies tout autour de votre potager augmentera le rendement de vos récoltes qui nécessitent une pollinisation par les insectes.
L'abeille à miel, dite domestique, n'est pas seulement une excellente productrice de miel, elle joue aussi un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes à fleurs. Si les abeilles déclinent, c'est donc aussi l'agriculture qui en pâtit. Sans l'abeille à miel, notre alimentation serait fortement modifiée.
Parmi elles, on peut citer l'acétamipride, le dinotéfurane, le nitenpyrame, le thiaméthoxame, le thiaclopride ou encore la clothianidine. En peu de temps, les néonicotinoïdes sont devenus les insecticides les plus utilisés dans le monde. Il faut reconnaître qu'ils sont particulièrement efficaces.
Aujourd'hui, nous sommes obligés de les secourir pour empêcher leur disparition.» En Europe, environ 40 % des colonies d'abeilles ont été décimées en moins de dix ans. Les pays d'Europe occidentale, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l'Italie, sont particulièrement touchés.
Une disparition qui préoccupe scientifiques, agriculteurs et apiculteurs. Ce phénomène de mortalité et de disparitions récurrentes des colonies d'abeilles s'appelle le « syndrome d'effondrement ».
La cause principale de ce déclin est l'utilisation excessive de pesticides tels que les néonicotinoïdes. Il s'agit de produits toxiques utilisés en agriculture ainsi que dans le cadre domestique pour protéger les plantes et se débarrasser d'insectes dits nuisibles.
Abeille domestique, genre Apis. Toutes ces espèces sont très importantes pour la pollinisation, processus indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs.
Lorsque vous faites face à une invasion d'abeilles, il est important de ne pas les exterminer, mais plutôt de les déloger en utilisant des méthodes naturelles. Des répulsifs naturels, tels que des clous de girofle écrasés, de la fumée ou du café moulu brûlé, peuvent être efficaces pour les éloigner.
Afin de protéger les abeilles, il est important de semer des fleurs et des plantes mellifères, cultiver des arbres et arbustes dans vos cours, balcons, terrasses, bords de fenêtres, toitures qui favorisent le développement des abeilles et la biodiversité.
Il arrive pourtant, lors des étés secs, qu'elles ne trouvent plus de flaques ou de mares pour s'y abreuver. Installez des soucoupes remplies de gravillons ou de sable immergés : de cette manière, les abeilles pourront venir se poser et boire sans risquer la noyade.
Quelques variétés à fleurs simples sont intéressantes comme pollinisateurs lorsque leurs fleurs ont une teinte proche de celle des arbres à polliniser. Les variétés ornementales, conduites en fuseau étroit, peuvent être entre-plantées pour remédier à un manque de pollinisateurs de pommiers.
Les oiseaux, les autres animaux et la pollinisation
Si les insectes assurent l'essentiel de la pollinisation, d'autres espèces jouent également un rôle dans le transport du pollen. C'est le cas notamment des oiseaux – l'exemple le plus connu étant celui du colibri – et des autres animaux.