La donation-partage permet en effet au donateur de prévenir de son vivant les conflits entre les héritiers après son décès. Selon les dispositions de la loi du 5 janvier 1988, on peut aussi inclure un tiers étranger dans l'acte en cas de donation d'une entreprise individuelle comprise dans le patrimoine à donner.
Si le don est trop élevé, le donataire peut, dans certains cas, devoir indemniser ses frères et sœurs pour rétablir l'équité. Bon à savoir : si le don n'est pas déclaré au fisc et que le donataire veut le dissimuler à ses frères et sœurs, il risque d'être accusé de recel successoral s'ils s'en aperçoivent.
La donation du vivant à un héritier direct est une avance sur la succession. Les sommes ou biens donnés seront déduits de sa réserve héréditaire à la réalisation de celle-ci. Vous pouvez cependant décider que cette donation sera faite « hors part ». Elle sera alors déduite de la quotité disponible.
L'objectif est double : éviter les disputes et indivision au décès lorsque l'on a plusieurs enfants, permettre aux enfants de payer moins de frais et taxes lors de votre succession. En présence de plusieurs enfants, il est utile voire nécessaire d'anticiper la transmission de la succession.
En comparaison d'une succession, la donation vous permet de réaliser des économies d'impôts. C'est notamment le cas pour une transmission d'entreprise. Dans tous les cas, les bénéficiaires doivent déclarer leurs donations à l'administration fiscale.
En effet, il est possible de donner jusqu'à 100 000 euros tous les 15 ans à chaque enfant, sans payer de frais de succession. À cela s'ajoute une exonération jusqu'à 31 865 euros. Mais il doit alors s'agir d'un don en argent, alors que les 100 000 premiers euros peuvent concerner des biens.
Lorsque la donation porte sur une somme d'argent ou sur des valeurs mobilières, les frais de notaires sont moindres, car le donateur n'aura que les émoluments du notaire à payer. Par exemple, pour une donation de somme d'argent de 100 000€, il vous en coutera 878€.
Pour limiter en valeur la part de l'un de ses enfants, il est possible de créer une société civile immobilière (SCI) avec l'enfant que l'on souhaite avantager et d'y apporter des biens immobiliers. Une clause de tontine est insérée dans les statuts de cette société civile immobilière.
Il n'y a pas d'âge idéal universel ni d'âge limite pour faire une donation. Cependant, beaucoup choisissent de faire des donations à l'âge de la retraite ou dès que leur situation financière le permet.
C'est au bénéficiaire de la donation de payer les droits de donation, sauf en cas d'exonération. Toutefois, le donateur : Personne qui fait une donation, c'est-à-dire qui transmet gratuitement de son vivant la propriété d'un bien à une autre personne peut prendre les droits à sa charge.
Faire une donation avant 70 ans permet de réduire l'impôt sur le revenu en diminuant le montant imposable sur les revenus gagnés durant la vie. Les dons sont généralement déductibles du revenu imposable, ce qui signifie que vous pouvez réduire le montant de vos impôts en faisant un don avant d'atteindre 70 ans.
Le bénéficiaire de la donation devient détenteur de la nue-propriété c'est-à-dire qu'il peut gérer le bien et en disposer mais aucun des deux ne peut vendre sans l'accord de l'autre.
Quels sont les avantages de la donation ? La donation permet d'anticiper sa succession. En effet, au jour de votre décès, votre patrimoine est remis par défaut aux héritiers ce qui peut compliquer la succession voir les ayants droit.
Un surcoût fiscal très élevé
Ces droits sont en principe à la charge du donataire. Si celui-ci s'abstient de déclarer le don manuel à l'administration fiscale (formulaire n° 2735), il échappe donc à l'imposition. D'où la tentation de passer un don sous silence pour ne rien avoir à payer.
Montant des exonérations
100 000 € pour les donations consenties au profit d'un descendant ou d'un ascendant en ligne directe, du conjoint ou du partenaire lié par un PACS ; 45 000 € pour les donations consenties au profit d'un frère ou d'une sœur ; 35 000 € pour les donations consenties au profit d'une autre personne.
Peut-on déshériter un enfant avec l'assurance vie ? Sur le plan civil, l'assurance-vie est hors succession (article L132-12 du Code des assurances), les règles protectrices de la réserve héréditaire ne s'appliquent donc pas. Et il paraît ainsi possible de déshériter, au moins en partie, un héritier réservataire.
Comment prévoir d'avantager un enfant à votre décès? Par testament, vous pouvez léguer à l'enfant que vous désirez avantager une part de votre patrimoine (ou un bien) correspondant au maximum à la valeur de la quotité disponible.
S'il y a deux enfants, la loi accorde à chacun un tiers du patrimoine. Le dernier tiers peut venir favoriser l'un d'entre eux, détaille Adélaïde Gerbaud. S'il n'y a qu'un enfant, le donateur est libre de transmettre à qui il veut 50 % de son patrimoine.
Barème sur le montant restant :
Si le barème s'applique, après abattement, sur la somme de 68 135 €, les droits de donation sont calculés de la façon suivante : Jusqu'à 8 072 € : 403,60 € (8 072 € x 5 %) De 8 073 € à 12 109 € : 403,70 € (4 037 € x 10 %) De 12 110 € à 15 932 € : 573,45 € (3 823 € x 15 %)
Les frais de notaire sur cette donation seraient de 1.817,09 euros et grimperaient à 5.476,93 euros pour la donation d'un bien immobilier d'une valeur de 200.000 euros.
Comment faire une donation sans passer par le notaire ? Le don manuel. Pour transmettre votre patrimoine à vos enfants sans notaire, une autre solution consiste à réaliser un don manuel. Il vous permet de remettre de main à main une somme d'argent, des valeurs mobilières, un meuble de famille ou un bijou.
Pour optimiser la fiscalité de la transmission, le notaire peut conseiller une donation « avec réserve d'usufruit » au profit du donateur. Cette formule permet d'alléger la note fiscale car les droits de donation ne sont calculés que sur la valeur de la « nue-propriété » du bien donné.