Ainsi, si ce taux est négatif, les particuliers peuvent en tirer profit, ce qui permet en parallèle de relancer l'économie. En effet, la situation peut sembler idéale pour contracter un crédit : l'inflation augmente, et des taux très bas sont proposés par les organismes bancaires.
Outre le coût direct sur la profitabilité des banques que génère l'application du taux de dépôt négatif sur les réserves excédentaires, les taux négatifs contractent la marge d'intérêt des banques qui peinent à les répercuter sur les dépôts de leurs clients.
Impacts des taux d'intérêt négatifs
Aujourd'hui, le taux de rémunération des dépôts est négatif, à -0,50%. Ainsi, une banque qui place 100 euros de liquidités auprès de la BCE, ne récupère que 99,5 euros. Les liquidités déposées par les clients sur leurs comptes dépôts coûtent donc cher aux banques.
La zone euro. La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu des taux d'intérêt négatifs sur les dépôts depuis le 11 juin 2014, qui ont débuté à - 0,10 %. En septembre 2019, les taux d'intérêt avaient atteint - 0,50 %.
La baisse des taux d'intérêt a de nombreux effets favorables : elle réduit les paiements d'intérêts sur les dettes et améliore la solvabilité des Etats, des entreprises et des ménages emprunteurs ; elle permet de réaliser des projets d'investissements publics ou privés dont la rentabilité est à long terme, puisque le ...
En général, ce taux est positif : celui qui emprunte une somme d'argent paye un intérêt à celui qui lui prête. Lorsque le taux d'intérêt devient négatif, c'est l'inverse qui se produit : c'est l'emprunteur qui est rémunéré, il remboursera une somme inférieure à celle qu'il a empruntée.
Le risque de taux d'intérêt est important en raison de l'incidence qu'il peut avoir sur la sûreté et la solidité des institutions financières. Le BSIF est d'avis qu'un cadre de contrôle qui permet de gérer ce risque prudemment est un élément fondamental d'une saine pratique bancaire.
Lorsque les taux sont faibles, l'emprunteur a la possibilité de s'endetter à peu de frais, ce qui entraîne logiquement l'augmentation de la consommation et souvent des investissements. À noter toutefois, dans cette situation, le prix des actifs (biens immobiliers ou obligations par exemple) est plus élevé.
L'impact économique des taux d'intérêt négatifs
Dans la mesure où les taux négatifs imposent un coût financier, leur impact sur l'économie pourrait aussi réduire la profitabilité des établissements de crédit et donc l'efficacité de la mesure.
En plaçant les taux d'intérêts en territoire négatif, les banques centrales rendent les placements dans ces pays moins attrayant (les taux des banques se répercutant dans l'ensemble de l'économie comme nous l'expliquons ci-dessous), ce qui évite l'appréciation de la monnaie.
Les taux d'intérêt sont des variables importantes pour l'économie, car ils influencent directement les deux principaux postes de la demande : la consommation et l'investissement, ainsi que plus indirectement le taux de change et le commerce extérieur.
Globalement, une hausse du taux d'intérêt réel réduit la consommation des ménages, l'investissement des entreprises et contraint la dépense publique. Il en résulte une baisse de la demande et donc du PIB, que l'on observe dans tous les pays.
Cela renforce l'incertitude quant au niveau futur des prix. Aussi, les entreprises adoptent des comportements prudents en matière d'investissement car la rentabilité de ceux-ci est difficile à anticiper. Une trop forte inflation risque donc de réduire les investissements productifs et donc le potentiel de croissance.
Par ailleurs la baisse des taux d'intérêt rend le rendement des actions plus attractif que celui des obligations, ce qui favorise le placement d'actions par l'entreprise pour financer ses investissements et donc encourage l'investissement.
Il n'a jamais été possible en France pour un particulier d'emprunter à taux négatif. Les banques ont l'interdiction de prêter à perte. Dans certains pays cependant (Danemark, Belgique), des banques ont déjà accordé des prêts à taux négatif.
Le prêt à taux négatif : quand l'emprunt rapporte à l'emprunteur. La FED aux Etats-Unis et la BCE pour l'Union Européenne ont volontairement fait baisser les taux d'intérêt, notamment pour relancer l'inflation. Dans des pays comme la Suède ou la Suisse, les taux sont même tombés sous la barre du zéro.
La baisse des taux s'explique non pas par un, mais par plusieurs facteurs. Volonté des banques centrales de ne pas étouffer la croissance, besoin de compenser la hausse des prix immobiliers, concurrence plus forte entre les banques: tout conduit à penser qu'une éventuelle hausse sera très étalée dans le temps.
Mais cette politique a crée de l'inflation dans les années 1970 et on est passé à une économie de marchés financiers plus libérale. Les taux d'intérêt sont plus élevés pour limiter l'inflation et attirer l'épargne nécessaire au financement des investissements. C'est un mode de financement de l'économie différent.
Ces effets sont proches pour la France même. Plus de croissance grâce aux taux bas, c'est aussi moins de chômage : la zone euro a créé plus de onze millions d'emplois entre 2013 et 2019 dont deux à trois millions reviendraient directement aux effets de la politique monétaire, compte tenu de sa part dans la croissance.
En effet, si ce taux est bas, les banques commerciales sont donc incitées à ne pas déposer leurs liquidités, et à prêter davantage à leurs clients. Les ménages et entreprises seront plus enclins à emprunter et donc à consommer, ce qui a pour conséquence de créer de la monnaie et de booster la croissance.
En 1958, l'économiste néo-zélandais Alban Phillips théorise la relation entre taux d'inflation et taux de chômage : lorsque le taux de chômage diminue, les salaires montent, et les entreprises haussent les prix pour rétablir leurs marges ; inversement, les prix baissent quand le chômage augmente.
Une hausse des taux d'intérêt est une bonne nouvelle pour les épargnants (vous toucherez plus d'intérêts sur votre épargne) et une mauvaise pour les emprunteurs (votre prêt vous coûtera plus cher). À mesure que les taux d'intérêt augmentent, les prêts immobiliers ou à la consommation vont coûter plus cher.
Des taux d'intérêt élevés peuvent contribuer à ralentir cette tendance, car lorsque l'argent est plus cher à emprunter, cela peut réduire les dépenses, ce qui peut à son tour ralentir l'inflation.
Divers facteurs interviennent dans la variation des taux d'intérêt : taux d'inflation, forces du marché, politique monétaire, offre et demande de monnaie dans l'économie en général, etc.